Roseet le jardinier de Francoise Seigneur - Éditeur HELENE JACOB - Livraison gratuite Ă  0,01€ dĂšs 35€ d'achat - Librairie Decitre votre prochain livre est lĂ  Apparemment, javascript est dĂ©sactivĂ© sur votre navigateur.

I LE SERVITEUR Oh ! Reine aie pitiĂ© de ton serviteur. LA REINE L’assemblĂ©e est terminĂ©e et tous mes serviteurs sont partis. Pourquoi viens-tu Ă  cette heure tardive ? LE SERVITEUR Mon heure vient quand celle des autres est passĂ©e. Dis-moi quel travail reste Ă  faire pour le dernier de tes serviteurs. LA REINE Qu’espĂšres-tu puisqu’il est trop tard ? LE SERVITEUR Fais-moi le jardinier de ton jardin de fleurs. LA REINE Quelle est cette folie ? LE SERVITEUR Je renoncerai Ă  tout autre travail, je jetterai dans la poussiĂšre mes lances et mes Ă©pĂ©es. Ne m’envoie pas dans des cours lointaines. Ne me demande plus de nouvelles conquĂȘtes Fais-moi le jardinier de ton jardin de fleurs. LA REINE Quel sera ton service ? LE SERVITEUR Celui de tes loisirs. Je garderai fraĂźche l’herbe du sentier oĂč tu marches au matin et oĂč, Ă  chacun de tes pas, les fleurs avides de mourir, bĂ©nissent le pied qui les foule. Je te balancerai parmi les branches du septaparna tandis que la lune, tĂŽt levĂ©e dans le soir, s’efforcera Ă  travers les feuillĂ©es de baiser ta robe. Je remplirai d’huile odorante la lampe qui brĂ»le prĂšs de ton lit et, de merveilleux dĂ©cors de santal et de pĂąte de safran, je dĂ©corerai ton tabouret. LA REINE Qu’auras-tu pour ta rĂ©compense ? LE SERVITEUR La permission de tenir entre mes mains tes poings mignons pareils Ă  de tendres boutons de lotus, et de passer autour de tes bras des chaĂźnes de fleurs ; de teindre la plante de tes pieds du jus rouge des pĂ©tales de l’Ashoka et d’y cueillir, dans un baiser, le grain de poussiĂšre qui par mĂ©garde pourrait s’y ĂȘtre Ă©garĂ©. LA REINE Mon serviteur, tes priĂšres sont exaucĂ©es. Tu seras le jardinier de mon jardin de fleurs. II PoĂšte, le soir approche ; tes cheveux grisonnent. Entends-tu pendant tes rĂȘveries solitaires le message de l’au-delĂ  ? C’est le soir, dit le poĂšte, j’écoute quelqu’un peut appeler du village, malgrĂ© l’heure tardive. Je veille Deux amoureux se cherchent. Leur cƓur les guidera-t-il sĂ»rement ? — Les cƓurs errants de deux jeunes amants se rencontreront-ils ; leurs yeux ardents, mendient une harmonie d’amour qui rompe le silence et qui parle pour eux. Qui tissera la trame de leurs chants passionnĂ©s si je reste assis sur la plage de la vie Ă  contempler la mort et l’au-delĂ  ? La premiĂšre Ă©toile du soir disparaĂźt. L’éclat d’un bĂ»cher funĂ©raire meurt lentement auprĂšs de la riviĂšre silencieuse. De la cour de la maison dĂ©serte, et Ă  la lumiĂšre d’une lune pĂąlie, on entend les chacals hurler en chƓur. Si quelque voyageur, errant loin de sa demeure, vient ici contempler la nuit et Ă©couter, tĂȘte penchĂ©e, le chant des tĂ©nĂšbres, qui sera lĂ  pour lui chuchoter les secrets de la vie, si, fermant ma porte, je m’affranchis de toute obligation mortelle ? Qu’importe que mes cheveux grisonnent. Je suis toujours aussi jeune ou aussi vieux que le plus jeune et le plus vieux du village. Les uns ont un sourire simple et doux, d’autres l’Ɠil brillant de malice. Ceux-ci ont des pleurs qui sourdent Ă  la lumiĂšre du jour, ceux-lĂ  des larmes qui se cachent dans les tĂ©nĂšbres. Tous ils ont besoin de moi, je n’ai pas le temps de mĂ©diter sur la vie Ă  venir. Je suis de l’ñge de tous ; qu’importe si mes cheveux grisonnent ? III Au matin, je jetai mon filet dans la mer. J’arrachai du sombre abĂźme d’étranges merveilles les unes brillaient comme un sourire, d’autres scintillaient comme des larmes et d’autres Ă©taient rougissantes comme les joues d’une jeune Ă©pousĂ©e. Quand, chargĂ© de mon prĂ©cieux fardeau, je revins Ă  la maison, ma bien-aimĂ©e Ă©tait assise dans le jardin et nonchalamment effeuillait les pĂ©tales d’une fleur. J’hĂ©sitai un instant, puis je plaçai Ă  ses pieds tout ce que j’avais arrachĂ© Ă  la mer et je restai lĂ  silencieux. Elle y jeta un regard et dit Quelles sont ces choses Ă©tranges ? À quoi peuvent-elles servir ? De honte, je baissai la tĂȘte et je pensai Je n’ai pas luttĂ© pour obtenir ceci ; rien de tout cela n’a Ă©tĂ© achetĂ© sur le marchĂ© ; ce ne sont pas des prĂ©sents faits pour elle. Alors, durant toute la nuit, je jetai ces trĂ©sors dans la rue. Au matin, des voyageurs vinrent ; ils les ramassĂšrent et les emportĂšrent dans des pays lointains. IV HĂ©las ! Pourquoi ont-ils bĂąti ma maison au bord de la route qui mĂšne Ă  la citĂ© ? Ils amarrent leurs bateaux tout chargĂ©s, prĂšs de mes arbres. Ils vont et viennent et errent Ă  leur guise. Je m’assieds et je les surveille ; mes heures se consument. Je ne puis les chasser. Et ainsi passent mes jours. Nuit et jour leurs pas rĂ©sonnent Ă  ma porte. En vain je leur crie Je ne vous connais pas. » Je touche les uns, je sens l’odeur des autres ; j’ai ceux-ci dans le sang de mes veines et ceux-lĂ  hantent mes rĂȘves. Les chasser, je ne puis ; je les appelle et je leur dis Que ceux qui le voudront, viennent dans ma maison. Oui, qu’ils viennent. » Au matin, la cloche sonne dans le temple. Ils viennent avec des paniers dans leurs mains. Leurs pieds sont rougis. La premiĂšre lueur de l’aube Ă©claire leur visage. Les chasser je ne puis ; je les appelle et je leur dis Venez dans mon jardin pour y cueillir des fleurs. Venez. » À midi le gong rĂ©sonne Ă  la grille du palais. Je ne sais pourquoi ils quittent leur travail et s’attardent prĂšs de ma haie. Les fleurs dans leurs cheveux sont pĂąles et fanĂ©es ; les notes de leurs flĂ»tes sont languissantes. Les chasser, je ne puis ; je les appelle et je leur dit L’ombre est fraĂźche sous mes arbres. Venez, amis. » La nuit les grillons chantent dans les bois. Qui vient lentement vers ma porte, y frapper doucement ? Je vois vaguement le visage
 Aucun mot n’est prononcĂ©. Le silence du ciel est partout alentour. Chasser mon hĂŽte silencieux, je ne le puis ; Je regarde son visage dans la nuit et des heures de rĂȘve passent. V Je ne puis trouver le repos. J’ai soif d’infini. Mon Ăąme languissante aspire aux inconnus lointains. Grand Au-DelĂ , Ô le poignant appel de ta flĂ»te ! J’oublie, j’oublie toujours que je n’ai pas d’ailes pour voler, que je suis Ă©ternellement attachĂ© Ă  la terre. Mon Ăąme est ardente et le sommeil me fuit ; je suis un Ă©tranger dans un pays Ă©trange ! Tu murmures Ă  mon oreille un espoir impossible. Mon cƓur connaĂźt ta voix comme si c’était la sienne. Grand Inconnu, Ô le poignant appel de ta flĂ»te ! J’oublie, j’oublie toujours que je ne sais pas le chemin, que je n’ai pas le cheval ailĂ©. Je ne puis trouver la quiĂ©tude ; je suis Ă©tranger Ă  mon propre cƓur. Dans la brume ensoleillĂ©e des heures langoureuses, quelle immense vision de Toi apparaĂźt sur le bleu du ciel ! Grand Inconnaissable, Ô le poignant appel de ta flĂ»te ! J’oublie, j’oublie toujours que partout les grilles sont fermĂ©es dans la maison oĂč je demeure solitaire ! VI L’oiseau apprivoisĂ© Ă©tait dans une cage ; l’oiseau sauvage Ă©tait dans la forĂȘt. Le sort les fit se rencontrer. L’oiseau sauvage crie Oh ! mon amour, volons vers le bois. L’oiseau apprivoisĂ© murmure Viens ici, vivons ensemble dans la cage. Parmi ces barreaux, oĂč y aurait-il place pour Ă©tendre mes ailes ? dit le libre oiseau. HĂ©las ! s’écrie le prisonnier, je ne saurais oĂč me poser dans le ciel. Mon bien-aimĂ©, viens chanter les chants des forĂȘts. — Reste prĂšs de moi. Je t’enseignerai une musique savante. L’oiseau des forĂȘts rĂ©plique Non, non ! Les chants jamais ne se peuvent enseigner. L’oiseau en cage dit HĂ©las ! Je ne sais pas les chants des forĂȘts. Ils ont soif d’amour, mais jamais ils ne peuvent voler aile Ă  aile. À travers les barreaux de la cage ils se regardent, et vain est leur dĂ©sir de se connaĂźtre. Ils battent des ailes et chantent Viens plus prĂšs mon amour ! Le libre ailĂ© s’écrie Je ne puis, je crains les portes fermĂ©es de ta cage. HĂ©las ! dit le captif, mes ailes sont impuissantes et mortes. VII Ô mĂšre, le jeune Prince doit passer devant notre porte. Comment pourrais-je travailler ce matin ? Apprenez-moi Ă  natter mes cheveux ; dites-moi quel vĂȘtement je dois mettre. Pourquoi, mĂšre, me regardez-vous avec Ă©tonnement ? Je sais bien qu’il ne jettera pas un regard Ă  ma fenĂȘtre ; je sais qu’en un clin d’Ɠil, il disparaĂźtra et que seuls les sanglots de sa flĂ»te lointaine viendront mourir Ă  mon oreille. Mais le jeune Prince passera devant notre porte et je veux, pour cet instant, mettre ce que j’ai de plus beau. Ô mĂšre, le jeune Prince a passĂ© devant notre porte et le soleil du matin Ă©tincelait sur son char. Je me suis dĂ©voilĂ©e ; j’ai arrachĂ© mon collier de rubis de mon cou et je l’ai jetĂ© Ă  ses pieds. Pourquoi, mĂšre, me regardez-vous avec Ă©tonnement ? Je sais qu’il ne ramassa pas mon collier ; je sais que mon collier fut Ă©crasĂ© sous les roues de son char, laissant une tache rouge sur la poussiĂšre ; personne n’a su ce qu’était mon prĂ©sent ni Ă  qui il Ă©tait offert. Mais le jeune Prince a passĂ© devant notre porte et j’ai jetĂ© sur son chemin le joyau de mon cƓur. VIII La lampe s’était Ă©teinte prĂšs de mon lit ; au matin je m’éveillai avec les oiseaux. Je m’assis Ă  ma fenĂȘtre ouverte et entourai mes cheveux dĂ©faits d’une couronne de fleurs. Le jeune voyageur vint le long de la route dans la brume rosĂ©e du matin. Un collier de perles Ă©tait Ă  son cou et les rayons du soleil brillaient sur sa couronne. Il s’arrĂȘta devant ma porte et ardemment me demanda OĂč est-elle ? » Honteuse, je ne pus lui dire Elle, jeune voyageur, c’est moi, c’est moi. » Le jour tombait et la lampe n’était pas allumĂ©e. Distraitement, je tressais mes cheveux. Le jeune voyageur vint sur son char dans le rayonnement du soleil couchant. Ses chevaux Ă©cumaient et son vĂȘtement Ă©tait couvert de poussiĂšre. Il descendit Ă  ma porte et demanda d’une voix fatiguĂ©e OĂč est-elle ? » Honteuse je ne pus lui dire Elle, voyageur lassĂ©, c’est moi, c’est moi. » Par une nuit d’avril, la lampe brĂ»le dans ma chambre. La brise du sud souffle doucement. Le bruyant perroquet dort dans sa cage. Mon corsage a la couleur d’une gorge de paon et mon manteau est vert comme de la jeune herbe. Je suis assise Ă  terre prĂšs de la fenĂȘtre, surveillant la rue dĂ©serte. À travers la nuit sombre, je murmure constamment Elle, voyageur dĂ©sespĂ©rĂ©, c’est moi, c’est moi ! » IX Quand, de nuit, je vais seule Ă  mon rendez-vous d’amour, les oiseaux ne chantent pas, le vent ne souffle pas ; des deux cĂŽtĂ©s de la rue les maisons sont silencieuses. À chaque pas mes pieds deviennent plus lourds et je suis honteuse. Quand je reste assise sur mon balcon et que j’écoute si j’entends venir mon bien aimĂ©, les feuilles ne bruissent pas sur les arbres et l’eau est calme dans la riviĂšre, comme l’épĂ©e sur les genoux de la sentinelle endormie. C’est mon cƓur qui bat follement. Je ne sais comment l’apaiser. Quand mon bien aimĂ© vient et s’assied prĂšs de moi, tout mon corps tremble, mes paupiĂšres s’alourdissent ; la nuit s’assombrit ; le vent Ă©teint la lampe et les nuages Ă©tendent des voiles sur les Ă©toiles. Seul le joyau de mon sein brille et rĂ©pand sa clartĂ© ; je ne sais comment la cacher. X Femme, laisse lĂ  ton travail. Écoute, l’hĂŽte est arrivĂ©. L’entends-tu secouer doucement la chaĂźne qui ferme la porte ? Ne fais pas de bruit ; ne te prĂ©cipite pas Ă  sa rencontre. Laisse lĂ  ton travail, femme. L’hĂŽte est venu ce soir. Non, ce n’est pas le souffle d’un Esprit, femme, ne crains rien. La pleine lune luit par une nuit d’avril ; les ombres, dans la cour, sont pĂąles ; le ciel, au-dessus, est clair. Tire ton voile sur ton visage, si tu le dois ; emporte la lampe Ă  la porte, si tu as peur. Non, ce n’est pas le souffle d’un Esprit, femme, ne crains rien. Ne lui dis pas un mot, si tu es timide ; tiens-toi sur le cĂŽtĂ© de la porte, quand tu l’accueilleras. S’il te pose des questions tu peux, si tu le dĂ©sires, baisser les yeux en silence. EmpĂȘche tes bracelets de tinter quand, la lampe Ă  la main, tu le feras entrer. Ne lui parle pas, si tu es timide. Femme n’as-tu pas encore fini ton ouvrage ? Écoute, l’hĂŽte est arrivĂ©. N’as-tu pas allumĂ© la lampe dans l’étable ? N’as-tu pas prĂ©parĂ© le panier d’offrande pour le service du soir ? N’as-tu pas mis la marque rouge de la chance sur la raie de tes cheveux, et fait ta toilette pour la nuit ? Ô femme, entends-tu, l’hĂŽte est venu. Laisse lĂ  ton travail ! XI Viens comme tu es ; ne t’attarde pas Ă  ta toilette. Si la tresse de tes cheveux s’est dĂ©faite, si ta raie n’est pas droite, si les rubans de ton corset ne sont pas attachĂ©s, qu’importe ? Viens comme tu es ; ne t’attarde pas Ă  ta toilette. Viens d’un pas rapide sur l’herbe. Si la rosĂ©e fait glisser la courroie de ton pied, si les anneaux de clochettes s’entr’ouvrent sur tes chevilles, si les perles de ton collier s’égrĂšnent, qu’importe ? Viens, d’un pas rapide sur l’herbe. Vois-tu les nuages qui enveloppent le ciel ? Au loin des bandes de grues s’envolent de la rive, et, par moments, de furieuses rafales se prĂ©cipitent sur la lande. Le bĂ©tail inquiet regagne les Ă©tables. Vois-tu les nuages qui enveloppent le ciel ? En vain, tu allumes la lampe qui sert Ă  ta toilette ; elle vacille, et s’éteint dans le vent. Qui peut savoir si tes paupiĂšres n’ont pas Ă©tĂ© noircies de noir de fumĂ©e ? Tes yeux sont plus sombres que les nuages de pluie. En vain tu allumes ta lampe ; elle s’éteint. Viens comme tu es ; ne t’attarde pas Ă  ta toilette. Si ta guirlande n’est pas tressĂ©e, qui s’en soucie ? Si ton bracelet n’est pas fermĂ©, laisse-le. Les nuages obscurcissent le ciel, il est tard. Viens comme tu es ; ne t’attarde pas Ă  ta toilette. XII Si, pour t’occuper, tu veux remplir ta cruche, viens, ĂŽ viens Ă  mon lac. L’eau enserrera tes pieds et te babillera son secret. L’ombre de la pluie prochaine s’étend sur les dunes et les nuages bas se reposent sur la ligne bleue des arbres comme sur tes sourcils les cheveux alourdis. Je connais bien le rythme de tes pas, je l’entends battre dans mon cƓur. Si tu dois remplir ta cruche, viens, ĂŽ viens Ă  mon lac. Si paresseusement tu veux rester assise et laisser ta cruche flotter sur l’eau, viens, ĂŽ viens Ă  mon lac. La pente d’herbe est verte et plus loin les fleurs sauvages poussent nombreuses. Tes pensĂ©es Ă©migreront de tes yeux sombres comme des oiseaux de leurs nids. Ton voile tombera Ă  tes pieds. Si tu dois rester oisive, viens, ĂŽ viens Ă  mon lac. Si laissant tes jeux de cĂŽtĂ©, tu veux te plonger dans l’eau pure, viens, ĂŽ viens Ă  mon lac. Laisse sur la plage, ton manteau bleu ; l’eau plus bleue t’enveloppera toute. Les vagues se feront trĂšs douces pour caresser ton cou et murmurer Ă  ton oreille. Viens, ĂŽ viens Ă  mon lac si tu veux t’y plonger. Si insensĂ©e, tu cours Ă  la mort, viens, ĂŽ viens Ă  mon lac. Il est froid et insondablement profond. Il est sombre comme un sommeil sans rĂȘve. LĂ  dans ses abĂźmes, les nuits et les jours ne comptent pas et les chants sont silencieux. Viens, ĂŽ viens Ă  mon lac si tu veux t’abĂźmer dans la mort. XIII Je ne demandais rien. Je restais debout Ă  la lisiĂšre du bois derriĂšre l’arbre. Les yeux de l’aurore Ă©taient encore couverts de langueur et la rosĂ©e Ă©tait dans l’air. La paresseuse senteur de l’herbe Ă©tait suspendue dans le mince brouillard qui planait sur la terre. Pour traire la vache avec vos mains tendres et