Le Point Pop C'est une petite victoire pour le rĂ©alisateur de Brazil, qui a connu bien des dĂ©boires durant la production de son adaptation du roman de CervantĂšs. Adam Driver et Jonathan Pryce dans L'homme qui tua Don Quichotte. © Amazon Studio Cette fois, c'est la bonne. Enfin, aprĂšs vingt ans de dĂ©boires en tout genre, dont un premier tournage avortĂ© entre 2000 et 2001, L'homme qui tua Don Quichotte devrait bientĂŽt dĂ©barquer dans les salles obscures, non sans une certaine Ă©motion pour les cinĂ©philes qui ont assistĂ© impuissants aux Ă©checs en sĂ©rie de ce projet. En attendant de pouvoir le dĂ©couvrir, le film longtemps rĂȘvĂ© par Terry Gilliam offre sa toute premiĂšre image, qui circulait depuis quelques jours dans les couloirs du MarchĂ© du film de la Berlinale. Le clichĂ© met en avant les deux rĂŽles principaux du long-mĂ©trage. Ă droite, et bien en place sur son cheval, Jonathan Pryce qui retrouve Gilliam 33 ans aprĂšs Brazil arbore l'armure de Don Quichotte. En arriĂšre-plan, le talentueux Adam Driver Kylo Ren dans la saga Star Wars incarne son insĂ©parable Ă©cuyer Sancho Panza, vĂȘtu d'un poncho et d'un simili-sombrero, chevauchant un Ăąne. L'adaptation de Terry Gilliam ne sera pas une relecture classique de l'Ćuvre de CervantĂšs. D'aprĂšs le synopsis, tout juste officialisĂ©, le long-mĂ©trage suivra Toby Adam Driver, un rĂ©alisateur de publicitĂ©s arrogant, qui, aprĂšs avoir rĂ©alisĂ© dans sa jeunesse un film retraçant l'histoire de Don Quichotte dans un petit village d'Espagne, se retrouve empĂȘtrĂ© dans une drĂŽle d'histoire. Son long-mĂ©trage a eu un impact terrible sur la bourgade espagnole. Le vieil homme qui jouait Don Quichotte Jonathan Pryce est devenu fou, persuadĂ© qu'il est vraiment le chevalier Ă la Triste Figure », et finit par embarquer Toby dans un pĂ©riple Ă la campagne, croyant que ce dernier est Sancho Panza, son fidĂšle Ă©cuyer. Ce road trip impromptu promet d'ĂȘtre visuellement dĂ©concertant, oĂč rĂ©alitĂ© et fantaisie ne font qu'un, comme dans toutes les Ćuvres de Terry Gilliam. Projet maudit Terry Gilliam a tentĂ© maintes fois de porter Ă l'Ă©cran cette histoire, sans succĂšs et avec beaucoup de malchance. Au dĂ©but des annĂ©es 2000, la rĂ©alisation en plein dĂ©sert tourne au fiasco, entre les dĂ©passements budgĂ©taires et les pluies diluviennes qui s'abattent sur le plateau et dĂ©truisent la majeure partie du dĂ©cor. Pour enfoncer le clou, une base de l'Otan mitoyenne produit un vacarme assourdissant toutes les quinze minutes. Et le pauvre Jean Rochefort, alors interprĂšte de l'homme qui se prenait pour Don Quichotte, souffre d'une hernie discale l'empĂȘchant de monter Ă cheval. Johnny Depp, qui jouait Toby, finit par quitter la production, et le film est annulĂ©. L'excellent documentaire Lost in La Mancha est revenu depuis sur cette succession d'Ă©vĂ©nements dĂ©sastreux. Terry Gilliam a tentĂ© plusieurs fois de relancer le projet au fil des deux dĂ©cennies. Le tournage est aujourd'hui bouclĂ© depuis neuf mois, produit par Amazon Studios. Outre Adam Driver et Jonathan Pryce, on retrouve au casting la Française Olga Kurylenko Quantum of Solace, Stellan Skarsgard Millenium et Rossy de Palma Julieta. Le long-mĂ©trage n'a pas encore de date de sortie officielle, mais il devrait ĂȘtre diffusĂ© en 2018. Sauf si le sort dĂ©cide de nouveau de s'en mĂȘler. Je m'abonne Tous les contenus du Point en illimitĂ© Vous lisez actuellement Enfin une premiĂšre image du Don Quichotte maudit » de Terry Gilliam Le pouvoir expliquĂ© par les sĂ©ries 8,90⏠Qui nâa jamais rĂ©flĂ©chi Ă lâascension du populisme devant un Ă©pisode des machiavĂ©liens Game of Thrones ou Baron Noir ? Ou au bien-fondĂ© â ou pas â de la transparence en politique en visionnant Borgen ? Quant au succĂšs planĂ©taire de La Casa de papel, ne reflĂšte-t-il pas la montĂ©e de la pensĂ©e antisystĂšme » dans nos dĂ©mocraties ? Plus pragmatiquement, que nous enseignent, du pouvoir, de ses enjeux et de ses jeux, sur la maniĂšre dont on le conquiert et dont on le garde, les grands rĂ©cits contemporains que sont les sĂ©ries ? 1 Commentaire Commenter Vous ne pouvez plus rĂ©agir aux articles suite Ă la soumission de contributions ne rĂ©pondant pas Ă la charte de modĂ©ration du Point.
