Etsi l’on prend aussi en compte qu’il se balade en moyenne moins de 15 secondes sur votre site, vous disposez de trĂšs peu de temps pour abattre vos meilleures cartes. Un peu plus tard dans cet article, on vous livre d’ailleurs tous nos conseils pour crĂ©er un header sur WordPress au top du top. Un bon header, c’est aussi l’assurance de rĂ©duire votre taux de

ï»żJe vous propose de trouver sur ce sujet les solutions du jeu Devinettes Niveau 21. Le principe du jeu est simple, une devinette et des lettres Ă  partir desquels il faut trouver la solution ! MĂȘme si la devinette qu’on a rĂ©solu ici a Ă©tĂ© rĂ©solue dans le cadre d’un jeu android, il s’agit d’une classique que l’on peut croiser Ă  plusieurs endroits. Vous pouvez aussi consulter le reste des niveaux sur ce sujet Solution Devinettes LÈVRES Une fois vous avez fini ce niveau, je vous propose de poursuivre le jeu en s’appuyant sur l’aide proposĂ©e sur le sujet Devinettes niveau 22. A bientĂŽt Kassidi Amateur des jeux d'escape, d'Ă©nigmes et de quizz. J'ai créé ce site pour y mettre les solutions des jeux que j'ai essayĂ©s. This div height required for enabling the sticky sidebar Ilsuffit d'un oui ou d'un non pour qu'elles se sĂ©parent. Qui sont-elles . PostĂ© par Elizabeth le 04/01/2016 Ă  09:07:21. Il suffit d'un oui ou d'un non pour qu'elles se sĂ©parent.

TĂ©lĂ©charger l'article TĂ©lĂ©charger l'article Un nƓud d'arrĂȘt est trĂšs simple Ă  rĂ©aliser, mais Ă©galement trĂšs solide. Lorsqu'il est fait avec un fil fin, il est pratiquement impossible Ă  dĂ©faire Ă  moins d'avoir des doigts trĂšs fins et habiles. Il existe diffĂ©rentes maniĂšres de rĂ©aliser ce type de nƓud en fonction du degrĂ© de sĂ©curitĂ© nĂ©cessaire. 1Formez une boucle. Pliez une extrĂ©mitĂ© de la corde de maniĂšre Ă  ce qu'elle croise le reste en formant une boucle fermĂ©e simple. Le nƓud se trouvera Ă  peu prĂšs en bas de cette boucle. 2Rentrez le courant. Faites passer l'extrĂ©mitĂ© de la corde dans la boucle sans dĂ©faire celle-ci. Vous devez obtenir une petite boucle fermĂ©e oĂč les extrĂ©mitĂ©s de la corde se croisent deux fois de suite. 3Serrez le demi-nƓud. Prenez les deux parties libres de la corde qui dĂ©passent de la boucle et tirez dessus en Ă©cartant les mains l'une de l'autre pour serrer le demi-nƓud simplement et facilement. 4Utilisez la corde. Ce nƓud d'arrĂȘt n'est ni trĂšs solide, ni trĂšs gros, mais il peut tout de mĂȘme ĂȘtre utile. Il sert souvent Ă  bloquer une corde pour l'empĂȘcher de s'Ă©chapper par un trou ou une autre ouverture comme celle dans une plaquette d'assurage d'escalade. Il peut aussi empĂȘcher l'extrĂ©mitĂ© d'une corde qui pend de s'effilocher [1] . 5DĂ©faites le nƓud. Poussez sur les deux extrĂ©mitĂ©s de la corde pour les rapprocher l'une de l'autre. Cela devrait permettre au nƓud de se relĂącher. Poussez l'extrĂ©mitĂ© de la corde et tirez dessus pour la faire passer dans la boucle en sens inverse. Il faudra peut-ĂȘtre tirer sur les cĂŽtĂ©s du demi-nƓud pour le relĂącher, mais une fois que vous pourrez faire glisser la corde dans la boucle, vous devriez pouvoir dĂ©faire le nƓud simple facilement. 1Faites une boucle. Positionnez-la Ă  l'endroit oĂč vous voulez rĂ©aliser le nƓud. Faites simplement passer une extrĂ©mitĂ© de la corde par-dessus le reste de maniĂšre Ă  ce que les deux parties se croisent en formant une boucle simple fermĂ©e. Le nƓud se situera Ă  peu prĂšs en bas de la boucle [2] . 