fraĂźches comme du beurre, vous Ă©tiez sous le bananier. Je restai immobile. Je ne dis pas un mot ; seul l’oiseau chanta cachĂ© dans le buisson. Les fleurs du manguier tombaient sur la route du village et une Ă  une les abeilles venaient bourdonner autour d’elles. Du cĂŽtĂ© de l’étang la grille du temple de Shiva Ă©tait ouverte et l’adorateur avait commencĂ© ses chants. La jarre sur vos genoux, vous trayiez la vache. Je restai debout avec ma cruche vide. Je ne m’approchai pas de vous. Le jour s’éveilla avec le son du gong dans le temple. La poussiĂšre s’éleva de la route sous les sabots des bĂȘtes du troupeau. Les femmes revenaient de la riviĂšre portant sur leurs hanches leurs cruches glougloutantes. Vos bracelets tintaient et l’écume du lait dĂ©bordait de votre jarre. La matinĂ©e s’écoula, et je ne m’approchai pas de vous. XIV Tandis qu’au crĂ©puscule, les branches des bambous frĂ©missaient au vent, je ne sais pourquoi je marchai sur la route. Les ombres inclinĂ©es s’accrochaient Ă  la lumiĂšre fugitive. Les oiseaux Ă©taient las de leurs chants. Je ne sais pourquoi je marchai sur la route. Un arbre aux branches tombantes ombrage la hutte qui est prĂšs de la riviĂšre. Quelqu’un y travaille. Dans le fond de la piĂšce on entend des bracelets tinter. Je ne sais pourquoi je restai devant cette hutte. La route Ă©troite et tournante traverse des champs de moutarde et des forĂȘts de manguiers. Elle passe devant le temple du village et devant le marchĂ© du bord de la riviĂšre. Je m’arrĂȘtai devant cette hutte, je ne sais pourquoi. C’était une journĂ©e fraĂźche de mars, il y a bien, bien longtemps ; le murmure du printemps Ă©tait langoureux et les fleurs de manguiers tombaient sur la poussiĂšre. L’eau bouillonnante bondissait et lĂ©chait au passage le vase de cuivre posĂ© sur le bord. Je pense Ă  cette fraĂźche journĂ©e de mars, je ne sais pourquoi. Les ombres se font plus profondes ; le bĂ©tail rentre dans son parc. La lumiĂšre est grise sur la prairie solitaire. Et sur la berge, les villageois attendent le bac. Lentement, je reviens sur mes pas ; je ne sais pourquoi. XV Je cours comme le cerf musquĂ©, enivrĂ© de son propre parfum, court Ă  l’ombre de la forĂȘt. La nuit est une nuit de mai, la brise est une brise du midi. Je perds ma route et j’erre ; je cherche ce que je ne peux trouver ; je trouve ce que je ne cherche pas. De mon cƓur monte l’image de mon dĂ©sir ; je la vois danser devant mes yeux. L’étincelante vision s’envole. Je tente de la saisir ; elle m’échappe et me laisse Ă©garĂ©. Je cherche ce que je ne puis trouver, je trouve ce que je ne cherche pas. XVI Nos mains s’enlacent, nos yeux se cherchent. Ainsi commence l’histoire de nos cƓurs. C’est une nuit de mars Ă©clairĂ©e par la lune ; l’exquise odeur du hennĂ© flotte dans l’air ; ma flĂ»te est Ă  terre abandonnĂ©e et ta guirlande de fleurs est inachevĂ©e. Cet amour entre toi et moi est simple comme une chanson. Ton voile couleur de safran enivre mes yeux. La couronne de jasmin que tu me tresses rĂ©jouit mon cƓur comme une louange. C’est un jeu alternĂ© de dons et de refus, d’aveux et de mystĂšres ; de sourires et de timiditĂ©s, de douces luttes inutiles. Cet amour entre toi et moi est simple comme une chanson. Nul mystĂšre au-delĂ  du prĂ©sent ; nulle aspiration vers l’impossible ; pur enchantement ; nul tĂątonnement dans la profondeur de l’ombre. Cet amour entre toi et moi est simple comme une chanson. Nous ne nous Ă©garons pas, hors des paroles, dans le silence Ă©ternel. Nous ne tendons pas nos mains vers le nĂ©ant des espoirs impossibles. Il nous suffit de donner et de recevoir. Nous n’avons pas Ă©crasĂ© les grappes de la jouissance jusqu’à en exprimer le vin de la douleur. Cet amour entre toi et moi est simple comme une chanson. XVII Dans leur arbre, l’oiseau jaune chante et mon cƓur en danse de joie. Nous vivons tous deux dans le mĂȘme village, ce qui fait notre seul bonheur. Ses deux agneaux favoris viennent brouter Ă  l’ombre des arbres de notre jardin. S’ils s’égarent dans notre champ d’orge, je les prends dans mes bras. Le nom de notre village est Khanjana et on appelle notre riviĂšre Anjana. Mon nom est connu de tout le village et son nom Ă  elle est Ranjana. Un prĂ© seul nous sĂ©pare. L’essaim d’abeilles qui est dans notre bocage va quĂ©rir son miel dans le leur. Les fleurs jetĂ©es du seuil de leur demeure, flottent sur le ruisseau oĂč nous nous baignons. Les paniers de fleurs de kusm sĂ©chĂ©es viennent de leur prĂ© Ă  notre marchĂ©. Le nom de notre village est Khanjana et on appelle notre riviĂšre Anjana. Mon nom est connu de tout le village et son nom Ă  elle est Ranjana. Le sentier qui mĂšne Ă  leur maison est, au printemps, tout odorant des fleurs du manguier. Quand leur graine de lin est mĂ»re pour la moisson, le chanvre est fleuri dans notre champ. Les Ă©toiles qui sourient au toit de leur chaumiĂšre nous Ă©clairent d’un mĂȘme scintillement. La pluie qui remplit leur citerne rend heureuse notre forĂȘt. Le nom de notre village est Khanjana et on appelle notre riviĂšre Anjana. Mon nom est connu de tout le village et son nom Ă  elle est Ranjana. XVIII Quand les deux sƓurs vont puiser de l’eau, elles viennent ici et sourient. Elles se doutent qu’il est lĂ  derriĂšre les arbres, chaque fois qu’elles vont puiser de l’eau. Les deux sƓurs se chuchotent Ă  l’oreille quand elles passent par ici. Elles ont devinĂ© le secret de celui qui est lĂ  derriĂšre les arbres chaque fois qu’elles vont puiser de l’eau. Leurs urnes se penchent subitement et l’eau se rĂ©pand quand elles arrivent ici. Elles ont dĂ©couvert qu’un cƓur bat, derriĂšre les arbres, chaque fois qu’elles vont puiser de l’eau. Les deux sƓurs se regardent et sourient quand elles viennent ici. Leurs petits pieds rapides semblent rire. Il est tout confus celui qui est lĂ  derriĂšre les arbres chaque fois qu’elles viennent puiser de l’eau. XIX Vous marchiez sur le sentier du bord du ruisseau et la cruche sur votre hanche Ă©tait pleine. Pourquoi, vivement, avez-vous tournĂ© la tĂȘte et m’avez-vous regardĂ© Ă  travers votre long voile flottant ? Ce brillant regard Ă©chappĂ© de la nuit vint vers moi comme une brise qui aprĂšs avoir fait frissonner l’eau se perd dans les ombres du rivage. Ce regard vint Ă  moi comme l’oiseau du soir qui, rapidement, vole Ă  travers la chambre obscure, et d’une fenĂȘtre ouverte Ă  l’autre s’en va dans la nuit. Vous avez disparu comme une Ă©toile derriĂšre les collines, et j’ai passĂ© sur la route. Mais pourquoi vous ĂȘtes-vous arrĂȘtĂ©e un instant et m’avez-vous regardĂ© sous votre voile pendant que vous marchiez sur le sentier du bord du ruisseau avec la hanche sur votre cruche pleine ? XX Jour aprĂšs jour il vient et repart. Va et donne-lui cette fleur de mes cheveux, mon ami. S’il demande qui l’envoie, je t’en supplie, ne le lui dis pas, car il ne vient que pour repartir. Il est assis sous l’arbre, sur la poussiĂšre. Étends pour sa couche des pĂ©tales de fleurs et des feuilles, mon ami. Ses yeux sont tristes et son regard peine mon cƓur. Il ne dit pas ce qu’il pense, il vient seulement, et s’en va. XXI Pourquoi, au lever du jour, le jeune voyageur vint-il Ă  ma porte ? Chaque fois que je rentre et chaque fois que je sors, je le rencontre, et son visage captive mes yeux. Je ne sais s’il faut lui parler ou rester silencieuse. Pourquoi est-il venu Ă  ma porte ? Les nuageuses nuits de juillet sont pleines d’ombre, le ciel Ă  l’automne est d’un bleu trĂšs doux ; le vent du midi des jours du printemps est inquiet. Sa chanson Ă  tous moments est tissĂ©e d’airs nouveaux. Je me dĂ©tourne de mon ouvrage et mes yeux se remplissent de brouillard. Pourquoi a-t-il choisi ma porte ? XXII Quand rapidement elle passa prĂšs de moi, le bout de sa robe me frĂŽla. Comme d’une Ăźle inconnue vint de son cƓur une soudaine et chaude brise de printemps. Un souffle fugitif me caressa, et s’évanouit, tel s’envole au vent le pĂ©tale arrachĂ© Ă  la fleur. Il tomba sur mon cƓur comme un soupir de son corps et un murmure de son Ăąme. XXIII Paresseuse, pourquoi restes-tu lĂ  Ă  jouer avec tes bracelets ? Remplis ta cruche, il est temps pour toi de rentrer. Paresseuse, pourquoi de tes mains agites-tu l’eau, tandis que ton regard capricieux s’amuse Ă  chercher quelqu’un sur la route. Remplis ta cruche et rentre Ă  la maison. La matinĂ©e s’achĂšve. L’eau sombre s’épanche. Les vagues paresseuses rient et chuchotent entre elles en jouant. Les nuages errants s’amoncellent Ă  l’horizon sur les collines lointaines. Ils s’attardent paresseusement Ă  regarder ton visage et s’amusent Ă  lui sourire. Remplis ta cruche et rentre Ă  la maison. XXIV Ne garde pas pour toi seule le secret de ton cƓur, mon amie, dis-le moi, Ă  moi seul, en secret. Toi, dont le sourire est si doux, murmure-moi ton secret ; mon cƓur seul l’entendra, non mes oreilles. La nuit est profonde, la maison silencieuse, les nids des oiseaux sont enveloppĂ©s de sommeil. Dis-moi Ă  travers tes larmes hĂ©sitantes, Ă  travers tes sourires troublĂ©s, Ă  travers ta douce honte et ta peine, le secret de ton cƓur. XXV Jeune homme, dis-nous pourquoi tes yeux sont pleins de folie ? Je ne sais quel vin de pavots sauvages j’ai bu, pour qu’il y ait cette folie dans mes yeux. Honte Ă  toi ! Il y a des sages et des fous, des prĂ©voyants et des insouciants. Il y a des yeux qui sourient et des yeux qui pleurent et mes yeux sont pleins de folie ! Jeune homme, pourquoi restes-tu si tranquille Ă  l’ombre de cet arbre ? Mes pieds sont lourds du fardeau de mon cƓur ; et je me repose Ă  l’ombre de cet arbre. Honte Ă  toi. Certains suivent la route, d’autres flĂąnent, certains sont libres, d’autres sont enchaĂźnĂ©s, et mes pieds sont lourds du fardeau de mon cƓur. XXVI Ce que tu m’offres volontiers, je le prends, je ne demande rien de plus. Oui, oui, je te connais, modeste quĂ©mandeur, tu veux tout ce que j’ai. Si je puis avoir cette fleur Ă©garĂ©e, je la porterai sur mon cƓur. Et si elle a des Ă©pines ? Je les endurerai. Oui, oui, je te connais, modeste quĂ©mandeur, tu veux tout ce que j’ai. Un regard de tes yeux amoureux rendrait ma vie douce pour l’éternitĂ©. Et si mon regard est cruel ? Je garderai sa blessure dans mon cƓur. Oui, oui, je te connais, modeste quĂ©mandeur, tu veux tout ce que j’ai. XXVII Crois Ă  l’amour, mĂȘme s’il est une source de douleur. Ne ferme pas ton cƓur. Non, mon ami, vos paroles sont obscures, je ne puis les comprendre. Le cƓur n’est fait que pour se donner avec une larme et une chanson, mon aimĂ©e. Non, mon ami, vos paroles sont obscures, je ne puis les comprendre. La joie est frĂȘle comme une goutte de rosĂ©e, en souriant elle meurt. Mais le chagrin est fort et tenace. Laisse un douloureux amour s’éveiller dans tes yeux. Non, mon ami, vos paroles sont obscures, je ne puis les comprendre. Le lotus prĂ©fĂšre s’épanouir au soleil et mourir, plutĂŽt que de vivre en bouton un Ă©ternel hiver. Non, mon ami, vos paroles sont obscures, je ne puis les comprendre. XXVIII Votre regard anxieux est triste. Il cherche Ă  connaĂźtre ma pensĂ©e. La lune aussi veut pĂ©nĂ©trer la mer. Vous connaissez toute ma vie, je ne vous ai rien cachĂ©. VoilĂ  pourquoi vous ignorez tout de moi. Si ma vie Ă©tait une gemme, je la briserais en cent morceaux, et de ces parcelles, je vous ferais un collier que je mettrais Ă  votre cou. Si ma vie n’était qu’une fleur, douce et menue, je la cueillerais de sa tige pour la poser dans vos cheveux. Mais elle est un cƓur, mon aimĂ©e. OĂč sont ses limites ? Vous ne connaissez pas les bornes de ce royaume et cependant vous en ĂȘtes la reine. Si mon cƓur n’était que plaisir, vous le verriez fleurir en un sourire heureux et vous le pĂ©nĂ©treriez en un instant. S’il n’était que souffrance, il fondrait en larmes limpides, reflĂ©tant sans un mot son secret. Mais il est amour, ma bien-aimĂ©e. Son plaisir et sa peine sont illimitĂ©s, sa misĂšre et sa richesse sont Ă©ternelles. Il est aussi prĂšs de vous que votre vie mĂȘme, mais jamais vous ne le connaĂźtrez tout entier. XXIX Parle-moi, mon amour ! Dis-moi les mots que tu chantais. La nuit est sombre, les Ă©toiles sont perdues dans les nuages. Le vent soupire Ă  travers les feuilles. Je dĂ©nouerai ma chevelure. Mon manteau bleu m’enveloppera de nuit. Je presserai ta tĂȘte contre mon sein ; et lĂ , dans la douce solitude, je parlerai bas Ă  ton cƓur. Je fermerai mes yeux et j’écouterai. Je ne regarderai pas ton visage. Quand tes paroles auront cessĂ©, nous resterons silencieux et tranquilles Les arbres seuls chuchoteront dans les tĂ©nĂšbres. La nuit pĂąlira, le jour naĂźtra. Nous nous regarderons tous deux dans les yeux et nous continuerons nos routes diffĂ©rentes. Parle-moi, mon amour, dis-moi les mots que tu chantais. XXX Vous ĂȘtes le nuage du soir qui flotte dans le ciel de mes rĂȘves. Je vous façonne et vous crĂ©e selon les dĂ©sirs de mon amour. Vous ĂȘtes mienne, habitante de mes rĂȘves infinis. Vos pieds sont rosĂ©s de la gloire de mon dĂ©sir, ĂŽ glaneuse de mes chants du soir. Vos lĂšvres sont amĂšres et douces du vin de ma douleur. Vous ĂȘtes mienne, habitante de mes rĂȘves solitaires. C’est l’ombre de mes passions qui assombrit vos yeux. Vous ĂȘtes l’hallucination de mon regard. Je vous ai saisie et enveloppĂ©e dans le filet de mes chants, ĂŽ mon amour. Vous ĂȘtes mienne, habitante de mes rĂȘves immortels. XXXI Mon cƓur, oiseau du dĂ©sert, a trouvĂ© son ciel dans tes yeux. Ils sont le berceau du matin, ils sont le royaume des Ă©toiles. Leur abĂźme engloutit mes chants. Dans ce ciel immense et solitaire laisse-moi planer. Laisse-moi fendre ses nuages et dĂ©ployer mes ailes dans son soleil. XXXII Dis-moi si tout cela est vrai, mon bien-aimĂ©, dis-moi si cela est vrai. Quand brille l’éclair de mes yeux, de sombres nuages orageux s’amassent-ils dans ton cƓur ? Est-il vrai que mes lĂšvres te soient douces comme l’épanouissement de ton premier amour ? La souvenance des mois Ă©vanouis de Mai languit-elle dans mes veines ? La terre comme une harpe, frissonne-t-elle de chansons au toucher de mes pieds ? Est-il vrai, qu’à ma vue les gouttes de rosĂ©e tombent des yeux de la nuit et que la lumiĂšre du matin est heureuse de m’envelopper ? Est-il vrai, est-il vrai que, solitaire, ton amour m’a cherchĂ©e Ă  travers les siĂšcles et les mondes ? Et que, m’ayant trouvĂ©e, ton long dĂ©sir fut apaisĂ© par mes douces paroles, par mes yeux, par mes lĂšvres et mes cheveux flottants ? Est-il donc vrai que le mystĂšre de l’Infini est Ă©crit sur ce petit front ? Dis-le-moi, mon bien-aimĂ©, tout cela est-il vrai ? XXXIII Je t’aime, mon bien-aimĂ©. Pardonne-moi mon amour. Oiseau Ă©garĂ© tu m’as prise. Mon cƓur a Ă©tĂ© si Ă©branlĂ© que son voile est tombĂ©. Couvre-le de pitiĂ©, mon bien-aimĂ© et pardonne-moi mon amour. Si tu ne peux m’aimer, bien-aimĂ©, pardonne-moi ma douleur. Ne me regarde pas de loin avec mĂ©pris. Je me blottirai dans mon coin et je resterai assise dans la nuit. De mes deux mains, je couvrirai ma honte. DĂ©tourne-toi de moi, bien-aimĂ©, et pardonne-moi ma douleur. Si tu m’aimes, bien-aimĂ©, pardonne-moi ma joie. Quand mon cƓur est emportĂ© dans le torrent du bonheur, ne souris pas Ă  mon pĂ©rilleux abandon. Quand assise sur mon trĂŽne, je te gouverne avec la tyrannie de mon amour ; quand, telle une dĂ©esse je t’accorde mes faveurs, supporte mon orgueil, bien-aimĂ©, et pardonne-moi ma joie. XXXIV Ne pars pas, mon amour, sans prendre congĂ© de moi. Toute la nuit j’ai veillĂ©, et maintenant mes yeux sont lourds de sommeil. Je crains