Toby un jeune rĂ©alisateur de pub cynique et dĂ©sabusĂ©, se retrouve pris au piĂšge des folles illusions dâun vieux cordonnier espagnol convaincu dâĂȘtre Don Qui
PubliĂ© le vendredi 22 Juin 2018 Ă 10h00 Rencontre exceptionnelle avec la star italienne, invitĂ©e dâhonneur de la premiĂšre Ă©dition du Brussels International Film Festival du 20 au 30 juin. Elle Ă©voque pour nous ses prestigieux souvenirs. © Archives CTRElle fut lâĂ©toile de lâĂąge dâor du cinĂ©ma italien, Hollywood comme la France lâont courtisĂ©e. Claudia Cardinale est lâinvitĂ©e dâhonneur de la premiĂšre Ă©dition du Brussels international Film Festival, comme GĂ©rard Depardieu ou aussi Terry Gilliam venu hier prĂ©sentĂ© son film "Lâhomme qui tua Don Quichotte". Une semaine avant le Festival, Claudia nous a reçu chez elle, dans son appartement parisien, pour Ă©voquer avec nous sa prestigieuse carriĂšre. Une interview parue dans votre "CinĂ©-TĂ©lĂ©-Revue" de ce jeudi. sa fille, Claudia Squitieri, en mai, lors du dernier Festival de Cannes. © WennVous ĂȘtes lâinvitĂ©e dâhonneur de la toute premiĂšre Ă©dition du Brussels International Film Festival. Une invitation qui vous a beaucoup ! Jâen suis trĂšs, trĂšs honorĂ©e. Je ne mây attendais pas du tout. Je suis Ă©mue aussi quâils fassent une telle rĂ©trospective de mes films. GrĂące Ă la CinĂ©mathĂšque de Tunis, que jâai contribuĂ© Ă crĂ©er, ils vont montrer "Les anneaux dâor", de RenĂ© Vauthier, mon tout premier court mĂ©trage, rĂ©alisĂ© cinĂ©ma vous a plu tout de suite ?Oui, parce que je pouvais vivre plusieurs vies. Jâai Ă©tĂ© une pute et une princesse ! Jâai beaucoup appris grĂące Ă Valerio Zurlini, sur "La fille Ă la valise", avec Jacques Perrin. JâĂ©tais encore une gamine ! Jâai revu le film il y a quelques annĂ©es, au cĂŽtĂ© de Jacques. CâĂ©tait spĂ©cial, parce que nous Ă©tions un petit peu amoureux lâun de lâautre. Dâailleurs, quand sa femme est passĂ©e, elle mâa dit "Han, il est toujours amoureux de toi !"La toute jeune Claudia Cardinale et Jacques Perrin dans "La fille Ă la valise, de Valerio Zurlini, en 1960. © archives CTRParmi vos films les plus marquants, il y a aussi "Il Ă©tait une fois dans lâOuest".JâĂ©tais la seule femme parmi tous ses hommes. Jâadorais ! Que de souvenirs. JâĂ©tais amoureuse de Charles Bronson. Mais lui ne parlait Ă personne et restait dehors Ă jouer avec une balle... Sergio Leone voulait que je tourne nue la scĂšne de viol avec Henry Fonda. Moi, la nuditĂ©, ça a toujours Ă©tĂ© hors de question. Jâai mis une horrible combinaison couleur chair. Le rĂ©sultat Ă©tait si moche quâil a abdiquĂ©. Pendant cette scĂšne, la femme de Henry le surveillait, Ă deux pas. Elle nâarrĂȘtait pas de me regarder avec haine parce que je faisais lâamour avec son mec !"Il Ă©tait une fois dans l'Ouest", la scĂšne de viol avec Henry Fonda. Non, Claudia ne s'est pas dĂ©shabillĂ©e. © Archives CTRIl y a eu aussi "Fitzcarraldo", en 1982, tournĂ© en pleine jungle amazonienneâŠ.On a commencĂ© le tournage avec Jason Robards le Cheyenne dans "Il Ă©tait une fois dans lâOuest". Mais il nây avait rien Ă manger sur place et il a pĂ©tĂ© les plombs. Il est montĂ© au sommet dâun arbre, en criant "Je veux mon steak new-yorkais !" Il nâa jamais prĂ©tendu descendre. Il a fallu interrompre le film et faire venir son psy sur place. AprĂšs, Mick Jagger Ă©tait intĂ©ressĂ© de le remplacer, mais il a dĂ» partir en tournĂ©e. Le choix sâest portĂ© alors sur Klaus Kinski...
LHomme qui tua Don Quichotte Bande-annonce (2) VO . La Minute N°282 - Thursday 07 August 2008 . Terry Gilliam Interview 2: L'Homme qui tua Don Quichotte . Terry Gilliam ne se décourage pas avec L'Homme qui tua Don
Lhomme qui tua Don Quichotte est une folie surrĂ©alisme, mais une folie qui emporte. On lâaura bien compris, le film de Terry Gilliam nâest pas une adaptation du cĂ©lĂšbre roman de CervantĂšs, plutĂŽt une rĂ©appropriation du mythe pour un long-mĂ©trage singulier, fantaisiste, fou, baroque. Des dĂ©fauts, il y en a dans ce Lâhomme qui