2Entortillez la corde. Prenez l'extrĂ©mitĂ© qui passe par-dessus l'autre au niveau oĂč les deux se croisent. Faites-la passer dans la boucle par en dessous et tirez dessus pour la faire ressortir par au-dessus, exactement comme si vous faisiez un demi-nƓud. 3Refaites un tour. Prenez la mĂȘme extrĂ©mitĂ© et enroulez-la Ă  nouveau autour de la corde pour la refaire passer dans la boucle. Pour ce nƓud, cette extrĂ©mitĂ© ne doit pas passer dans la boucle une seule fois, mais deux. 4Faites ressortir l'extrĂ©mitĂ©. Refaites-la passer dans la boucle. Pour rĂ©aliser un nƓud double, il faut simplement rĂ©pĂ©ter les Ă©tapes du demi-nƓud. AprĂšs avoir enroulĂ© l'extrĂ©mitĂ© autour de la corde, faites-la passer Ă  l'intĂ©rieur de la boucle par en dessous pour qu'elle ressorte au-dessus. Cette partie doit passer dans la boucle deux fois au total. 5Serrez le nƓud. Tirez sur les deux extrĂ©mitĂ©s de la corde pour resserrer les boucles et terminer le nƓud. Ce n'est pas plus compliquĂ© que le procĂ©dĂ© pour faire un demi-nƓud. Il suffit de faire passer l'extrĂ©mitĂ© de la corde dans la boucle deux fois puis de tirer sur les deux extrĂ©mitĂ©s en mĂȘme temps. 6 Utilisez le nƓud double. Il peut servir Ă  bloquer une corde ou faire partie d'autres nƓuds plus complexes. Il s'agit simplement d'un nƓud d'arrĂȘt plus gros que le demi-nƓud. Il permet d'empĂȘcher une corde de passer dans une ouverture large. Il peut aussi permettre de former d'autres types de nƓuds, comme ceux qui sont ci-dessous. Le nƓud de pĂȘcheur double sert Ă  relier deux cordes sĂ©parĂ©es l'une Ă  l'autre en faisant deux nƓuds d'arrĂȘt doubles [3] . Le nƓud double gansĂ© est un nƓud plus complexe qui emploie la mĂȘme technique de base que le nƓud d'arrĂȘt double, mais comporte une boucle ou ganse ajustable au bout [4] . 7Faites d'autres tours. Vous pouvez refaire passer l'extrĂ©mitĂ© de la corde dans la boucle autant de fois que vous voulez pour augmenter la taille du nƓud. Le nƓud double est assez gros, mais il est possible qu'il en vous faille un encore plus gros. Il vous suffit de continuer d'enrouler l'extrĂ©mitĂ© libre autour de la corde qui forme la boucle de maniĂšre Ă  obtenir un nƓud triple, quadruple, voire encore plus gros [5] . 1Formez une ganse. Pliez le milieu de la corde de maniĂšre Ă  obtenir une boucle ouverte en forme d'U. Pliez-la au point oĂč vous souhaitez rĂ©aliser le nƓud. Les deux cĂŽtĂ©s de la corde doivent ĂȘtre parallĂšles l'un Ă  l'autre et former un coude Ă  une extrĂ©mitĂ©. Ce coude est appelĂ© ganse [6] ». 2 Passez la ganse sous le dormant. Faites-la passer sous les deux sections de corde parallĂšles pour former une boucle fermĂ©e, comme pour faire un demi-nƓud standard. La seule diffĂ©rence est que vous travaillez avec deux sections de corde au lieu d'une. La partie de la corde qui dĂ©passe et que vous ne dĂ©placez pas pendant que vous rĂ©alisez le nƓud s'appelle le dormant ». 3Faites le tour de la corde. Repliez la ganse par-dessus la section sous laquelle vous l'avez fait passer et introduisez-la dans la boucle par en dessus pour qu'elle ressorte en dessous. Vous devez faire passer la ganse par-dessus le dormant en maintenant la forme de la boucle intacte. 4Ajustez la position des cordes. Ajustez-les avec les doigts de maniĂšre Ă  ce que les deux sections de corde soient parallĂšles. Ce nƓud peut facilement s'emmĂȘler en se resserrant. Resserrez-le Ă  moitiĂ© puis donnez une position plus plate Ă  toutes les parties pour que le nƓud soit plus sĂ»r. Le but est de faire en sorte que les deux sections ne se sĂ©parent pas, mais restent toujours parallĂšles et plaquĂ©es l'une contre l'autre. 