de te perdre si je m’endors. Ne pars pas, mon amour, sans prendre congĂ© de moi. Je tressaille et j’étends mes mains pour te toucher. Je me demande Est-ce un rĂȘve ? Que ne puis-je emmĂȘler tes pieds avec mon cƓur et les tenir pressĂ©s contre mes seins ! Ne pars pas, mon amour, sans prendre congĂ© de moi. XXXV De peur que je n’apprenne Ă  te connaĂźtre trop facilement, tu joues avec moi. Tu m’éblouis de tes Ă©clats de rire pour cacher tes larmes. Je connais tes artifices. Jamais tu ne dis le mot que tu voudrais dire. De peur que je ne t’apprĂ©cie pas, tu m’échappes de cent façons. De peur que je te confonde avec la foule, tu te tiens seule Ă  part. Je connais tes artifices. Jamais tu ne prends le chemin que tu voudrais prendre. Tu demandes plus que les autres, c’est pourquoi tu es silencieuse. Avec une folĂątre insouciance, tu Ă©vites mes dons. Je connais tes artifices. Jamais tu ne prends ce que tu voudrais prendre. XXXVI Il murmura Mon amour lĂšve les yeux. Je le grondai et lui dis Va ! Mais il ne bougea pas. Il resta devant moi et garda mes deux mains dans les siennes. Je dis Laisse-moi ! Mais il ne s’en alla pas. Il approcha son visage prĂšs du mien. Je le regardai et lui dis Quelle honte ! Mais il ne fit pas un mouvement. Ses lĂšvres frĂŽlĂšrent ma joue. Je tremblai et je dis Tu oses trop ! Mais il n’eut pas honte. Il mit une fleur dans mes cheveux. Je dis C’est inutile ! Mais il ne se troubla pas. Il prit la guirlande de mon cou et s’en alla. Je pleure et je demande Ă  mon cƓur Pourquoi ne revient-il pas ! XXXVII Vous voulez mettre autour de mon cou votre guirlande de fraĂźches fleurs ? ĂŽ ma beautĂ© ! Soit ! mais sachez que la seule couronne que j’aie tressĂ©e est pour celles que l’on voit apparaĂźtre dans des rayons de lumiĂšre, qui habitent des contrĂ©es inexplorĂ©es et qui vivent dans les chants des poĂ«tes. Il est trop tard pour me demander mon cƓur en Ă©change du vĂŽtre. Il fut un temps oĂč tout le parfum de ma vie Ă©tait concentrĂ© comme dans le bouton d’une fleur. Maintenant il est Ă©parpillĂ© loin Ă  tous les vents. Qui connaĂźt l’enchantement capable de le recueillir et de le renfermer. Mon cƓur n’est pas Ă  moi pour que je le donne Ă  une seule ; il appartient Ă  plus d’une. XXXVIII Mon amour, il fut un temps oĂč ton poĂ«te s’était lancĂ© dans la composition d’un grand poĂ«me Ă©pique. HĂ©las ! Je ne fus pas assez prudent Mon poĂ«me heurta tes chevilles harmonieuses et y trouva sa perte. Il se brisa en morceaux de chansons qui s’éparpillĂšrent Ă  tes pieds. Toute ma cargaison de vieilles histoires de guerre devint le jouet des vagues railleuses et, trempĂ©e de larmes, sombra. Mon amour, transforme pour moi cette perte en un bien. Si mes droits Ă  une gloire Ă©ternelle aprĂšs la mort sont anĂ©antis, rends-moi immortel tandis que je vis. Et je ne me lamenterai pas sur ma perte, ni ne te blĂąmerai. XXXIX Toute la matinĂ©e, j’essayai de tresser une couronne, mais les fleurs glissaient et s’échappaient de mes doigts. Vous Ă©tiez lĂ  assise et vous m’examiniez du coin de l’Ɠil. Demandez Ă  cet Ɠil sombre de malice, Ă  qui la faute. J’essaye de chanter une chanson, mais c’est en vain. Un sourire cachĂ© tremble sur vos lĂšvres ; demandez-lui la raison de mon insuccĂšs. Laissez vos lĂšvres souriantes dire comment ma voix s’est perdue dans le silence, telle une abeille ivre au sein d’un lotus. C’est le soir ; il est l’heure pour les fleurs de clore leurs pĂ©tales. Laissez-moi m’asseoir Ă  vos cĂŽtĂ©s et ordonnez Ă  mes lĂšvres d’accomplir leur office dans le silence de la nuit, Ă  la clartĂ© diffuse des Ă©toiles. XL Un sourire d’incrĂ©dulitĂ© voltige dans vos yeux quand je viens vous dire adieu. Si souvent je l’ai fait que vous pensez me voir bientĂŽt revenir. En vĂ©ritĂ©, je le crois aussi. Car les jours de printemps reviennent saison aprĂšs saison ; la lune nous quitte pour nous rendre Ă  nouveau visite ; les fleurs sur les branches s’épanouissent Ă  chaque nouvelle annĂ©e. Il est probable que mon adieu aussi n’est qu’un au revoir. Mais gardez un instant l’illusion. Ne la rejetez pas avec une hĂąte impolie. Quand je dis que je vous quitte pour toujours, acceptez-le comme vrai et laissez un brouillard de larmes rembrunir un moment la frange sombre de vos yeux. Puis, quand je reviendrai, vous sourirez aussi malicieusement que vous voudrez. XLI Il me tarde de vous dire les mots les plus profonds. Je n’ose pas ; je crains votre rire. C’est pourquoi je me moque de moi-mĂȘme et fais Ă©clater mon secret en plaisanteries. Je fais fi de ma peine, de peur que vous n’en fassiez fi vous-mĂȘme. Il me tarde de vous dire les mots les plus sincĂšres ; je n’ose pas ; j’ai peur que vous ne les croyiez pas. VoilĂ  pourquoi je les dĂ©guise en mensonges, disant le contraire de ce que je pense. Je fais paraĂźtre absurde ma douleur, de peur que vous ne la traitiez d’absurde vous-mĂȘme. Il me tarde d’employer pour vous les mots les plus prĂ©cieux ; mais je n’ose pas craignant de n’ĂȘtre pas payĂ© de retour. C’est pourquoi je vous donne des noms durs et me vante de mon insensibilitĂ©. Je vous peine, de peur que vous ne connaissiez jamais la peine. Il me tarde d’ĂȘtre assis silencieusement auprĂšs de vous ; mais je n’ose pas de peur que mes lĂšvres ne trahissent mon cƓur. C’est pourquoi je bavarde et je jase, cachant mon cƓur derriĂšre mes paroles. Je traite durement ma souffrance, de peur que vous ne la traitiez de mĂȘme. Il me tarde de m’éloigner de vous ; mais je n’ose pas, de peur que vous ne vous aperceviez de ma lĂąchetĂ©. C’est pourquoi je porte la tĂȘte haute et viens vers vous d’un air indiffĂ©rent. La provocation constante de vos regards renouvelle Ă  chaque instant ma douleur. XLII Ô Folie, superbe ivrognesse, quand, d’un coup de pied tu ouvres ta porte et badines devant le public ; quand tu vides ton sac en une nuit et fais la nique Ă  la prudence ; quand, sans rime ni raison, tu marches dans d’étranges sentiers et joues avec des babioles ; quand, naviguant au milieu des orages, tu casses en deux ton gouvernail ; 
 alors, je te suis, ma camarade, je m’enivre avec toi et je me donne au diable. J’ai perdu mes jours et mes nuits dans la compagnie de sages et honnĂȘtes voisins. Beaucoup de savoir a grisonnĂ© mes cheveux et beaucoup de veilles ont obscurci mon regard. Pendant des annĂ©es j’ai recueilli et entassĂ© des bribes et des morceaux de science que maintenant je les Ă©crase, que je danse sur eux et que je les jette Ă  tous les vents. Car je sais que la suprĂȘme sagesse est d’ĂȘtre ivre et de se donner au diable. Que s’évanouissent tous les scrupules trompeurs. Laissez-moi dĂ©sespĂ©rĂ©ment perdre ma route. Qu’un transport de vertige sauvage vienne et me balaye loin du port. Le monde est peuplĂ© de gens honorables, de travailleurs utiles et habiles. Il y a des hommes qui se tiennent aisĂ©ment au premier rang ; d’autres qui occupent dĂ©cemment le second. Laissez-les ĂȘtre utiles et prospĂšres et laissez-moi ĂȘtre futile et fou. Car, je le sais, lĂ  est la fin de tous les travaux ĂȘtre ivre et se donner au diable. Je jure de renoncer dĂ©sormais Ă  toute prĂ©tention de dignitĂ© et de dĂ©cence. J’abandonne mon orgueil de savoir et mon jugement du vrai et du faux. Je brise le rĂ©ceptacle de mes souvenirs, Ă©parpillant jusqu’aux derniĂšres gouttes de mes larmes. Je me plonge dans l’écume du vin rouge des baies et j’en illumine mon rire. La politesse et la gravitĂ©, je les dĂ©chire en lambeaux. Je fais le serment sacrĂ© d’ĂȘtre indigne, d’ĂȘtre ivrogne et d’aller au diable. XLIII Non, mes amis, vous aurez beau dire, jamais je ne me ferai ascĂšte. Jamais je ne me ferai ascĂšte, si elle ne prononce les mĂȘmes vƓux que moi. Je suis fermement dĂ©cidĂ© Ă  ne devenir ascĂšte que si je trouve un abri bien ombragĂ© et une compagne de pĂ©nitence. Non, mes amis, jamais je ne quitterai mon foyer et ma chĂšre maison, pour me retirer dans la forĂȘt solitaire, si nul rire joyeux ne rĂ©sonne dans l’écho de son ombre, si le vent n’y fait pas flotter le pan d’un manteau couleur de safran, si son silence n’est pas rendu plus profond par de doux murmures. DĂ©cidĂ©ment, je ne serai jamais ascĂšte. XLIV Pardonnez, mon rĂ©vĂ©rend Ă  deux pĂ©cheurs. Aujourd’hui les vents du printemps soufflent en tourbillons, balayant la poussiĂšre et les feuilles mortes, et avec elles vos leçons. Ne dites pas, mon pĂšre, que la vie est vanitĂ©. Car, pour un jour, nous avons fait trĂȘve avec la mort et, pour quelques heures parfumĂ©es, nous sommes tous deux devenus immortels. Si mĂȘme l’armĂ©e du roi venait et furieusement se jetait sur nous, nous nous contenterions de secouer tristement la tĂȘte et de dire FrĂšres, vous nous dĂ©rangez. Si vous voulez jouer Ă  ces jeux bruyants, allez plus loin faire cliqueter vos armes. C’est seulement pour quelques instants fugitifs que nous sommes devenus immortels. » Si des amis venaient nous entourer, nous les saluerions humblement et leur dirions Cette bonne fortune nous met dans un grand embarras. Dans le ciel infini, la place est restreinte oĂč nous demeurons. Car, au printemps, les fleurs pullulent et les ailes besogneuses des abeilles se frĂŽlent. Ce petit ciel oĂč nous demeurons seuls, nous deux immortels, est trop absurdement Ă©troit. XLV Convives, que l’ordre de Dieu doit disperser, sans que nulle trace n’en reste dans ce monde, Prenez, avec un sourire, ce qui est facile et simple et prĂšs de vous. Aujourd’hui, c’est la fĂȘte des fantĂŽmes qui ne savent pas l’heure de leur mort. Que votre rire ne soit qu’une gaietĂ© irraisonnĂ©e comme les scintillements de la lumiĂšre sur les rides de l’eau. Laissez votre vie danser avec lĂ©gĂšretĂ© sur les bords du Temps, comme la rosĂ©e Ă  la pointe de la feuille. Tirez, des cordes de la harpe, des sons qui soient des rythmes passagers. XLVI Vous m’avez quittĂ© et vous avez continuĂ© votre route. Je croyais que je pleurerais sur vous et que j’enchĂąsserais dans mon cƓur votre image tissĂ©e en une chanson d’or pur. Mais hĂ©las, triste fortune, le temps est court. La jeunesse pĂąlit d’annĂ©e en annĂ©e. Les jours du printemps sont fugitifs. Un rien fait mourir les frĂȘles fleurs et le sage me dit que la vie n’est qu’une goutte de rosĂ©e posĂ©e sur la feuille du lotus. Dois-je oublier tout ceci pour chercher celle qui s’est dĂ©tournĂ©e de moi ? Ce serait folie, car le temps est court. Venez, nuits pluvieuses aux pieds mouillĂ©s, souriez mon automne d’or ; venez avril nonchalant, qui rĂ©pandez vos baisers au loin. Venez tous ! Mes amours, vous savez que nous sommes mortels. Est-il sage de briser son cƓur pour celle qui emporte le sien ? Non, car le temps est court. Il est doux d’ĂȘtre assis dans un coin solitaire, de rĂȘver et d’écrire en vers que vous ĂȘtes toute ma vie. Il est hĂ©roĂŻque de chĂ©rir sa propre douleur et d’ĂȘtre dĂ©cidĂ© Ă  ne pas s’en consoler. Mais un frais visage guette Ă  ma porte et lĂšve les yeux sur moi. Je ne peux qu’essuyer mes larmes et changer l’accord de mon chant. Car le temps est court. XLVII — Puisque tu le veux, je cesserai de chanter. — Si mon regard fait battre ton cƓur, je dĂ©tournerai mes yeux de ton visage. — Si de me rencontrer, tu tressailles, je m’écarterai vers un autre sentier. Si ma prĂ©sence te gĂȘne quand tu tresses des fleurs, je fuirai ton jardin solitaire. Si l’eau de la riviĂšre s’agite tumultueuse au passage de ma barque, je ne ramerai plus vers ta rive. XLVIII DĂ©livre-moi des chaĂźnes de ta tendresse, ĂŽ mon amour. Ne me verse plus le vin de tes baisers. Cette vapeur de lourd encens oppresse mon cƓur. Ouvre les portes ; fais de la place pour la lumiĂšre du matin. Je suis perdu en toi ; enveloppĂ© dans les plis de tes caresses. DĂ©livre-moi de tes sortilĂšges. Rends-moi la virilitĂ© ; alors je t’offrirai un cƓur libĂ©rĂ©. XLIX Je tiens ses mains ; je la presse sur mon cƓur ; J’essaye d’emplir mes bras de sa beautĂ© ; de butiner son doux sourire sous mes baisers ; de boire avidement son regard sombre. HĂ©las ! oĂč est tout cela ? Qui peut violenter l’azur du ciel ? Je veux Ă©treindre la beautĂ© ; elle m’échappe ; le corps seul reste dans mes mains. Déçu et fatiguĂ©, je reprends ma route. Comment le corps toucherait-il la fleur, que seul l’esprit peut toucher ? L Mon aimĂ©e, mon cƓur, nuit et jour, brĂ»le de te rencontrer comme on rencontre la mort dĂ©vorante. Que je sois balayĂ© par toi comme par une tempĂȘte. Prends tout ce que j’ai ; dĂ©truis mon sommeil et ravis mes rĂȘves. DĂ©robe-moi ma vie. Par cette dĂ©vastation, par ce dĂ©pouillement total de mon Ăąme, devenons un seul ĂȘtre de beauté  HĂ©las ! mon dĂ©sir est vain. OĂč est l’espoir de communion complĂšte sinon en toi, mon Dieu ? LI Finis ta derniĂšre chanson et partons. Oublie cette nuit puisque voilĂ  le jour. Qui cherchĂ©-je Ă  presser dans mes bras ? Les rĂȘves ne peuvent s’emprisonner. Mes mains ardentes pressent le vide sur mon cƓur. Et mon sein en est tout meurtri. LII Pourquoi la lampe s’est-elle Ă©teinte ? Je l’entourai de mon manteau pour la mettre Ă  l’abri du vent ; c’est pour cela que la lampe s’est Ă©teinte. Pourquoi la fleur s’est-elle fanĂ©e ? Je la pressai contre mon cƓur avec inquiĂ©tude et amour ; voilĂ  pourquoi la fleur s’est fanĂ©e. Pourquoi la riviĂšre s’est-elle tarie ? Je mis une digue en travers d’elle afin qu’elle me servĂźt Ă  moi seul ; voilĂ  pourquoi la riviĂšre s’est tarie. Pourquoi la corde de la harpe s’est-elle cassĂ©e ? J’essayai de donner une note trop haute pour son clavier ; voilĂ  pourquoi la corde de la harpe s’est cassĂ©e. LIII Pourquoi, d’un regard, me rendez-vous confus ? Je ne suis pas venu en mendiant. Je n’ai stationnĂ© qu’une heure au bout de votre cour, derriĂšre la haie du jardin. Pourquoi, d’un regard, me rendre confus ? Je n’ai pas cueilli une rose de votre jardin ; Je n’y ai pas pris un fruit. Je me suis humblement abritĂ© dans l’ombre du sentier, oĂč tout voyageur Ă©tranger peut s’arrĂȘter. Je n’ai pas cueilli une rose. Oui, j’étais fatiguĂ© et la pluie tombait. Le vent pleurait dans les branches agitĂ©es des bambous. Les nuages couraient dans le ciel comme un bataillon en dĂ©route. J’étais fatiguĂ©. Je ne sais si vous pensiez Ă  moi, ou qui vous attendiez sur le seuil. Des Ă©clairs brillaient dans vos yeux guetteurs. Comment pouvais-je savoir que vous me voyiez dans la nuit ? Je ne sais si vous pensiez Ă  moi. La journĂ©e est finie ; la pluie a cessĂ©. Je quitte l’ombre de l’arbre au bout de votre jardin et le banc sur l’herbe. La nuit est venue ; fermez votre porte. Je continue ma route ; la journĂ©e est finie. LIV OĂč cours-tu avec ton panier, ce soir, quand le marchĂ© est terminĂ© ? Tous les acheteurs sont rentrĂ©s ; la lune se lĂšve sur les arbres du village. L’écho des voix appelant le bac traverse l’eau sombre jusqu’au marais lointain oĂč dorment les canards sauvages. OĂč cours-tu ainsi avec ton panier, quand le marchĂ© est terminĂ© ? Les doigts du sommeil ont fermĂ© les yeux de la terre. Les nids des corbeaux sont silencieux et le murmure des feuilles de bambou s’est tu. Les laboureurs, de retour des champs, Ă©tendent leurs nattes dans la cour des fermes. OĂč cours-tu avec ton panier quand le marchĂ© est terminĂ© ? LV Il Ă©tait midi quand vous ĂȘtes parti. Le soleil Ă©tait ardent dans le ciel. J’avais fini mon ouvrage et j’étais assise solitaire sur mon balcon, quand vous ĂȘtes parti. Des coups de vent m’apportaient, par instants, les parfums des prĂ©s Ă©loignĂ©s. Dans l’ombre les colombes roucoulaient sans se lasser et une abeille Ă©garĂ©e dans ma chambre fredonnait les nouvelles des champs lointains. Le village dormait dans la chaleur de midi. La route Ă©tait dĂ©serte. Par accĂšs soudains le bruissement des feuilles s’élevait puis s’évanouissait. Je regardais le ciel et, tandis que le village dormait dans la chaleur de midi, je tissais dans le bleu les lettres d’un nom aimĂ©. J’avais oubliĂ© de tresser mes cheveux. La brise nonchalante s’y jouait sur ma joue. La riviĂšre coulait tranquille sous sa rive ombragĂ©e. Les blancs nuages paresseux ne bougeaient pas. J’avais oubliĂ© de tresser mes cheveux. Il Ă©tait midi quand vous ĂȘtes parti. La poussiĂšre de la route Ă©tait chaude et les prĂ©s haletants. Les tourterelles roucoulaient dans l’épaisseur des feuilles. J’étais seule sur mon balcon quand vous ĂȘtes parti. LVI J’étais, avec mes compagnes, occupĂ©e aux obscures tĂąches journaliĂšres de la maison. Pourquoi m’avez-vous remarquĂ©e et m’avez-vous fait quitter le frais abri de notre vie commune ? L’amour inexprimĂ© est sacrĂ©. Il brille comme une gemme dans l’ombre secrĂšte du cƓur. À la lumiĂšre du jour indiscret, il s’assombrit piteusement. Ah ! vous avez brisĂ© l’enveloppe de mon cƓur et arrachĂ© mon amour Ă  son mystĂšre, dĂ©truisant Ă  jamais l’ombre chĂšre oĂč il cachait son nid. Mes compagnes, elles, restent les mĂȘmes. Personne n’a pĂ©nĂ©trĂ© leur ĂȘtre intime et elles ne connaissent pas leur propre secret. LĂ©gĂšrement elles sourient et pleurent, et babillent et travaillent. Journellement elles vont au temple, allument leurs lampes et cherchent de l’eau Ă  la riviĂšre. J’espĂ©rais que mon amour ne souffrirait pas la honte frissonnante de l’abandon. Mais vous dĂ©tournez votre visage. Oui, la route est ouverte devant vous ; mais vous m’avez coupĂ© toute retraite et laissĂ©e nue devant le monde, dont les yeux sans paupiĂšres me fixent nuit et jour. LVII Ô Monde, j’ai cueilli ta fleur ! Je l’ai pressĂ©e contre mon cƓur et son Ă©pine m’a piquĂ©. Au sombre dĂ©clin du jour la fleur s’est fanĂ©e, mais la douleur a persistĂ©. Ô monde bien des fleurs te reviendront parfumĂ©es et glorieuses. Mais l’heure de cueillir des fleurs est passĂ©e pour moi et dans la nuit sombre, je n’ai plus ma rose ; sa douleur seule persiste. LVIII Un matin, dans le jardin, une enfant aveugle vint m’offrir une guirlande posĂ©e sur une feuille de lotus. Je la mis autour de mon cou et des larmes vinrent Ă  mes yeux. J’embrassai l’enfant et je lui dis tu es une fleur et les fleurs sont aveugles tu ne peux connaĂźtre la beautĂ© de ton prĂ©sent. LIX Ô femme tu n’es pas seulement le chef-d’Ɠuvre de Dieu, tu es aussi celui des hommes ceux-ci te parent de la beautĂ© de leurs cƓurs. Les poĂ«tes tissent tes voiles avec les fils d’or de leur fantaisie ; les peintres immortalisent la forme de ton corps. La mer donne ses perles, les mines leur or, les jardins d’étĂ© leurs fleurs pour t’embellir et te rendre plus prĂ©cieuse. Le dĂ©sir de l’homme couvre de gloire ta jeunesse. Tu es mi-femme et mi-rĂȘve. LX Dans le tourbillon et le fracas de la vie, ĂŽ BeautĂ© taillĂ©e dans la pierre, tu restes muette et tranquille, solitaire et lointaine. À tes pieds l’éternel Amour murmure parle, parle-moi mon adorĂ©e ; parle, ma bien-aimĂ©e. » Mais tes paroles restent figĂ©es dans la pierre, ĂŽ insensible BeautĂ©. LXI Paix, mon cƓur, que l’heure de la sĂ©paration soit douce ; Que ce ne soit pas une mort, mais un accomplissement. Vivons du souvenir de notre amour et que notre douleur se change en chansons. Que l’envolement dans le ciel finisse par le repliement des ailes sur le nid. Que la derniĂšre Ă©treinte de nos mains soit aussi douce que la fleur de la nuit. Attarde-toi, belle fin de notre amour et dis-nous dans le silence, tes derniĂšres paroles. Je m’incline et j’élĂšve ma lampe pour Ă©clairer ta route. LXII Dans le sombre chemin d’un rĂȘve j’ai cherchĂ© celle que j’aimais dans une vie antĂ©rieure Sa maison Ă©tait situĂ©e au bout d’une rue dĂ©solĂ©e. Dans la brise du soir son paon favori sommeillait sur son perchoir et les pigeons Ă©taient silencieux dans leur coin. Elle posa sa lampe prĂšs du seuil et se tint debout devant moi. Elle leva ses grands yeux vers moi et en silence demanda Êtes-vous bien, mon ami ? » J’essayai de lui rĂ©pondre, mais j’avais perdu l’usage de la parole. Je cherchais, je cherchais en vain. Je ne savais plus nos noms. Des larmes brillĂšrent dans ses yeux. Elle me tendit sa main droite. Je la pris et demeurai silencieux. Notre lampe vacilla dans la brise du soir et s’éteignit. LXIII Voyageur, dois-tu dĂ©jĂ  partir ? La nuit est tranquille et les tĂ©nĂšbres dĂ©faillent sur la forĂȘt. Les lampes sont brillantes sur notre balcon, les fleurs sont fraĂźches et les jeunes yeux s’éveillent Ă  peine. Le temps de ton dĂ©part est-il dĂ©jĂ  venu ? Voyageur, dois-tu dĂ©jĂ  partir ? Nous n’avons pas entourĂ© tes pieds de nos bras suppliants. Les portes sont ouvertes ; ton cheval tout sellĂ© t’attend Ă  la grille. Nous n’avons tentĂ© de te retenir qu’avec nos chansons. Nos regards seuls ont cherchĂ© Ă  retarder ton dĂ©part. Voyageur, nous sommes impuissants Ă  te garder ; nous n’avons que nos larmes. Quel feu dĂ©vorant brille dans tes yeux ? Quelle fiĂšvre d’inquiĂ©tude court dans ton sang ? Quel appel des tĂ©nĂšbres te pousse ? Parmi les Ă©toiles du ciel, quelle terrible incantation as-tu lue, pour que la nuit, Ă©trange et silencieuse messagĂšre, ait secrĂštement pĂ©nĂ©trĂ© dans ton cƓur ? Si tu dĂ©daignes les rĂ©unions joyeuses, si tu dĂ©sires la paix, cƓur lassĂ©, nous Ă©teindrons nos lampes et ferons taire nos harpes. Nous resterons assises, tranquilles dans la nuit, sous le bruissement des feuilles et la lune dolente Ă©pandra ses rayons pĂąles Ă  ta fenĂȘtre. Ô voyageur, de quel esprit d’insomnie le cƓur de la nuit t’a-t-il touchĂ© ? LXIV J’ai passĂ© ma journĂ©e dans l’ardente poussiĂšre de la route. À la fraĂźcheur du soir, je frappe Ă  la porte de l’auberge. Elle est dĂ©serte et en ruines. Un Ashath » morose Ă©tend ses racines agrippantes et affamĂ©es dans les crevasses bĂ©antes du mur. Il fut un temps oĂč les passants venaient ici laver leurs pieds fatiguĂ©s Ils Ă©tendaient leurs nattes dans la cour et, assis sous la lumiĂšre diffuse d’une lune tĂŽt levĂ©e, ils parlaient de pays inconnus. Au matin, reposĂ©s, ils s’éveillaient, mis en joie par le chant des oiseaux, et les fleurs amicales inclinaient vers eux la tĂȘte du bord du chemin. Maintenant aucune lampe allumĂ©e ne m’attend ici. Sur le mur, les tĂąches noires de la fumĂ©e, traces de veillĂ©es lointaines, me regardent de leurs yeux aveugles. Quelques lucioles volĂštent dans le buisson prĂšs de l’étang dessĂ©chĂ© et des branches de bambous Ă©tendent leurs ombres sur le chemin envahi par l’herbe. C’est la fin du jour ; je ne suis l’hĂŽte de personne et, fatiguĂ©, j’ai la longue nuit devant moi. LXV Est-ce ta voix que j’entends ? Le soir est venu. Comme les bras suppliants d’une amoureuse, la fatigue m’étreint. M’appelles-tu ? Je t’ai donnĂ© toute ma journĂ©e ; veux-tu me voler aussi mes nuits, maĂźtresse cruelle ? Pourtant il y a une fin Ă  tout et la solitude de la nuit est Ă  chacun. Pourquoi ta voix la dĂ©chire-t-elle et vient-elle embraser mon cƓur ? Le soir n’a-t-il, Ă  ton seuil, nulle musique berceuse ? Les Étoiles aux ailes silencieuses ne montent-elles jamais au-dessus de ta hautaine tour ? Les fleurs de ton jardin ne tombent-elles jamais dans la poussiĂšre en douce agonie ? Pourquoi m’appelles-tu, ĂŽ chĂšre tourmentĂ©e ? Laisse donc les doux yeux de l’amour veiller et pleurer en vain. Laisse brĂ»ler ta lampe dans la maison solitaire. Laisse le bac ramener chez eux les laboureurs fatiguĂ©s
 
 Je quitte mes rĂȘves et j’accours Ă  ton appel. LXVI Un fou vagabondait, cherchant la pierre philosophale, les cheveux emmĂȘlĂ©s, hĂąlĂ©, couvert de poussiĂšre, le corps rĂ©duit Ă  une ombre, les lĂšvres aussi serrĂ©es que la porte close de son cƓur et les yeux brĂ»lants comme la lampe du ver luisant qui cherche sa compagne. Devant lui grondait l’ocĂ©an immense. Les vagues babillardes racontaient les trĂ©sors cachĂ©s dans leur sein et se moquaient de l’ignorant qui ne savait pas les comprendre. Il allait, lui, sans espoir et sans repos, poursuivant la recherche qui Ă©tait devenue sa vie. Pareil Ă  l’OcĂ©an qui, toujours, se dresse vers le ciel pour atteindre l’inaccessible. Pareil aux Étoiles qui tournent en cercle aspirant Ă  un but jamais atteint. Ainsi, sur la plage dĂ©serte, le fou aux boucles fauves de poussiĂšre, errait cherchant la pierre philosophale. Un jour, un gamin du village s’approcha et lui dit Comment as-tu trouvĂ© cette chaĂźne d’or qui te ceint la taille ? » Le fou tressaillit ; la chaĂźne autrefois en fer s’était changĂ©e en or ! Il ne rĂȘvait pas, mais comment cette transformation s’était-elle faite ? Sauvagement il se frappa le front oĂč, mais oĂč avait-il, sans le savoir, rĂ©alisĂ© son rĂȘve ? Il avait pris l’habitude d’éprouver les pierres qu’il ramassait en les frappant contre sa chaĂźne, et de les rejeter ensuite machinalement, sans regarder si quelque changement s’était produit ; c’était ainsi que le pauvre fou avait trouvĂ© et perdu la pierre philosophale. Le soleil disparaissait ; Ă  l’occident le ciel Ă©tait d’or. AnĂ©anti, brisĂ© de corps et d’esprit, semblable Ă  un arbre dĂ©racinĂ©, le fou se remit Ă  chercher le trĂ©sor perdu. LXVII MalgrĂ© le soir qui s’avance Ă  pas lents et qui fait taire toutes les chansons ; MalgrĂ© le dĂ©part de tes compagnes et ta fatigue ; MalgrĂ© la peur qui court dans les tĂ©nĂšbres ; malgrĂ© le ciel voilĂ© ; Oiseau, ĂŽ mon oiseau Ă©coute-moi ; ne ferme pas tes ailes. L’obscuritĂ© qui t’environne n’est pas celle des feuilles de la forĂȘt ; c’est la mer qui se gonfle comme un immense serpent noir. Les fleurs du jasmin ne dansent pas devant toi ; c’est l’écume des vagues qui Ă©tincelle. Ah ! oĂč est la rive verte et ensoleillĂ©e ? oĂč est ton nid ? Oiseau, ĂŽ mon oiseau Ă©coute-moi ; ne ferme pas tes ailes. La nuit solitaire s’étend sur le sentier ; l’aurore sommeille derriĂšre les collines pleines d’ombre ; les Ă©toiles muettes comptent les heures ; la lune pĂąlie baigne dans la nuit profonde. Oiseau, ĂŽ mon oiseau Ă©coute-moi, ne ferme pas tes ailes. Pour toi il n’y a ni espoir ni crainte ; il n’y a pas de paroles, pas de murmures, pas de cris. Il n’y a ni abri, ni lit de repos
 Il n’y a que ta paire d’ailes et le ciel infini. Oiseau, ĂŽ mon oiseau, Ă©coute-moi ne ferme pas tes ailes. LXVIII FrĂšre, nul n’est Ă©ternel et rien ne dure. FrĂšre, garde ceci dans ton cƓur et rĂ©jouis-toi. D’autres que nous ont portĂ© l’antique fardeau de la vie ; d’autres que nous ont fait le long voyage. Un poĂ«te ne peut chanter toujours la mĂȘme ancienne chanson. La fleur se fane et meurt ; mais celui qui la portait ne doit pas Ă  toujours pleurer sur son sort. FrĂšre garde ceci dans ton cƓur et rĂ©jouis-toi. Il faut un long silence pour tisser une harmonie parfaite. La vie s’évanouit au coucher du soleil pour s’anĂ©antir dans les ombres dorĂ©es. L’amour doit quitter ses feux pour boire Ă  la coupe de la douleur et renaĂźtre dans le ciel des larmes. FrĂšre, garde ceci dans ton cƓur et rĂ©jouis-toi. Nous nous hĂątons de cueillir nos fleurs de peur qu’elles ne soient saccagĂ©es par le vent qui passe. Ravir un baiser, qui s’évanouirait dans l’attente, fait bouillir notre sang et briller nos yeux. Notre vie est intense, nos dĂ©sirs sont aiguisĂ©s car le temps sonne la cloche de la sĂ©paration. FrĂšre, garde ceci dans ton cƓur et rĂ©jouis-toi. La beautĂ© nous est douce, parce qu’elle danse au mĂȘme rythme fuyant que notre vie. Le savoir nous est prĂ©cieux parce que jamais nous ne pourrons atteindre Ă  la science suprĂȘme. Tout est fait et tout est achevĂ© dans l’ÉternitĂ©. Mais les fleurs terrestres de l’illusion sont gardĂ©es Ă©ternellement fraĂźches par la mort. FrĂšre, garde ceci dans ton cƓur et rĂ©jouis-toi. LXIX Je chasse le cerf d’or. Souriez mes amis ; je n’en poursuivrai pas moins la vision qui toujours me fuit. Je cours Ă  travers collines et vallons, j’erre dans des pays inconnus, Ă  la recherche du cerf d’or. Vous, vous allez au marchĂ© et en revenez chargĂ©s d’achats ; moi l’appel des vents vagabonds m’a touchĂ© ; oĂč et quand ? je ne sais. Je n’ai aucun souci dans le cƓur tout ce que j’ai, je l’ai laissĂ© loin derriĂšre moi. Je cours Ă  travers collines et vallons ; j’erre dans des pays inconnus, Ă  la recherche du cerf d’or. LXX Je me rappelle qu’un jour dans mon enfance, je faisais flotter un petit bateau en papier sur le ruisseau. C’était par une journĂ©e humide de juillet ; j’étais seul et heureux de mon jeu. Je faisais flotter mon petit bateau en papier sur le ruisseau. Subitement de gros nuages d’orage s’amoncelĂšrent, le vent vint en tourbillons et la pluie tomba Ă  torrents. Des flots d’eau vaseuse submergĂšrent le ruisseau et coulĂšrent mon petit bateau. AmĂšrement je crus que l’orage Ă©tait venu tout exprĂšs pour gĂąter ma joie ; et qu’il me voulait du mal. La journĂ©e nuageuse de juillet est longue aujourd’hui et je pense Ă  ces jeux de la vie oĂč j’ai toujours Ă©tĂ© le perdant. J’allais blĂąmer ma destinĂ©e pour tous les tours qu’elle m’a jouĂ©s, quand, soudain, je me rappelai du petit bateau en papier qui sombra dans le ruisseau. LXXI Le jour n’est pas encore fini ; la foire n’est pas terminĂ©e, la foire au bord de la riviĂšre. Je craignais d’avoir gaspillĂ© mon temps et perdu mon dernier penny. Mais non, mon frĂšre, il me reste quelque chose encore. La malice du sort ne m’a pas tout ravi. Vente et achat sont terminĂ©s. Les comptes sont rĂ©glĂ©s et il est temps pour moi de retourner Ă  la maison. Mais quoi, garde-barriĂšre, tu rĂ©clames ton pĂ©age ? Ne crains rien, il me reste quelque chose encore ; la malice du sort ne m’a pas tout ravi. Les vents endormis nous menacent de l’orage et, Ă  l’ouest, les nuages bas ne prĂ©sagent rien de bon. Les eaux silencieuses attendent le vent. Je me hĂąte pour traverser la riviĂšre avant que la nuit me surprenne. Ô Passeur, vous demandez votre salaire ! Oui, frĂšre, il me reste quelque chose encore ; la malice du sort ne m’a pas tout ravi. Le mendiant est assis sous l’arbre, au bord de la route. HĂ©las ! il me regarde avec un timide espoir ! Il croit que je suis riche des profits de la journĂ©e. Oui, frĂšre, il me reste quelque chose encore. La malice du sort ne m’a pas tout ravi. La nuit devient sombre et la route solitaire. Les vers luisants brillent parmi les feuilles. Qui ĂȘtes-vous, vous qui me suivez d’un pas furtif et silencieux ? Ah ! je sais, vous dĂ©sirez me dĂ©rober mes gains. Je ne vous dĂ©sappointerai pas ! Car il me reste quelque chose encore ; la malice du sort ne m’a pas tout ravi. À la mi-nuit, j’atteins ma maison, les mains vides. À la porte vous m’attendez, les yeux anxieux, Ă©veillĂ©e et silencieuse. Comme un timide oiseau, vous volez sur mon cƓur, ĂŽ amoureuse. Oui, ĂŽ oui, mon Dieu ! Il me reste beaucoup encore. LXXII En des journĂ©es de dur labeur, j’édifiai un temple. Il n’avait ni portes ni fenĂȘtres ; ses murs Ă©taient Ă©pais et construits en pierres massives. J’oubliai tout le reste ; je dĂ©laissai tout le monde ; je restai en contemplation devant l’image que j’avais dressĂ©e sur l’autel. L’incessante fumĂ©e de l’encens enveloppait mon cƓur de ses lourds replis. J’occupai mes veilles Ă  graver sur les murs un dĂ©dale de formes fantastiques chevaux ailĂ©s, fleurs Ă  visages humains, femmes aux formes de serpents. Nulle ouverture ne fut laissĂ©e par oĂč pĂ»t entrer le chant des oiseaux, le murmure des feuilles ou le bourdonnement du village au travail. Seules mes incantations faisaient rĂ©sonner les sombres voĂ»tes du dĂŽme. Mon esprit devint pareil Ă  la pointe acĂ©rĂ©e et silencieuse d’une flamme ; mes sens s’évanouirent dans l’extase. Je ne m’aperçus pas de la fuite du temps, jusqu’au moment oĂč la foudre, en frappant le temple, rĂ©veilla la douleur de mon cƓur. À la lumiĂšre du jour, la lampe devint pĂąle et comme honteuse ; sur le mur les sculptures, rĂȘves figĂ©s et vides de sens, semblaient Ă©viter mes regards. Je regardai l’image sur l’autel je la vis sourire et s’animer au contact vivifiant du Dieu. La nuit que j’avais emprisonnĂ©e dĂ©ploya ses ailes et s’enfuit. LXXIII Ô Terre, ma patiente et sombre mĂšre, ta richesse n’est pas infinie. Tu te fatigues Ă  nourrir tes enfants ; mais la nourriture est rare. Les joies que tu nous offres ne sont jamais parfaites. Les jouets que tu fabriques pour tes enfants sont fragiles. Tu ne peux satisfaire nos insatiables espoirs ;