5Serrez le nƓud. Tenez le dormant et tirez sur la ganse pour serrer les boucles et former le nƓud d'arrĂȘt. AprĂšs l'avoir resserrĂ©, apportez les Ă©ventuels ajustements nĂ©cessaires avant de vous en servir. 6Utilisez le nƓud. Ce type est utile pour vous aider Ă  vous agripper Ă  la corde ou pour l'empĂȘcher de glisser. Vous pouvez le rĂ©aliser Ă  n'importe quel point sur la corde, ce qui le rend trĂšs utile pour attacher des sections entre deux petites ouvertures. Vous pouvez aussi vous en servir pour bien tenir la corde si vous devez tirer fermement dessus et n'avez pas une poignĂ©e trĂšs ferme [7] . Conseils Si la corde s'effiloche, brulez-la lĂ©gĂšrement avec un briquet pour coller les brins ensemble. Si vous reliez les deux extrĂ©mitĂ©s d'un demi-nƓud, vous obtiendrez un nƓud de trĂšfle, qui est impossible Ă  dĂ©faire sans le couper. Avertissements Les cordes sont dangereuses pour les personnes de tous Ăąges. Elles peuvent bloquer votre respiration et vous Ă©trangler. Faites trĂšs attention lorsqu'il y a de jeunes enfants prĂšs de cordes. La plupart des nƓuds fragilisent les cordes et les rendent plus susceptibles de se casser. ÉlĂ©ments nĂ©cessaires Une corde ou une ficelle Un briquet si vous utilisez une corde Du ruban adhĂ©sif si vous voulez relier les extrĂ©mitĂ©s d'un demi-nƓud pour former un nƓud de trĂšfle À propos de ce wikiHow Cette page a Ă©tĂ© consultĂ©e 10 027 fois. Cet article vous a-t-il Ă©tĂ© utile ?

Orientationspour un langage inclusif en français. On trouvera proposĂ©es dans les prĂ©sentes Orientations diffĂ©rentes stratĂ©gies propres Ă  garantir l’emploi d’un langage inclusif. Le
Tu ne te rends mĂȘme pas comptes quand tu blesses les gens autour de toi. Sais-tu qu'il suffit d'un mot, d'un geste pour me vexer ? Sais-tu qu'il suffit d'une petite chose pour me faire craquer ? D'un cĂŽtĂ©, je pense que tu l'ignores car tu n'essayes mĂȘme pas de me connaĂźtre. Tu ne veux pas savoir qui je suis, tu te contentes de ce que j'ai l'air, et pas de ce que je suis vraiment. Tu n'essayes mĂȘme pas de voir plus loin que le bout de ton nez, tu n'essayes mĂȘme pas de savoir plus que tu crois savoir. Tu penses me connaĂźtre, mais les apparences sont parfois trompeuses. Ne te fis pas Ă  mes frĂ©quentations qui craignent parfois, ne te fis pas Ă  ce que je te montres. Essaye plutĂŽt de dĂ©couvrir qui je suis, de dĂ©couvrir ce que je peux ressentir. Essayes de savoir pourquoi je suis comme ça, essayes de savoir pourquoi je t'aime. Essayes de ne plus juger sans connaĂźtre. Essayes juste de pouvoir juger les gens sur ce qu'ils sont et non pas ce qu'ils paraissent Ă  premiĂšre vue. Tu connais mon prĂ©nom et mon nom, tu connais mon visage, mais tu ne sais pas qui je suis. On a tous un masque sur nos visages, tu te contentes de nos masques et n'essaye mĂȘme pas de les retirer pour voir qui se cache vraiment sous ces derniers. Tu te contentes de juger sur le physique, sur l'apparence, sur ce que disent les autres, et c'est blessant !D'un autre cĂŽtĂ©, je pense que tu sais qu'il suffit d'un rien pour me blesser. Tu profites de ma faiblesse, tu sais Ă  quel point je peux ĂȘtre jalouse quand tu t'approches trop d'une fille. Je sais que tu vois les regards que je te lance quand tu la serre dans tes bras, tu sais que je baisse la tĂȘte et que je me tourne quand je vous vois l'un dans les bras de l'autres. Tu sais ce que je ressent, tu sais ce que ça me fait, et tu aimes jouer avec le fait que ça me blesse. Tu fais le mec froid, distant, et quand tu as besoin de moi tu deviens quelqu'un de gentil, souriant. Pourquoi tu fais ça ? Pourquoi tu te caches