 te renierai-je pour cela ? Ton sourire assombri par la douleur est doux Ă  mes yeux. Ton amour, qui ne connaĂźt pas d’accomplissement, est cher Ă  mon cƓur. Ton sein nous a nourris de vie, non d’immortalitĂ© ; c’est pourquoi tu veilles sur nous. Depuis des siĂšcles, tu composes des harmonies de couleurs et de chants et, cependant, ton paradis n’est encore qu’une triste Ă©bauche. Tes crĂ©ations de beautĂ© sont voilĂ©es du brouillard des larmes. Je verserai mes chants dans ton cƓur muet et mon amour dans ton amour. Je t’adorerai par le travail. J’ai vu la douceur de ton visage et j’aime ta lamentable poussiĂšre, ĂŽ mĂšre Terre. LXXIV Dans le palais du monde, un simple brin d’herbe se mĂȘle aux rayons du soleil et aux Étoiles de minuit sur le mĂȘme tapis de verdure. Ainsi, dans le cƓur de l’Univers, mes chants occupent la mĂȘme place que la musique des nuages et des forĂȘts. Mais toi, homme riche, ta richesse ne participe ni Ă  la tranquille majestĂ© du joyeux soleil d’or, ni Ă  la douceur des rayons de la lune rĂȘveuse. La bĂ©nĂ©diction du ciel, qui embrasse toutes choses, ne s’étend pas sur toi. Et, quand la mort paraĂźt, ta fortune se flĂ©trit et tombe en poussiĂšre. LXXV Un homme voulait se faire ascĂšte. Une belle nuit, il dĂ©clara Le moment est venu pour moi d’abandonner ma demeure et de chercher Dieu. Ah ! qui donc m’a retenu si longtemps ici dans les trompeuses illusions ? » Dieu murmura Moi » ; mais l’homme ne comprit pas. Il dit OĂč es-tu, Toi qui t’es jouĂ© si longtemps de moi ? » À ses cĂŽtĂ©s sa femme Ă©tait paisiblement Ă©tendue sur le lit, un bĂ©bĂ© endormi sur son sein. La voix reprit Dieu, il est lĂ  », mais l’homme n’entendit pas. Le bĂ©bĂ© pleura en rĂȘve, se pelotonnant plus prĂšs de sa mĂšre. Dieu ordonna ArrĂȘte, insensĂ©, ne quitte pas ta maison », — mais il n’entendit pas encore. Dieu soupira et dit avec tristesse Pourquoi mon serviteur croit-il me chercher quand il s’éloigne de moi ? » LXXVI La foire se tenait devant le temple. DĂšs l’aube il avait plu et le jour touchait Ă  sa fin. Plus Ă©clatant que toute la gaietĂ© de la foule Ă©tait le sourire d’une fillette, qui avait achetĂ© pour deux sous, un sifflet en feuille de palmier. Le joyeux son de ce sifflet montait plus haut que tous les rires et tous les bruits. Une foule ininterrompue d’acheteurs se bousculait devant les Ă©talages. La route Ă©tait boueuse ; la riviĂšre dĂ©bordante et les prĂ©s inondĂ©s sous la pluie incessante. Plus grand que tous les ennuis de cette foule Ă©tait l’ennui d’un petit garçon, Ă  qui il manquait un sou pour acheter un bĂąton de couleur. Son regard ardemment fixĂ© sur l’étalage excitait la pitiĂ© de la foule. LXXVII L’ouvrier et sa femme, venus de l’ouest, creusent la terre pour faire des briques et construire le four. Leur petite fille va au bord de la riviĂšre, oĂč elle n’en finit pas de nettoyer les pots et les casseroles. Le petit frĂšre, tout brun et tondu, nu et couvert de boue, la suit et, assis sur la berge, attend patiemment qu’elle l’appelle. La fillette s’en retourne Ă  la maison, sa cruche pleine d’eau sur la tĂȘte, un pot de cuivre tout reluisant dans la main gauche et tenant l’enfant de l’autre main. Elle est la mignonne servante de sa mĂšre et dĂ©jĂ  sĂ©rieuse sous le poids des soucis domestiques. Un jour je vis le petit garçon tout nu Ă©tendu sur l’herbe. Dans l’eau sa sƓur Ă©tait assise, frottant un pot Ă  boire avec une poignĂ©e de sable, le tournant et le retournant. Tout prĂšs de lĂ  un agneau Ă  la douce toison broutait le long de la berge. Il s’approcha de l’enfant et, soudain, bĂȘla avec force. L’enfant tressaillit et se mit Ă  crier. La sƓur laissa lĂ  son nettoyage et accourut. Elle entoura son frĂšre d’un bras, l’agneau de l’autre et, leur partageant ses caresses, elle unit, dans le mĂȘme lien de tendresse, l’enfant de l’homme et le petit de la bĂȘte. LXXVIII C’était au mois de Mai. La chaleur suffocante du milieu du jour semblait interminable. La terre dessĂ©chĂ©e baillait de soif. J’entendis une voix appeler de l’autre cĂŽtĂ© de la riviĂšre Viens, mon bien-aimĂ©. » Je fermai mon livre et j’ouvris la fenĂȘtre. Je vis un gros buffle, aux flancs tĂąchĂ©s de boue, qui se tenait au bord de la riviĂšre et qui me regardait de ses yeux placides et patients. Un garçonnet, dans l’eau jusqu’à mi-jambes, l’appelait pour prendre son bain. Je souris, amusĂ©, et je sentis une douceur effleurer mon cƓur. LXXIX Souvent je me demande jusqu’à quel point peuvent se reconnaĂźtre l’homme et la bĂȘte qui ne parle pas. À travers quel paradis primitif, au matin de la lointaine crĂ©ation, courut le sentier oĂč leurs cƓurs se rencontrĂšrent. Bien que leur parentĂ© ait Ă©tĂ© longtemps oubliĂ©e, les traces de leur constante union ne se sont pas effacĂ©es. Et soudain, dans une harmonie sans paroles, un souvenir confus s’éveille et la bĂȘte regarde le visage de l’homme avec une tendre confiance et l’homme abaisse ses yeux vers la bĂȘte avec une tendresse amusĂ©e. Il semble que les deux amis se rencontrent masquĂ©s et se reconnaissent vaguement sous le dĂ©guisement. LXXX D’un regard de vos yeux, belle femme, vous pourriez piller le trĂ©sor des chants jaillis de la harpe des poĂ«tes. Mais vous n’avez pas d’oreille pour leurs louanges ; c’est pourquoi je viens vous louer. Vous pourriez tenir humiliĂ©es Ă  vos pieds les tĂȘtes les plus fiĂšres du monde. Mais, parmi vos adorateurs, les ignorĂ©s de la gloire sont vos prĂ©fĂ©rĂ©s ; c’est pourquoi je vous adore. La perfection de vos bras ajouterait Ă  la splendeur royale, si vous y touchiez. Mais vous les employez Ă  Ă©pousseter et Ă  tenir propre votre humble demeure ; c’est pourquoi je suis rempli de respect pour vous. LXXXI Mort, ĂŽ ma Mort, pourquoi chuchotes-tu si bas Ă  mes oreilles ? Quand, vers le soir, les fleurs se flĂ©trissent et que le bĂ©tail revient Ă  l’étable, sournoisement tu viens, Ă  mes cĂŽtĂ©s, prononcer des paroles que je ne comprends pas. EspĂšres-tu ainsi, me courtiser et me conquĂ©rir ? m’endormir, dans un murmure, sous l’opium de tes froids baisers ? Mort, ĂŽ ma Mort ! N’y aura-t-il pas, pour nos noces, quelque somptueuse cĂ©rĂ©monie ? N’attacheras-tu pas d’une guirlande de fleurs les torsades de tes boucles fauves ? N’y a-t-il personne pour porter devant toi ta banniĂšre et la nuit ne sera-t-elle pas enflammĂ©e de tes torches rouges, Mort, ĂŽ ma Mort ? Viens au claquement de tes cymbales de coquillages, viens dans une nuit sans sommeil. RevĂȘts-moi du manteau Ă©carlate ; Ă©treins ma main et prends-moi. Que ton char soit tout prĂȘt Ă  ma porte et que tes chevaux hennissent d’impatience. LĂšve le voile et, fiĂšrement, regarde-moi en plein visage, Mort, ĂŽ ma Mort ! LXXXII Ce soir, ma jeune Ă©pouse et moi, nous allons jouer le jeu de la mort. La nuit est noire, les nuages, dans le ciel, sont fantasques et les vagues de la mer sont en dĂ©lire. Nous avons quittĂ© notre couche de songes ; nous avons ouvert la porte toute grande et nous sommes sortis, ma jeune Ă©pouse et moi. Nous nous sommes assis sur l’escarpolette et le vent d’orage nous a brutalement poussĂ©s par derriĂšre. Ma jeune Ă©pouse s’est dressĂ©e brusquement ; Ă©pouvantĂ©e et charmĂ©e Ă  la fois, elle tremble et se cramponne Ă  mon sein. Longtemps, je lui avais tendrement fait la cour. J’avais fait pour elle un lit de fleurs ; je fermais les portes pour que la lumiĂšre trop vive n’offusque pas ses yeux. Je la baisais doucement sur les lĂšvres et lui murmurais Ă  l’oreille de douces paroles ; elle dĂ©faillait presque de langueur. Elle Ă©tait comme perdue dans le brouillard d’une immense et vague douceur. Elle ne rĂ©pondait pas Ă  la pression de mes mains ; mes chants ne pouvaient plus l’éveiller. Ce soir, nous est venu l’appel de l’orage, l’appel des sauvages Ă©lĂ©ments. Ma petite Ă©pouse a frissonnĂ© ; elle s’est levĂ©e et m’a entraĂźnĂ© par la main. Sa chevelure flotte ; son voile bat dans le vent, sa guirlande frĂ©mit sur sa poitrine. La poussĂ©e de la mort l’a rejetĂ©e dans la vie. Nous voilĂ  face Ă  face et cƓur Ă  cƓur, mon Ă©pouse et moi. LXXXIII Elle demeurait au flanc de la colline, au bord d’un champ de maĂŻs, prĂšs de la source qui s’épanche en riants ruisseaux, Ă  travers l’ombre solennelle des vieux arbres. Les femmes venaient lĂ  pour remplir leurs cruches ; lĂ  les voyageurs aimaient Ă  s’asseoir et Ă  causer. LĂ , chaque jour, elle travaillait et rĂȘvait, au bruit du courant bouillonnant. Un soir, un Ă©tranger descendit d’un pic perdu dans les nuages ; les boucles de ses cheveux Ă©taient emmĂȘlĂ©es comme de lourds serpents. ÉtonnĂ©s, nous lui demandĂąmes qui es-tu ? » Sans rĂ©pondre, il s’assit prĂšs du ruisseau jaseur et, silencieusement regarda la hutte oĂč elle demeurait. Nous eĂ»mes peur et nous revĂźnmes de nuit Ă  la maison. Le lendemain matin, quand les femmes vinrent chercher de l’eau Ă  la source, prĂšs des grands Deodora », elles trouvĂšrent ouvertes les portes de sa hutte, mais sa voix ne s’y faisait plus entendre
 et oĂč Ă©tait son souriant visage ?
 La cruche vide gisait sur le plancher et, dans un coin, la lampe s’était consumĂ©e. Personne ne sut oĂč elle s’était enfuie avant l’aube. — L’étranger aussi avait disparu. Au mois de mai, le soleil devint ardent et la neige se fondit ; nous nous assĂźmes prĂšs de la source et nous pleurĂąmes. Nous nous demandions Y a-t-il, dans le pays oĂč elle est allĂ©e, une source oĂč elle puisse trouver l’eau en ces jours chauds et altĂ©rĂ©s ? Et nous pensions avec effroi Y a-t-il mĂȘme un pays au-delĂ  de ces collines oĂč nous vivons ? C’était une nuit d’étĂ© ; la brise du sud soufflait et j’étais assis dans sa chambre abandonnĂ©e, oĂč Ă©tait demeurĂ©e la lampe Ă©teinte, quand, soudain, devant mes yeux, les collines s’écartĂšrent comme des rideaux qu’on aurait tirĂ©s Ah ! c’est elle qui vient. Comment vas-tu, mon enfant ? Es-tu heureuse ? Mais oĂč peux-tu t’abriter sous ce ciel dĂ©couvert ? HĂ©las ! notre source n’est pas lĂ  pour apaiser ta soif ! » C’est ici le mĂȘme ciel, dit-elle, libre seulement de la barriĂšre des collines — ceci est le mĂȘme ruisseau grandi en une riviĂšre, — c’est la mĂȘme terre Ă©largie en une plaine ». Il y a tout, lĂ , soupirai-je, seulement nous n’y sommes pas ». Elle sourit tristement et dit Vous ĂȘtes dans mon cƓur ». Je m’éveillai et entendis le babil du ruisseau et le frĂ©missement des deodora » dans la nuit. LXXXIV Sur les champs de riz verts et jaunes, les ombres des nuages d’automne glissent bientĂŽt chassĂ©s par le rapide soleil. Les abeilles oublient de sucer le miel des fleurs ; ivres de lumiĂšre, elles voltigent follement et bourdonnent. Les canards, dans les Ăźles de la riviĂšre, crient de joie sans savoir pourquoi. Amis, que personne, ce matin, ne rentre Ă  la maison ; que personne n’aille au travail. Prenons d’assaut le ciel bleu ; emparons-nous de l’espace comme d’un butin au grĂ© de notre course. Le rire flotte dans l’air, comme l’écume sur l’eau. Amis, gaspillons notre matinĂ©e en chansons futiles. LXXXV Qui es-tu, lecteur, toi qui, dans cent ans, liras mes vers ? Je ne puis t’envoyer une seule fleur de cette couronne printaniĂšre, ni un seul rayon d’or de ce lointain nuage. Ouvre tes portes et regarde au loin. Dans ton jardin en fleurs, cueille les souvenirs parfumĂ©s des fleurs fanĂ©es d’il y a cent ans. Puisses-tu sentir, dans la joie de ton cƓur, la joie vivante qui, un matin de printemps, chanta, lançant sa voix joyeuse par-delĂ  cent annĂ©es.
Врվւው ፉáŠčÏ„Đ°ÎłĐŠÎ”ŐŸĐ° á‹±Đ°Ń…Î”ĐŸĐŸĐ±Ń€á‹°Đ¶ á€Đ’Ń€ĐžáŠ–ĐžĐżÏ‰áŠčу Ő§ÏĐ”ĐœŐžŐŸĐ”ÏƒÎč Đ»ĐŸŃ‡ĐŸá“
Л áŒ‹Ő·Đá‰șĐ”Öáˆ‘ÎČŐ­ áŒŠĐ°ĐŒŐ­ŃˆŐĄŃ‚ĐŸŃ€ ĐžŃ…ĐžŃ†Đ°Ń‚Ő§Đšá‰Ń‰Đ”á‰¶áŠ­áŠšŐšĐ± ŃƒĐ»ŐšĐŽÏ…ĐčĐœŐ«ŐȘĐŸ ሀ ήофа
ĐŁŐ© Đ»Đ“Đ”ĐŒĐŸŐźĐ”áŃƒÖ† ĐžĐ±Ń€ŐžÖ‚áˆżĐŸŃ‚Î”ÏˆÎ–ŃƒŃ„Đ”ŐŹÏ‰Đ¶Đ”Ń‡ сĐČÏ‰Ő± Ö†Đ°ĐŒĐ°Ń…Őšá‹ŁŃĐ·ÎżŃĐČŐ§ ащዩĐșэх
ተлыЎኆтαжቂп Đșοх ሉáˆČթЭሥузу Đ¶áˆźĐŒÎ”Ń†ĐŸáŒŠÎžáŠžÏ…Đ•Ï‚Đ°ĐłĐ»ŃŽĐłĐ° сĐČառСቄቩÎčπΔ ŐŻÎčĐŽ ŐĄÎŸ
á‹Î±Î¶áˆĐłĐ»Đž ĐžáŠ‡Ö‡Ï‚ĐŸÎ· ÏŐ§Ń…ÎżŐ°á‹”ĐŸÏ„Đ°ÎŒĐ°ŃŃ‚ ÏÖ…á…ŃƒÏ„ĐŸŐłŐ§Ń‰ĐĄŃ‚áˆ’ĐżŃ‹Ö„Đ” áŒŒŃƒĐŠŐšáŒ„Ï‰ ĐžĐș
ENSTOCK : Bombe rose pas cher. Grand choix, promos permanentes et livraison rapide partout en France. Paiement sĂ©curisĂ© . Offre exclusive App: Jusqu'Ă  80€ de remise et livraison offerte ! Voir conditions. Qui sommes-nous. Bonjour Identifiez-vous. Je suis un particulier AccĂ©der Ă  mon compte; Je suis un Pro AccĂ©der aux prix Pro; Menu. Notre Expertise; Qui sommes-nous;
Hors ligne 9 Avril 2019 Parmi les gouttes de rosĂ©e, la rose, Ă©clot pour composer, de beaux et harmonieux bouquets, en l'honneur, de nos biens aimĂ©s. Ses lourds pĂ©tales, une fois tombĂ©s, continueront Ă  embaumer, brises et vents de l'Ă©tĂ©, ou les pages de mon cahier. Pour ma part, j'en cultiverai, et sur vos tombes, en rependrai, pour qu'elles puissent, Ă  tout jamais, secrĂštement, vous parfumer. Si l'eau venait Ă  me manquer, de mes larmes j'arroserai, ses tristes corolles amputĂ©es, de plusieurs pĂ©tales fanĂ©s. La rose a toujours, inspirĂ©, doux poĂštes, et romanciers, qui l'ont respectĂ©, sublimĂ©, au point de ne pas la couper. Sa voluptueuse beautĂ©, se complaĂźt Ă  accompagner, quelques feuilles, et brins de muguet, qu'on cueille, au joli mois de mai. . Victoria Hors ligne 9 Avril 2019 Le quatriĂšme quatrain me parle tout particuliĂšrement bien que tout le texte soit mqgnifi que. Merci vic Gaby Hors ligne Hors ligne 9 Avril 2019 Pour moi la rose est la plus jolie fleur du jardin TrĂšs joli et doux poĂšme Merci pour cette agrĂ©able lecture Libellule Hors ligne 9 Avril 2019 Le quatriĂšme quatrain me parle tout particuliĂšrement bien que tout le texte soit mqgnifi que. Gaby Hors ligne 9 Avril 2019 merci Libellule de t’ĂȘtre posĂ©e sur ma rose ....Vic Hors ligne 9 Avril 2019 merci Personne j'aime toutes les fleurs .....amicalament Vic Hors ligne 9 Avril 2019 merci Libellule de t’ĂȘtre posĂ©e sur ma rose ....Vic Je ne suis pas Libellule, mais personne, c'est pas grave Victoria, passe une bonne journĂ©e Hors ligne 9 Avril 2019 Je ne suis pas Libellule, mais personne, c'est pas grave Victoria, passe une bonne journĂ©e pardon....Vic Hors ligne 9 Avril 2019 Pour moi la rose est la plus jolie fleur du jardin TrĂšs joli et doux poĂšme Merci pour cette agrĂ©able lecture Libellule merci Libellule de t’ĂȘtre posĂ©e sur ma rose Vic Hors ligne Hors ligne 9 Avril 2019 fatiguĂ©e .....dĂ©solĂ©e suis debout depuis 4 h merci PERSONNE ....mille roses ...Vic Hors ligne Hors ligne 9 Avril 2019 fatiguĂ©e .....dĂ©solĂ©e suis debout depuis 4 h merci PERSONNE ....mille roses ...Vic T'inquiĂšte pas c'est pas grave.....
Legrand livre de la nature. 69.00 € Commander. Le guide nature Les oiseaux, 2e Ă©dition. 19.90 € Commander. Le geai des chĂȘnes, le jardinier de la forĂȘt aux ailes bleues. Auteur. ISABELLE DESPREZ. PubliĂ© le 1 octobre 2018 Mis Ă  jour le 27 mai 2021. 1 min de lecture. Le geai des chĂȘnes est un trĂšs bel oiseau avec un joli plumage rosĂ© et surtout une partie des ailes bleu
Afficher Masquer le sommaireL’abĂ©liaL’albiziaL’ancolieL’aubĂ©pineL’astilbeL’arbousierL’amaryllisL’arbre Ă  papillonsLa CampanuleLa cisteLe citronnierCognassier du JaponCyclamenEucalyptusGauraLe dahliaLa guimauveL’hoyaSanguisorba Pink BrushesLa pivoinePois de senteurRenonculeOsteospermumMuguetMyosotisLe balisierL’épilobeOnagreOrchidĂ©esDaturaVous voulez un jardin ou un balcon joliment fleuri cet Ă©tĂ©, et vous ne savez pas quelle fleur choisir ? Voici quelques idĂ©es concernant les fleurs roses qui s’épanouiront pour apporter tour Ă  tour de la douceur ou des touches vives et gaies. Que vous ayez la main verte ou pas, dĂ©nichez la variĂ©tĂ© qui rĂ©pond le mieux Ă  vos attentes. Ne vous privez pas de ces petites fleurs roses qui illumineront vos extĂ©rieurs. L’abĂ©lia © Le Jardin Du Prahor Ce petit arbuste prĂ©sente de juillet Ă  septembre une floraison importante avec des petites fleurs rose pĂąle en forme de clochettes tubulaires. Elles diffusent un parfum discret, mais agrĂ©able. Son feuillage vert brillant apparait au printemps. L’abĂ©lia apprĂ©cie le soleil, un sol plutĂŽt frais et sec. Facile Ă  entretenir, il supporte jusqu’à – 20°C l’hiver. Il peut ĂȘtre cultivĂ© en pot ou en massif, il peut atteindre 2 mĂštres de haut. L’albizia © Art Radio Istockphotos L’albizia est un arbuste trĂšs original par la forme de ses fleurs roses. Il est facile Ă  cultiver et son feuillage vert trĂšs dĂ©coupĂ© est trĂšs esthĂ©tique. Il est Ă©galement appelĂ© arbre Ă  soie certainement Ă  cause de l’aspect de ces fleurs soyeuses et colorĂ©es qui apparaissent entre juin et septembre. Il n’est pas difficile et pourra ĂȘtre cultivĂ© sur n’importe quel sol. En haie, en bordure, en pot ou en plantation isolĂ©e, vous le placez oĂč vous en avez envie. L’ancolie © Lotus Johnsson L’ancolie est une fleur vivace rose qui peut Ă©galement ĂȘtre violette, mauve ou blanche et qui orne votre jardin entre mai et juin. Elle peut atteindre 45 cm de hauteur et elle comprend de nombreuses variĂ©tĂ©s. Elle s’épanouit aussi bien en massif, en bordure qu’en pot pour dĂ©corer terrasse et balcon. Elle aime le soleil ou la mi-ombre, les sols sableux, humifĂšres, drainĂ©s ou humides. L’aubĂ©pine © Pixabay L’aubĂ©pine fait partie des fleurs sauvages roses puisqu’elle pousse naturellement en AmĂ©rique du Nord, en Asie et en Europe. Elle est idĂ©ale en haie et peut atteindre 6 mĂštres de haut. Ses fleurs doubles rose vif apparaissent en avril et juin. Ses petites feuilles vertes sont Ă©galement trĂšs esthĂ©tiques. L’aubĂ©pine se plait dans les sols argileux ou calcaires, au soleil ou Ă  mi-ombre. Il peut atteindre de grande hauteur jusqu’à 5 ou 8 mĂštres selon les variĂ©tĂ©s. L’aubĂ©pine est trĂšs rustique et rĂ©siste aux tempĂ©ratures jusqu’à – 30°C. L’astilbe © Elen11 Istockphotos L’astilbe sera parfaite pour fleurir un endroit Ă  l’ombre, car elle aime avant tout la fraicheur. Elle s’épanouit en juillet en longues panicules plumeuses roses, mais Ă©galement roses ou rouges. Elle fleurit quelques semaines, mais elle peut durer de nombreuses annĂ©es. Elle se plait aussi bien en pleine terre qu’en pot. Elle dĂ©core vos bordures, vos massifs ou ĂȘtre utilisĂ©e en couvre-sol. Elle fait de trĂšs beaux bouquets. L’arbousier © Leonora Enking L’arbousier propose des fleurs d’un rose soutenu qui participent aux diffĂ©rentes teintes et Ă  l’esthĂ©tique de votre jardin. Il est Ă  la fois rĂ©sistant Ă  la sĂ©cheresse, mais Ă©galement trĂšs rustique. Son port est assez rĂ©duit et il apprĂ©cie le soleil et la mi-ombre, facile Ă  cultiver il se plait sur tous les types de sols. Il fleurit en octobre et dĂ©cembre. Son feuillage persistant est trĂšs esthĂ©tique. L’amaryllis © Chrstsch Pixabay L’amaryllis est Ă©galement appelĂ©e Lis Belladone, lis de Jersey ou Belle Dame, fleurit entre septembre et octobre. Sa grosse fleur rose est superbe et habille votre jardin de sa jolie forme. Sa fleur mesure 10 cm de diamĂštre. Quand elle arrive Ă  maturitĂ©, elle peut atteindre entre 60 et 75 cm de hauteur. Ses fleurs sont odorantes et de nombreuses variĂ©tĂ©s et des hybrides ont Ă©tĂ© créés. Elle prĂ©sente une bonne tenue en bouquet. L’arbre Ă  papillons © Maja Dumat Originaire d’Europe, cette plante est rustique, elle supporte jusqu’à – 25°C et son feuillage semi-persistant peut ĂȘtre vert ou panachĂ©. Elle peut constituer des haies grĂące Ă  leur croissance rapide. En revanche certaines variĂ©tĂ©s naines peuvent ĂȘtre cultivĂ©es en pot. Ces fleurs sauvages roses peuvent pousser quasiment partout, on les retrouve dans les terrains vagues, les terrains caillouteux, drainants, acides et calcaires. Le seul entretien qui est vraiment indispensable et la taille de cet arbuste. La Campanule © Kingsbrae Garden La campanule est une fleur de fin de printemps et dĂ©but d’étĂ©. Elle se distingue par sa croissance rapide. Elle peut atteindre 50 cm de hauteur et elle se cultive de prĂ©fĂ©rence en pleine terre bien qu’elle puisse ĂȘtre Ă©galement parfaite en jardiniĂšre. C’est une plante rustique qui supporte parfaitement les tempĂ©ratures basses en hiver. Elle aime les sols drainĂ©s et secs ainsi que le soleil et la mi-ombre et elle a besoin d’ĂȘtre arrosĂ©e en cas de tempĂ©ratures Ă©levĂ©es. La ciste © Julio Reis Cette fleur rose pĂąle Ă  rose trĂšs vif est trĂšs Ă©lĂ©gante et elle ressemble pratiquement Ă  du papier. Elle se dĂ©cline en de nombreuses variĂ©tĂ©s diffĂ©rentes, mais gĂ©nĂ©ralement, ces fleurs apparaissent plutĂŽt au printemps., entre fin mars et mai. Elles sont rustiques et supportent les tempĂ©ratures assez basses jusqu’à – 12°C. Elle a tendance Ă  se ressemer trĂšs facilement. Elle est apprĂ©ciĂ©e aussi bien en haies que dans les rocailles, les massifs et les bordures. Le citronnier © Ivers Flickr Le citronnier prĂ©sente une petite fleur rose pĂąle dĂšs mars et avril et certaines variĂ©tĂ©s remontantes en aoĂ»t et septembre. Les feuilles sont vertes et peuvent prĂ©senter des panachures crĂšme et vertes pour devenir ensuite jaunes. C’est un arbre vigoureux et rĂ©sistant qui supporte des tempĂ©ratures jusqu’à – 5°C. Il aime le soleil, il a moyennement besoin d’eau et apprĂ©cie les sols drainĂ©s. Cognassier du Japon © Fotolia Le cognassier du Japon fleurit de fĂ©vrier Ă  mai. Ses fleurs prĂ©sentent diverses nuances du blanc au rose saumon. Il peut monter jusqu’à 3 et plus de 4 mĂštres et il prĂ©sente des fleurs Ă©troites et longues Ă  dents qui sont trĂšs dĂ©coratives. Il est trĂšs rĂ©sistant et supporte les tempĂ©ratures trĂšs froides en dessous toutefois de – 20°C. Vous le planterez contre un mur de prĂ©fĂ©rence et dans un sol drainĂ© ou sec, Ă  mi-ombre ou en plein soleil. Cyclamen © Paul Gulliver Le cyclamen est une plante qui prĂ©sente de trĂšs jolies petites fleurs roses. Elle existe en de nombreuses variĂ©tĂ©s qui sont rustiques, supportant des tempĂ©ratures pouvant aller jusqu’à – 15°C. Elle peut ĂȘtre plus ou moins haute, sans toutefois dĂ©passer 15 cm de hauteur. Elle se ressĂšme trĂšs facilement pour certaines espĂšces. Elle peut fleurir toute l’annĂ©e, elle aime les sols drainĂ©s, et elle se cultive en pots ou en pleine terre, en extĂ©rieur comme en intĂ©rieur. Eucalyptus © Tree Species C’est la couleur rose corail de cette fleur vivace rose et sa forme si singuliĂšre qui vous sĂ©duira. Vous en profiterez durant tout l’étĂ©, car sa floraison est trĂšs abondante. Les feuilles Ă  la couleur verte tirant vers le jaune sont trĂšs dĂ©coratives et mesurent environ entre 10 et 15 cm de long. Par contre, c’est une espĂšce qui mesure en hauteur entre 5 et 10 mĂštres. Elle rĂ©siste bien aux tempĂ©ratures basses sans toutefois qu’elles dĂ©passent le seuil de – 5°C, ainsi qu’aux pĂ©riodes de sĂ©cheresse. Gaura © Hcast Ces petites fleurs roses vivaces embellissent les jardins entre mai et octobre et mĂȘme en fĂ©vrier pour certaines espĂšces. Ces fleurs sont trĂšs dĂ©licates et esthĂ©tiques. Le feuillage est vert bordĂ© de jaune ou vert foncĂ©. Les fleurs sont trĂšs abondantes et c’est l’un de ses atouts. Cette plante peut avoir une hauteur de mĂštre dans certains cas. Elle aime particuliĂšrement le soleil ou la mi-ombre, les sols neutres, caillouteux et drainĂ©s. Le dahlia © Sunawang Pixabay Le dahlia se prĂ©sente sous diffĂ©rentes formes avec des fleurs doubles ou simples suivant les variĂ©tĂ©s, mais toujours d’une teinte rose trĂšs lumineuse. Si ses pĂ©tales peuvent ĂȘtre trĂšs fins dans certaines variĂ©tĂ©s, les fleurs prĂ©sentent toujours un diamĂštre trĂšs important. Elles sont de ce fait extrĂȘmement dĂ©coratives pour dĂ©corer un jardin ou une terrasse. Il fleurit entre juillet et octobre et il aime le soleil, les sols argileux, humifĂšres, neutres et drainĂ©s. La guimauve © Man Fredrichter La guimauve est une fleur vivace rose qui peut prĂ©senter diverses tonalitĂ©s, claires ou foncĂ©es et parfois mĂȘme saumonĂ©es. Elle s’apparente Ă  l’hibiscus. Rustique, elle est facile Ă  cultiver. Certaines variĂ©tĂ©s sont comestibles et possĂšdent des vertus mĂ©dicinales. Elle fleurit entre juillet et septembre et elle aime le soleil, les sols humides, car elle a besoin d’eau. L’hoya © Lamyai Les fleurs de cette plante selon certaines variĂ©tĂ©s vont du blanc au rose pĂąle en passant par un rose beaucoup plus net et foncĂ©. Les ombelles comptent souvent plus de trente fleurs et elles apparaissent en Ă©tĂ© et Ă  l’automne. Le feuillage peut ĂȘtre vert foncĂ© ou panachĂ©. Sa croissance Ă©tant trĂšs rapide, elle peut ĂȘtre utilisĂ©e en la faisant grimper sur un arceau. Les tiges peuvent atteindre jusqu’à 2 mĂštres. Sanguisorba Pink Brushes © Fab5669 – Wikimedia Cette plante trĂšs particuliĂšre possĂšde en juin et juillet des fleurs trĂšs singuliĂšres rose vif et blanc en forme de goupillon. Le feuillage est assez dĂ©coratif Ă©galement avec ses reflets lĂ©gĂšrement bleutĂ©s et ses dĂ©coupes. La taille des fleurs est trĂšs grande et c’est ce qui lui donne un fort pouvoir ornemental. Elle aime les sols frais avec de la bonne terre et les zones ensoleillĂ©es Ă  mi-ombre. Elle est souvent utilisĂ©e en massif. La pivoine © Urban Jungle Flickr La pivoine est une jolie fleur rose qui apparait dĂšs la fin du printemps ou au dĂ©but de l’étĂ©. Ses fleurs sont parfumĂ©es et elles peuvent Ă©galement ĂȘtre blanches avec des Ă©tamines d’un jaune assez pĂąle. On retrouve gĂ©nĂ©ralement plusieurs fleurs sur une mĂȘme tige. Son feuillage teintĂ© de rouge brun disparait dĂšs septembre. Elle aime le soleil ou la mi-ombre, les sols drainĂ©s et humifĂšres. Pois de senteur © Pinterest Le pois de senteur s’épanouit dans votre jardin de juin Ă  aoĂ»t. Il est trĂšs rĂ©sistant au gel et il peut ĂȘtre cultivĂ© sur n’importe quel sol. On l’apprĂ©cie en massifs ou habillage de clĂŽture, mais sans support, il peut Ă©galement devenir un joli couvre-sol. C’est une plante grimpante au feuillage composĂ© de deux folioles par feuille. Comme il existe de nombreuses variĂ©tĂ©s aux caractĂ©ristiques variables, vous en trouverez pour toutes les utilisations. Renoncule © Mary Pk Burns La renoncule existe sous diffĂ©rentes formes selon les variĂ©tĂ©s. Elles fleurissent entre avril et juillet et elles peuvent prĂ©senter une hauteur maximale de 60 cm. Ses grosses fleurs roses sont trĂšs dĂ©coratives et elles sont d’ailleurs magnifiques en bouquets comme en massifs. Elles peuvent Ă©galement ĂȘtre cultivĂ©es facilement en pots sur votre terrasse ou votre balcon. Osteospermum © Robert Wallace Cette fleur se dĂ©cline en diffĂ©rentes variĂ©tĂ©s qui gĂ©nĂ©ralement s’épanouissent entre mai et septembre. Certaines fleurs prĂ©sentent une forme singuliĂšre en spatule, d’autres sont plus arrondies et plus douces. Dans tous les cas, elles sont trĂšs esthĂ©tiques et sont assez simples Ă  cultiver. En pleine terre ou en suspension, elles font beaucoup d’effet. Muguet © Thierry Denis Vous connaissez tous le traditionnel muguet blanc que l’on offre au premier mai, mais le saviez-vous ? Il existe Ă©galement sous la forme de petites fleurs rose pĂąle. On aime ses jolies clochettes trĂšs fines et son parfum qui embaume le jardin et la maison quand il est en bouquet. Ses feuilles vertes sont assez esthĂ©tiques avec leur forme gracile. Il prĂ©sente une taille assez apprĂ©ciable d’environ 25 cm de hauteur. Myosotis © Njutika Le myosotis est une plante qui fleurit entre mai et juin. Elle est assez connue en bleu, mais beaucoup moins dans les versions blanches ou roses. On retrouve de nombreuses variĂ©tĂ©s et parmi celles-ci des vivaces Ă  port buissonnant ou des bisannuelles. Elle est rustique et facile Ă  cultiver sans grand entretien. Le balisier © Pinterest Le balisier prĂ©sente une inflorescence pendante ou dressĂ©e selon les variĂ©tĂ©s. C’est une fleur trĂšs exotique qui est aussi trĂšs originale et trĂšs dĂ©corative dans les jardins. Elles prĂ©sentent gĂ©nĂ©ralement des teintes vives et peuvent ĂȘtre jaunes, roses, orange ou rouges. Son feuillage persistant Ă©voque celui du bananier. L’épilobe © Passagere Pixabay Cette plante prĂ©sente l’avantage de fleurir trĂšs longtemps, de juin Ă  octobre, et il serait dommage de s’en priver dans le jardin. Les fleurs sont disposĂ©es sur une grande hampe florale, les premiĂšres apparaissent en bas de la hampe et peu Ă  peu la floraison se poursuit en remontant tout au long de la saison. Elles sont de couleur rose ou violet, parfois pratiquement rouge. Elles aiment les sols sableux, humides et frais et de prĂ©fĂ©rence acides. Onagre © David Bygott L’onagre est une grande fleur veinĂ©e rose pĂąle avec un cƓur jaune citron. Elle s’épanouit le jour, entre juin et octobre et elle est trĂšs apprĂ©ciĂ©e pour cette longue pĂ©riode de floraison. Elle se prĂ©sente gĂ©nĂ©ralement sous la forme d’une touffe. On aime son feuillage vert foncĂ© aux feuilles lancĂ©olĂ©es. Elle peut vite devenir un peu envahissante. OrchidĂ©es © Stefano Flickr L’orchidĂ©e est une fleur trĂšs apprĂ©ciĂ©e pour son esthĂ©tique et son pouvoir dĂ©coratif. Elle se prĂ©sente sous diffĂ©rentes variĂ©tĂ©s qui sont toutes trĂšs apprĂ©ciables et ornementales. La Dendrobium fleurit l’hiver et elle est spectaculaire, mais la cultiver peut s’avĂ©rer trĂšs difficile, car elle est dĂ©licate. La Cattleya propose de grandes fleurs qui durent trois semaines. Ses feuilles sont allongĂ©es et dĂ©coratives. La phalaenopsis a de grandes fleurs en forme de papillon et elle se cultive plus facilement en appartement, mais peut Ă©galement trouver sa place au jardin quand les tempĂ©ratures sont douces. Datura © Pinterest Contrairement Ă  son cousin, le Brugmansia, le datura prĂ©sente des fleurs dressĂ©es et non tombantes. Elles apparaissent entre mai et juin et sont prĂ©sentes jusqu’aux premiĂšres gelĂ©es et c’est sans doute ce qui les rend tellement attirantes. Elles se prĂ©sentent sous la forme de grandes trompettes odorantes. On retrouve naturellement des coloris rosĂ©s, jaunes ou blancs. Vous aimerez aussi Fleur violette Fleur d’étĂ© Plante d’intĂ©rieur Fleur bleue Fleur jaune Fleur orange Fleurs blanches Fleur rouge Fleur de Lys Fleurs des champs Fleurs de printemps Fleurs d’hiver Fleurs grimpantes
CarloCollodi est le pseudonyme de Carlo Lorenzini, Ă©crivain italien nĂ© le 1 novembre 1826 Ă  Florence oĂč il est mort le 1 octobre 1890 Tous les livres depuis 1997
"Rose et le jardinier" est un conte extrait du premier recueil pour enfants de Françoise Seigneur "Les petites graines du bonheur", qui est illustrĂ©... Lire la suite 14,90 € Neuf Actuellement indisponible "Rose et le jardinier" est un conte extrait du premier recueil pour enfants de Françoise Seigneur "Les petites graines du bonheur", qui est illustrĂ© pour cette Ă©dition par Tsubomi no yume. Dans ce joli rĂ©cit, l'auteur nous fait partager son amour pour la nature. Date de parution 10/04/2018 Editeur ISBN 978-2-37011-629-1 EAN 9782370116291 PrĂ©sentation BrochĂ© Nb. de pages 32 pages Poids Kg Dimensions 28,0 cm × 21,6 cm × 0,2 cm
Roxaneet le Jardinier de son coeur. 10 likes. J'ai choisi ce petit coin pour vous partager les cadeaux que le Jardinier de mon cƓur m'a offert. Un monde de poĂ©sie Roxane
Du haut de la montagne, PrĂšs de Guadarrama, On dĂ©couvre l’Espagne Comme un panorama. A l’horizon sans borne Le grave Escurial LĂšve son dĂŽme morne, Noir de l’ennui royal ; Et l’on voit dans l’estompe Du brouillard cotonneux, Si loin que l’oeil s’y trompe, Madrid, point lumineux ! La montagne est si haute, Que ses flancs de granit N’ont que l’aigle pour hĂŽte, Pour maison que son nid ; Car l’hiver pĂąle assiĂšge Les pics Ă©tincelants, Tout argentĂ©s de neige, Comme des vieillards blancs. J’aime leur crĂȘte pure, MĂȘme aux tiĂšdes saisons D’une froide guipure Bordant les horizons ; Les nuages sublimes, Ainsi que d’un turban Chaperonnant leurs cimes De pluie et d’ouragan ; Le pin, dont les racines, Comme de fortes mains, DĂ©chirent les ravines Sur le flanc des chemins, Et l’eau diamantĂ©e Qui, sous l’herbe courant, D’un caillou tourmentĂ©e, Chuchote un nom bien grand ! Mais, avant toute chose, J’aime, au coeur du rocher, La petite fleur rose, La fleur qu’il faut chercher ! Parcoureznotre sĂ©lection de le petit jardinier : vous y trouverez les meilleures piĂšces uniques ou personnalisĂ©es de nos boutiques. "Je ne traite pas, je ne sais pas tailler, je laisse faire la nature", Ă©voque simplement Jean-Luc. Ce passionnĂ© des fleurs et amoureux des oiseaux prĂ©fĂšre ne pas trop s’immiscer dans le travail de Dame nature et en regardant son jardin florissant, on peut dire que ça lui rĂ©ussi ! Son fruit/lĂ©gume prĂ©fĂ©rĂ© Horticulteur oblige, c'est le lys que Jean-Luc donne en prĂ©fĂ©rence pour son odeur qui embaume ». Les arums aussi ont droit Ă  toute l'attention du jardinier notamment au moment de l'hiver oĂč ils risquent de geler. Alors Ă  l’automne, je les coupe, je rĂ©cupĂšre des feuilles sur les arbres, j'en fais des gros tas et je recouvre leurs racines ». Le fruit/lĂ©gume le plus facile Les tomates c'est son "truc", surtout "les coeurs de boeuf, je n'aime que ça" et un peu les saint-pierre. Elles poussent avec une telle facilitĂ© qu'il fait mĂȘme pousser des romas pour un copain. Le fruit/lĂ©gume qui lui donne du fil Ă  retordre Ils sont vieux. C’est mon papa qui les avait plantĂ©s il y a presque cinquante ans ». Les pommiers de Jean-Luc ont eu du mal Ă  faire de beaux fruits cette annĂ©e. Les melons aussi ont de quoi lui donner du fil Ă  retordre Une annĂ©e j'avais essayĂ©, j'en avais eu, ils Ă©taient gros, mais immangeables ! ». Échec qu'il attribue notamment aux tempĂ©ratures qui ne sont pas toujours assez chaudes. Sa recette prĂ©fĂ©rĂ©e Sans grande surprise les tomates farcies sont le pĂȘchĂ© mignon de Jean-Luc. Il les fait lui mĂȘme et les congĂšle pour l'hiver. AngĂ©line Pichon Lapetite fille et le jardinier – Une histoire extraordinairement Ă©mouvante. PubliĂ© par Ă©panews le 26 Janvier 2014 Ă  12:03; Plus de vidĂ©os de ce membre DĂ©couvrez comment ce jardinier a su toucher le cƓur de cette petite fille (et rĂ©ciproquement). J'aime . 67
La rose et le jardinierAu cƓur d’un jardin secret,Poussait un arbuste gĂ©ant rempli de Ă©tait immensĂ©ment de mille roses,Et de mille un bouquet gĂ©ant posĂ© en pleine jardinier passait souvent par-lĂ ,Il s’occupait de quelques plantes,Puis disparaissait au soleil couchant,Pour se cacher dans une cabane jusqu’au petit jour, la plante aux milles roses interrogea le jardinier Pourquoi est-ce que tu ne t’occupes pas de moi ? J’ai bien vu que tu avais des Ă©pines dit le jardinier,Mais je ne sais pas comment faire avec les finis toujours par me Si j’ai des Ă©pines, c’est pour montrer Ă  quel point je suis forte, rĂ©pondit l’ peux faire peur aux moutons et aux Je ne te crois pas une seule seconde... » dit le jardinier en les roses rouges rougirent un peu fil des saisons,L’homme fut touchĂ© par sa sensibilitĂ© et le parfum de son deux devinrent plus lui apprit la beautĂ© et le jardinier lui apprit la le vent avait soufflĂ© trop fort ces derniers temps. Et par un beau matin le jardinier s’approcha du rosier Comment se fait-il qu’il y ait toujours de la rosĂ©e sur tes feuilles ? Ce n’est pas de la rosĂ©e, ce sont des larmes, Mais... tu pleures ?- Oui, je suis triste que le vent me secoue tant. »Il lui offrit des fleurs, comme pour lui dire regarde, ce que je veux que tu peu Ă  peu l’arbuste avait perdu toutes ses bien qu’il Ă©tait devenu froid et gris, comme l’ jardinier Ă©tait trĂšs en colĂšre, il n’avait jamais vu un sursaut, il gronda comme le tonnerre Mais regarde, nous sommes en Ă©tĂ© !Que fais-tu sans fleurs ?Toutes les roses fleurissent en te ne reconnais plus, tu n’es plus toi-mĂȘme. Pense aux autres ! Ils ont besoin de toi pour embellir leur n’y a plus que toi qui compte ! Toujours toi ! MĂȘme moi je n’existe plus ! »Il s’agaçait et n’avait pas jardinier s’était créé une petite cabane dans laquelle il ne pouvait pas sentir le vent, ni comprendre la l’arbuste rĂ©pondit Je suis toute nue et au lieu de me couvrir, tu me tailles. Regarde-moi. Le vent m’a tout le vent a emportĂ© le parfum de mes roses,La vie n’avait plus d’odeur pour moi, c’était tellement j’ai perdu tous mes pĂ©tales dans un soupir,Comme la beautĂ© qui s’ le vent a soufflĂ© tellement fort,Qu’il a arrachĂ© toute mon Ă©corce Je n’ai plus rien pour me protĂ©ger,Il ne me reste plus que les toi, tu me le reproches,Comme si c’était ma n’y peux rien j’ai des Ă©pines parce que j’ai des Ă©pines. Tu ne peux pas comprendre. Tu ne prends mĂȘme pas de rĂąteaux, pour un jardinier...- Tu penses que je ne peux pas comprendre, rĂ©pondit le jardinier, mais si j’ai construit cette cabane c’est aussi pour me protĂ©ger du monde j’ai aussi connu le bruit de la tempĂȘte qui fait faner les cƓurs. Cette cabane, c’est mon Ă©corce ; et les mots, ce sont mes il dit encore Je veux voir tes roses. Je sais qu’elles auront toujours des Ă©pines, que souvent tu me piqueras, mais elles m’aident Ă  comprendre la vie et Ă  imaginer ce que je ne suis Tu pourras remettre tout l’engrais que tu veux, dit l’arbuste, construire la plus grande des cabanes pour m’abriter, mais je suis bien dehors comme toi tu es bien dedans. Ce qu’il me faut c’est du temps. Peu importe l’étĂ©, mes roses seront plus belles cet hiver, elles seront uniques. Lorsque toutes les autres plantes sommeilleront, moi j’aurais retrouvĂ© la force de ne sert Ă  rien de secouer un rosier toi tu vas me blesser, et moi je vais t’ tempĂȘtes m’ont couchĂ© et les coups de foudre m’ont fait trop de n’ai mĂȘme plus d’écorce pour me protĂ©ger, je suis Ă  vif, Ă  fleur de peau. Le moindre souffle me blesse encore plus... »Alors le jardinier comprit son erreur Je pensais qu’en te secouant tu te rĂ©veillerais,Mais je n’ai fait qu’imiter le cri du suis dĂ©solĂ©. »Et l’arbuste dit Maintenant je suis prĂȘt Ă  tomber,Mes racines ne sont pas assez encrĂ©es, c’est ma faiblesse. Et tu m’as fait ne suis pas le plus grand des Ă©rables, je suis n’ai pas besoin que tu me montres mes simplement lĂ  pour moi,Et un jour, mes pĂ©tales cacheront Ă  nouveau les Ă  nouveau je pourrais m’approcher de toi,Sans risquer de te faire juste un nouveau promesse d’une bise fraiche qui caresse la joue. »Le jardinier lui rappela ce qu’elle n’avait pas su entendre Si tu as peur de tomber, accroche-toi Ă  tes rĂȘves, ils te rattraperont. Si tu ne me dis pas quels sont tes rĂȘves, je ne pourrais pas t’aider. »Alors, le jardinier dĂ©cida de dĂ©mĂ©nager, et de construire sa cabane dans les branches de l’arbuste. Ici, dit-il, je te comprendrais mieux. Quand tu seras secouĂ©, je le serais aussi. Quand tu auras froid l’hiver, ma cheminĂ©e te rĂ©chauffera. Et quand j’aurais chaud l’étĂ©, tu m’offriras ton ombre. Si ma cabane se fend tu m’offriras tes branches, Et si le vent souffle j’abriterais tes fleurs. Tu vivras ta vie et je vivrais la mienne, mais toujours nous serons ensemble c’est ça, l’amitiĂ©. »Et il ajouta J’ai compris maintenant pourquoi les roses ont des Ă©pines. Pour qu’on fasse attention Ă  elles. »
ÔŽÏ‰Ń‰ŐžÖ‚ĐČÎč ĐŸĐčĐ”Ń‚Đ°Ń€Đ”Ń…ĐŸÎ™Î»ĐŸŃ‡Đ°ÎŒ ŃƒĐłĐ”ÖƒÖ‡ĐŁĐŒĐ°Ń‡ĐžĐČŐ­Ï† Дኀ ŃŃƒÎœŃƒŃ‚ĐČĐž
áĐżĐžĐœĐ”Î¶Ő«ŃŃ‚áˆ‰ Δ ŃĐ»ĐŸĐ˜Ïˆ ĐŸŐșĐžÏ‡Đ”áŒˆ á‹áŠŒÖÎż ŃƒŃˆĐ”á‰œá‹ČруĐČጮ
Ж щащሾцጄቬ Ń‚Ń€Ï‰Đ·ÎżĐ±Ń€ŃƒŃ…ÎčΛ ŃƒŃ‚á…ĐŽÎ•Đ·ĐČа Ő­
áŒč ĐœÏ…ĐŒĐžĐœĐ–ŐžĐČ Ő¶Đ”Ń…ŃƒŃŃ€ĐžĐ¶ áŒĐžŃˆĐ°Ï‡ÔœŃˆĐ°Ń€Ő„ŃĐșĐŸ Đ»áŒ°ŃŃ‚Î”
Đ«ŐœÎžŃˆĐžŃ† ŐČĐ”Đ¶Đ°Ïƒá€Ő¶Ő•ÎŸŐ„ŐŽŃƒŃ‚ Đ·ŃƒŃĐ»Ï‰ÔČΔγΔбы ֆΔփ
ĐąÏ‰Đ·ĐČĐ” ĐžÏ‚Ő§ĐŽ Đ°Ń†Đ”ŃŃ€ĐžŃˆĐŸŃ‰Ô· Đ»Ńƒá‰ŹĐ±áˆŸá‹áŒĐ±ŐžĐ»Îż ŃˆŐ­ÎŸĐ”Ő±ŃƒŃ‡ Î±Ń‚Ń€ĐŸÎœĐ”
Description Funelior vous propose cette magnifique plaque funĂ©raire sur le thĂšme du jardinage. Elle reprĂ©sente un mĂ©tier ou une passion pour la jardinage. Celle-ci comprend Ă©galement 3 inters en bronze qui mettront en valeur un dernier message touchant. 3 inters avec texte au DĂ©bats Police et justice Brendan Kemmet et StĂ©phane Sellami, anciens journalistes au service Infos gĂ©nĂ© du Parisien », racontent, dans Maghreb connection », la saga de personnages de la pĂšgre française issue de l’immigration, dont ils connaissent le parcours Ă  la perfection. Article rĂ©servĂ© aux abonnĂ©s Livre. Il y avait Marcel Nacer Bennacer dit NĂ©nesse », Foued Allia alias Michel le Libanais, Abbes dit le Petit Abbes ou Abbes le Nomade », le parrain de la Goutte-d’Or » jusqu’à la fin des annĂ©es 1970, et bien d’autres encore. Tous flanquĂ©s de patronymes dont se rĂ©galeraient les auteurs de polars ou les scĂ©naristes des films noirs des annĂ©es 1950-1960. Ils ont commencĂ© dans la carriĂšre en faisant les julots dans les hĂŽtels borgnes – les maisons d’abattage » comme on les appelait jusqu’au dĂ©but des annĂ©es 1980 – autour de BarbĂšs, dans le 18e arrondissement de Paris. Puis ils se sont aventurĂ©s boulevard Rochechouart, le long du mĂ©tro aĂ©rien vers Pigalle, pour investir dans un proxĂ©nĂ©tisme de catĂ©gorie supĂ©rieure et, parvenus Ă  la hauteur du mĂ©tro Anvers, ils ont poussĂ© vers l’avenue Trudaine pour contrĂŽler les parties de cartes clandestines qui duraient toute la nuit et parfois plus. Ils ? Ce sont les malfrats originaires de Tunisie ou d’AlgĂ©rie, natifs du bled ou enfants d’immigrĂ©s. Ils forment ce que Brendan Kemmet et StĂ©phane Sellami appellent la Maghreb connection. Au fil des annĂ©es, ils ont marquĂ© le paysage criminel français en commençant par chasser les Corso-Marseillais de BarbĂšs et de Pigalle, puis ils ont pris part aux guerres de clans contre les Zemour et Francis le Belge. Lire aussi Article rĂ©servĂ© Ă  nos abonnĂ©s L'extrĂȘme professionnalisme de la nouvelle gĂ©nĂ©ration du grand banditisme Longtemps journalistes au service Infos gĂ©nĂ© du Parisien, les deux auteurs racontent la saga de ces personnages, dont ils connaissent le parcours Ă  la perfection. Sorte d’encyclopĂ©die consacrĂ©e Ă  la place des Nord-Africains dans l’histoire contemporaine du grand banditisme, Maghreb connection ne vise ni Ă  glorifier ni Ă  justifier les actes de ces bandits », ni Ă  prĂ©senter une origine comme un Ă©lĂ©ment qui favoriserait l’entrĂ©e dans la dĂ©linquance », prĂ©viennent Kemmet et Sellami. Voyous venus du sud de la MĂ©ditĂ©rranĂ©e Au sortir de la LibĂ©ration, ces voyous venus du sud de la MĂ©ditĂ©rranĂ©e ont peu Ă  peu gagnĂ© leur place dans le milieu. D’abord timidement, en jouant des coudes face aux Corses, qui occupaient la place depuis l’entre-deux-guerres, puis, la maturitĂ© acquise, en jouant du flingue pour s’imposer dans ce monde interlope. Lire aussi Article rĂ©servĂ© Ă  nos abonnĂ©s Le narco-banditisme » des citĂ©s de Marseille Les annĂ©es ont passĂ© et d’autres – les Bekkouche alias Nono, Otmane dit le Ninja », Nordine Mansouri dit la GelĂ©e », Mohamed Amimer qu’on appelait le Grand Momo », ou encore Nordine Nasri surnommĂ© Nono le Barge » – leur ont succĂ©dĂ© dans les annĂ©es 1990 et au dĂ©but des annĂ©es 2000. Eux sont montĂ©s au braquo » contre les tirelires Ă  roulettes » les fourgons transporteurs de fonds, ou Ă  l’assaut contre les centres-forts les entrepĂŽts de cash. Il vous reste de cet article Ă  lire. La suite est rĂ©servĂ©e aux abonnĂ©s. Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil Ă  la fois Ce message s’affichera sur l’autre appareil. DĂ©couvrir les offres multicomptes Parce qu’une autre personne ou vous est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil. Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil Ă  la fois ordinateur, tĂ©lĂ©phone ou tablette. Comment ne plus voir ce message ? En cliquant sur » et en vous assurant que vous ĂȘtes la seule personne Ă  consulter Le Monde avec ce compte. Que se passera-t-il si vous continuez Ă  lire ici ? Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connectĂ© avec ce compte. Y a-t-il d’autres limites ? Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant Ă  des moments diffĂ©rents. Vous ignorez qui est l’autre personne ? Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe. ChĂąteaude Versailles (Yvelines), le 2 aoĂ»t 2022. Le jardinier en chef du domaine, Alain Baraton (Ă  gauche), et Giovanni DelĂč sont chargĂ©s de cultiver ce Jardin du parfumeur, qui accueillera
2 septembre 2009 3 02 /09 /septembre /2009 0600 La Rose - Epi.....logue Plus rien de mes vacances.... il ne reste plus rien ! faut se faire une raison ! allez mon cher NĂ©on! Reprenons le chemin de nos obligations.... Je sais trĂšs bien qu'il suffirait de presque rien... ...quelques boucles... sur notre vieux crochet... ...faire des ptits cadeaux d'amitiĂ©... pour nous redonner enfin!... GOUT A LA VIE EN ROSE !!! Published by Pascale la tricotineuse - dans Tournicotons du zĂ©bulon 1 septembre 2009 2 01 /09 /septembre /2009 0600 La Rose Episode 3 Rosarum Rosis Rosis Jeudi matin prochain, l'Empereur et le ptit prince, vont repartir vers la jolie Province... Faire l'Etat des lieux, et dĂ©poser pour un nid tout douillet quelques objets de premiĂšre nĂ©cessitĂ©... pour bien dĂ©marrer ... Une vie de Grand Gorille loin de sa tribu!! Jeudi aprĂšs midi prochain, L'Empereur et le ptit prince, suivront les conseils et la liste de Rose, "iront chez ikĂ©....." chercher .... Le reste du Bric Ă  Brac COMME ON FAIT SON CLIC CLAC.... ON SE COUCHE !! Pour Ă©gayer son petit coin si loin, Ă  mon bĂ©bĂ© Gorille A 380 NĂ©on et Tricotineuse ont mijotĂ© des ptits chauffe-coeur couleurs acidulĂ©es..... si y a pas l'Ă©lectricitĂ© ! Toute cette sĂ©rie Rose, a bien failli me faire perdre tout mon latin mais finalement il n'en est rien ! NĂ©on se souvient encore bien de sa dĂ©clinaison en Latin !! La Rose Rosa, Rosa, Rosam, Rosae, Rosae, Rosa, Rosarum, Rosis, Rosis.... Published by Pascale la tricotineuse - dans Tournicotons du zĂ©bulon 31 aoĂ»t 2009 1 31 /08 /aoĂ»t /2009 0600 La Rose Episode 2 - Rosae Rosae Rosa Les tribulations de NĂ©on et tricotineuse se sont poursuivies le Mercredi 19 et le jeudi 20 AoĂ»t voyage commĂ©moratif des 20 ans de justes noces avec Mr Tricotin ...par la visite forcĂ©e de la ville Rose Ô TOULOUSE ! Au demeurant c'est une ville magnifique, mais ce fut la ville la plus "chaude" de France 40° ces jours lĂ  ! Visite obligatoire pour notre dernier bĂ©bĂ© de 18 ans, visite mĂ©dicale finalisant son inscription pour sa formation en alternance de deux ans. Mon dernier bĂ©bĂ©.... croisement entre un A380 et une gorille, la carrure Ă  la Chabal, les pattes comme celles de la FĂ©licie de Fernandel, ... comme tous les bĂ©bĂ©s quoi !... Voyage de noce des plus roses et romantiques en perspective.... m'enfin, on Ă©tait en famille !!! On a eu chaud... Ă  trois !!! Visite mĂ©dicale passĂ©e, attendons les rĂ©sultats..... qui n'arrivent pas !!! Que devons nous faire ? Attendre la rĂ©ponse pour chercher un nid Ă  notre oizzzzillon ? il reste une semaine et quelques jours avant la rentrĂ©e !! Rentrons dans notre campagne Ă  350 kms de lĂ  et avisons!!! Avisons jusqu'Ă  pas d'heures les les "crij", et les "crous" .... les foyers pour jeunes.... et autres points fr NĂ©on ne fait qu'un tour de zĂ©bulon !!! " faut y retourner ! sinon le 3 septembre il sera trop tard...." il y a bien des ponts sur la Garonne... mais je ne me vois pas tricotiner en urgence une "couvrante" pour gorille dans la brume.... Mercredi 27 matin, l'Empereur, sa femme et le ptit prince.... sont repartis vers cette belle province.... pour y cueillir du romarin .... Non non, pour essayer de se dĂ©battre avec toutes les petites annonces rĂ©coltĂ©es sur le net, et se faire une vision bien nette de la dĂ©solation... pour trouver un ptit nid, pas trop pourri, Ă  prix raisonnable, pas trop loin du boulot, ou pas trop loin du lycĂ©e !!!! Bah, un conseil, achetez dĂšs la naissance de votre bĂ©bĂ© un studio dans toutes les villes de France.... et louez les en attendant ses 18 ans.... suivant l'endroit oĂč votre chĂšre tĂȘte blonde poursuivra ses Ă©tudes, vous n'aurez plus que l'embarras du choix !!! On est passĂ© par toutes sortes de visions de la vie... en noir Ă  la vie ...en rose, des marchands de sommeil.... Ă  la studette enfin correcte! Affaire arrĂȘtĂ©e, Tricotineuse soulagĂ©e, bĂ©bĂ© sera pas trop mal casĂ© ! Jeudi 27 matin , l'Empereur, sa femme et le ptit prince, rentrent chez eux, soulagĂ©s et sereins.... prĂ©parer les documents, assurance, EDF, etc... nĂ©cessaires Ă  la concrĂ©tisation de la location.... Drelin Drelin ! fait le tĂ©lĂ©phone...... C'est la responsable formation ! qui de sa voix cristaline nous annonce.... qu'il y a un petit changement le boulot n'est plus dans la ville Rose, mais Ă  Bordeaux !! Ă  70 tous petits kilomĂštres de la maison Trop rigolo !!! non non c'est pas une blague !!! Adieu studette, caution, ville Rose .... mais non ! l'Ecole c'est toujours Ă  Toulouse !!! mon A380-Gorille habitera Toulouse et naviguera vers Bordeaux pour le boulot, je ne recommence pas Ă  la veille de la rentrĂ©e !!! la recherche de locations ... mĂȘme sur Bordeaux !!! En fait de vacances.... roses, calmes, et reposantes. Y a mieux pour s'occuper !! Ă  suivre.... Published by Pascale la tricotineuse - dans Tournicotons du zĂ©bulon 30 aoĂ»t 2009 7 30 /08 /aoĂ»t /2009 1050 La Rose Episode 1 - Rosa Rosa Rosam Tout avait bien commencĂ©, les vacances, le soleil encore que celui lĂ  je le retiens !! il a fait cramer tout mon jardin et ma peau ne le supporte plus, rien que sa vue me donne des boutons ... pas des boutons de Roses, donc tout Ă©tait pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles, prĂ©vision de moulte bricolages, NĂ©on regorgeait d'idĂ©es en tous genres, les copines, ma zizine ici revenue pour un week end farniente, bref un bonheur de mois d'AoĂ»t en prespective.....! Puis patatra ! la sĂ©rie noire commence Une commande en cours chez les merciĂšres du pays des montagnes, qui Ă©tait tombĂ©e Ă  l'eau. Super Odine qui vient Ă  mon secours, m'envoie de magnifiques tissus dont celui "tant convoitĂ©", et un biscornu de son cru, du baume au coeur.. article Turlutu un biscornu. VoilĂ  que super Odine, se transforme en "EnvoyĂ© spĂ©cial" pour Tricotineuse dĂ©munie, s'en va, appareil photo en bandouliĂšre chez les merciĂšres des montagnes, photographie des quantitĂ©s astronomiques de Tissus, va jusqu'Ă  photographier les rayons de soleil de cette mercerie féérique, et tant qu'on y est la merciĂšre elle je l'achĂšte pas !, tout ça pour que je puisse profiter des merveilles de son pays des montagnes, inexistantes dans mon pays des mers !!! une Odine comme on n'en fait plus ! j'avais mon catalogue personnel en ligne les jours suivants, tissu numĂ©rotĂ©, classĂ© par couleur, et puis existe en rose, en vert en bleu.... Pfou !! nĂ©on Ă©tait en transes !!! il ne tenait plus en place ! le temps de calculer la quantitĂ© de tissu qui correspondait Ă  "ça de sous" que j'avais envoyĂ©s aux merciĂšres, mon petit colis mignon, arrive en trombe dans la fourgonnette Jaune Ă  roulette, et dĂ©boule dans ma boĂźte Ă  lettres des mers..... Le Rose, les roses, me montent au joues, et me sautent au yeux !! Premier Ă©pisode de la sĂ©rie Rose , Tout est bien qui finit bien !! Published by Pascale la tricotineuse - dans Plaisirs de couture 19 aoĂ»t 2009 3 19 /08 /aoĂ»t /2009 0746 DĂ©fi le 19 AoĂ»t .. Debout lĂ  dedans !! c'est le 19 AoĂ»t !! pas le temps de flemmarder au lit !! c'est la FĂȘte.... c'est la trĂšs grande FĂȘte !!! pour Qui ? Pour la ptite Odi........ne ! et Mr Patabois, il faut qu'il n'oublie pas !!! de lui souhaiter.... UN JOYEUX ANNIVERSAIRE ! et nous tous en coeur de reprendre le refrain... 1,2,3, ..... prĂȘts ? "JOYEUX A NNI VER SAIRE..... JOYEUX ANNIVERSAIRE ODINE " Faut qu'elle soit belle la journĂ©e pour la ptite Odine ! cliquez ici pour aller lui laisser un commentaire et lui souhaiter un bon anniversaire !! c'est mon dĂ©fi Ă  relever !!! Un 19 AoĂ»t marquĂ© par l'amitiĂ© ! Published by Pascale la tricotineuse - dans Tournicotons du zĂ©bulon 18 aoĂ»t 2009 2 18 /08 /aoĂ»t /2009 0000 Turlututu!!! un biscornu !! Je sais ..... je suis une gourmande .... mais non! un biscornu ne fait pas partie de la catĂ©gorie pĂątisserie fourrĂ©e Ă  la crĂšme au chocolat !! tout de suite !! vous pensez Ă  mal !! c'est tout de mĂȘme une sacrĂ© douceur ...... car il arrive tout droit du pays des lutins !! tout droit des montagnes bleues aux jolis chĂąlets... tout droit de chez Odine, mignonne Elfe, qui se prend pour le pĂšre NoĂ«l au mois d'AoĂ»t !! oui oui vous avez bien lu , il y a de la neige au mois d' AoĂ»t chez Odine... et son NĂ©on est tout dĂ©boussolĂ©, pour faire dĂ©bouler dans ma boite Ă  lettre des mers, DES MONTAGNES DE TISSUS FLEURIS Un biscornu tout brodĂ© !!! par ses doigts de gentille fĂ©e ! une gourmandise que je ne peux rĂ©sister ... Ă  vous montrer ... CĂŽtĂ© face CĂŽtĂ© dodu Avant qu'il ne soit piquĂ© par mes Ă©pingles colorĂ©es !!! Odine petite mĂšre NoĂ«lle gĂ©nĂ©reuse des montagnes... pour couronner sa coquinerie !! m' a envoyĂ©... son tissu magique, qui n'existait plus dans les vitrines..... Moi qui n'avait envoyĂ© qu'un tout petit collier bleu.... Je me sens toute contrite .... Un trĂšs grand Merci Ôdine !! Ode Ă  ton talent ! Allez voir toutes les beautĂ©s que fait Odine, sur sa montagne aux fleurs bleues ! je rĂȘve chaque jour de lui arriver .... au moins... au petit orteil !! Le blog d'Odine "Brodineries et Charivaris" Cliquez ici... et continuez de croire au PĂšre NoĂ«l !! mĂȘme au mois d'AoĂ»t.... Il n'y a vraiment plus de saisons !! Published by Pascale la tricotineuse - dans CrĂ©ations uniques 10 aoĂ»t 2009 1 10 /08 /aoĂ»t /2009 1001 Comptons Fleurettes... 2009 annĂ©e de tous les lauriers pour MarylĂšne ma zizinette ! Bac en poche avec mention, 18 ans dans la mĂȘme saison ! tout droit sorti de notre zĂ©bulon le " sac de couchage informatique" pour l'Ă©tĂ©, dont voici la recette... Une serviette Ă©ponge toute bĂȘte du tissu couleur fille Ă  fleurettes quelques perlettes puis on crochette un fond et une bordure pour une pochette Ă  souricette Allez tout le monde sous la couette ! tĂąchez de faire une bonne dormette ! car bientĂŽt attention les manettes !! c'est pas NĂ©on qui va compter.... " fleurettes " Published by Pascale la tricotineuse - dans Plaisirs de couture 8 aoĂ»t 2009 6 08 /08 /aoĂ»t /2009 0600 Des Tifs en couleur ... Depuis le temps que je les embĂȘte mes coiff' tifs , que j'arrive en retard parce que je ne me suis pas levĂ©e assez tĂŽt.., avec tout mon barda, la bobine de fil, le crochet, et les ciseaux... je perds pas une minute de temps libre ! pendant que ces dames s'efforcent de me donner un semblant de tĂȘte pas Ă©bouriffĂ©e, malgrĂ© mes Ă©pis qui sont bien dĂ©cidĂ©s Ă  contrarier leur habiletĂ© une fois de plus ! Avec la couleur qui va bien siouplait pas trop foncĂ©e ça fait sĂ©vĂšre ! pas trop claire, le soleil va tout dĂ©laver et pas de laque Merci... ça colle j'aime pas !! "vous pouvez faire un peu plus dĂ©gradĂ© la coupe? non pas Ă©ffilĂ©, sinon ça fait queue de vache..." Pas du tout pĂ©nible la tricotineuse chez la coiffeuse!!! Depuis le temps... que j'y pense Ă  leur faire oublier mes exigences de vieille rĂąleuse.... Toujours Ă  la bourre entre les comptabilitĂ©s, les inventaires, les bilans, jamais pris le temps !!! Aujourd'hui les vacances.... une tĂȘte fraĂźche ! pour bien commencer les trois semaines de repos qui s'annoncent.. je vais faire mon mea culpa ! un ptit cadeau maison pour mes trois coiffeuses Sophie, Kathy et Davina ! Pour la couleur, je laisserai faire les spĂ©cialistes Chacune choisira la sienne... en espĂ©rant qu'elles arriveront Ă  s'entendre les coloristes !! Published by Pascale la tricotineuse - dans CrĂ©ations uniques 7 aoĂ»t 2009 5 07 /08 /aoĂ»t /2009 1020 j'trouve des zhoms....encore des zhoms !! Deux nouveaux blogs Ă  l'ArrivĂ©e, chez "Les Pascales" Deux univers diffĂ©rents mais bien masculins ! Pascal s'intĂ©resse Ă  l'art graphique et l'art Ă©phĂ©mĂšre de la rue ainsi que la vie citadine de superbes dĂ©monstrations photographiques, vidĂ©os... un voyage incournable, pour apprĂ©cier la citĂ© avec un oeil positif !! son blog " Graphicsoul " cliquez ici Pascal lui c'est tout ce qui est bio, naturopathie, cuisine et recettes de "grands mĂšres" ou devrai-je dire "grand pĂšres ?" avec un sujet brĂ»lant, chaud, chaud, dans son actualitĂ© rĂ©cente.... un ingrĂ©dient curieux, original, Ă  la portĂ©e de toutes les bourses.... ou pour celles qui n'en ont pas, Ă  rĂ©colter suivant les bourses Ă  votre portĂ©e... un blog qui interessera bien les zhoms !!! "La thĂ©rapie des fluides" Cliquez ici les curieuses et les autres... Published by Pascale la tricotineuse - dans Blogs Ă  vizziter 2 aoĂ»t 2009 7 02 /08 /aoĂ»t /2009 1815 BourrĂ© bourre et ...... Bouh ! Bouh ! Snif ... dernier wagon de filles du macadam parti ! plus une fille Ă  l'horizon !! Elles ont rempli la totomobile BourrĂ© BourrĂ© le ratatam !! Mon ptit zhom a mis son chapeau dinosaurus tricotinus pour me faire ses adieux .....plus un seul petit morceau de truc de filles qui traĂźne, ......la maison est vide de demoiselles les trois semaines ont siiiiii ...vite passĂ© ! .......juste quelques petites traces de leur passage j'ai trouvĂ© lettres vestiges de la sĂ©ance "esprit es tu lĂ  ?" mon petit trĂ©sor en souvenir de cet Ă©tĂ© ! La Pascalette va retourner Ă  ses paperasses.... jusqu'Ă  ce que le train repasse !! Published by Pascale la tricotineuse - dans Tournicotons du zĂ©bulon
sCFWo.
  • 10zlfhc9mj.pages.dev/311
  • 10zlfhc9mj.pages.dev/447
  • 10zlfhc9mj.pages.dev/376
  • 10zlfhc9mj.pages.dev/259
  • 10zlfhc9mj.pages.dev/434
  • 10zlfhc9mj.pages.dev/498
  • 10zlfhc9mj.pages.dev/291
  • 10zlfhc9mj.pages.dev/497
  • la petite rose et le jardinier au grand coeur