sous un putain de masque ? Pourquoi tu fais le mec fort, le mec qui ressent rien ? Tout le monde a des sentiments, tout le monde peut ressentir quelque chose. Alors arrĂȘte de faire semblant de t'en fiches de tout, parcequ'il doit bien y avoir des choses aux quels tu tiens mais tu es juste un mec qui veut paraĂźtre fort, incassable. J'ai mes faiblesses, tu dois bien avoir les tiennes. Un jour je l'ai trouverai, et je te promet que si je le peux, je jouerais avec, quoi que ce soit ! Je te rendrais la pareille, je te montrerai ce que tu me faisait subir. Ne crois pas que je ne sait pas que tu ne fais pas exprĂšs de me regarder quand tu es dans ses bras ! Tu sais mal jouer. Mais maintenant, je suis devenue plus forte. Rien n'est plus comme avant, je peut enfin penser Ă  autre chose qu'Ă  ce pauvre Toi. Je t'oublies, c'est tout... Fleurs arbustes, massifs sont de parfaits alliĂ©s pour agencer un terrain. Mais si vous n’avez pas la main verte, la dĂ©coration s’avĂšre ĂȘtre efficace pour le structurer. Il faut rivaliser 6 minutes de lecture Pour les parents crĂ©atifs et/ou dĂ©sireux d’expĂ©rimenter des pistes Ă  ce sujet. Pour les enfants entre 2 et 7 ans. Et pourquoi pas pour les plus grands ? Aujourd’hui, je souhaitais vous transmettre une clĂ©. Celle qui ouvre une porte qu’on pensait bloquĂ©e. C’est une clĂ© qui permet d’explorer des sujets difficiles et potentiellement douloureux. Cette clĂ©, j’en ai hĂ©ritĂ© lorsque j’étais moi-mĂȘme enfant merci Maman. Je l’ai utilisĂ© toute ma vie dans des temps particuliers d’angoisse, notamment face aux angoisses de sĂ©paration, qu’on Ă©prouve parfois trĂšs tĂŽt dans la vie. Cette clĂ©, j’en ai compris le fonctionnement quand je suis devenue hypnothĂ©rapeute, en mĂȘme temps que je pratiquais auprĂšs des personnes ĂągĂ©es vulnĂ©rables et que je devenais mĂšre Ă  mon tour. Il y a quelques semaines, je parlais de l’importance de parler de la mort et Ă  quel point le non-dit qui entoure ce sujet induit des effets plus dĂ©lĂ©tĂšres que protecteurs. Cette fois-ci, je vous propose d’explorer notre imaginaire pour le mettre au service du parler de la mort » Ă  nos enfants disons Ă  partir de 2 ans/2 ans œ, et par la mĂȘme occasion
 en diminuer son cĂŽtĂ© anxiogĂšne. Un bout de parcours pour intĂ©grer la mort Ă  ma parentalitĂ© Pour la premiĂšre fois, j’aborde une expĂ©rience personnelle. Elle m’a permis de construire certains outils pour accompagner les personnes en situation de vulnĂ©rabilitĂ©. Elle viendra illustrer une maniĂšre de faire qui a le mĂ©rite d’avoir Ă©tĂ© efficace Ă  certains moments. Prenez ce qui fait sens pour vous. Psychologue auprĂšs de personnes en fin de vie, il fut un temps oĂč je recueillais Ă  longueur de journĂ©e des angoisses de mort. Tandis que, de mon cĂŽtĂ©, je crĂ©ais
 la vie ! C’est vrai, ça m’angoissait un peu d’entendre Madame Roudoudou, 82 ans, me parler du dĂ©cĂšs brutal de son Ă©poux il y a 40 ans et de ses 4 fausses couches alors que j’étais moi-mĂȘme enceinte de quelques semaines et que personne ne le savait. C’est vrai, ça m’angoissait. Alors que je vivais ce paradoxe Ă©trange face Ă  ces deux Ă©vĂ©nements qui faisaient mon quotidien, j’ai rĂ©alisĂ© que je ne pourrai jamais cloisonner ces deux mondes dans lesquels je vivais celui de la mort, profondĂ©ment anxiogĂšne et celui de la naissance, galvanisant et mĂ©tamorphosant. Il a donc fallu construire un pont pour rendre ces deux univers, on ne peut plus naturels, cohĂ©rents. C’est ainsi que j’ai passĂ© les annĂ©es qui ont suivi Ă  accompagner la mort et le deuil tout en Ă©tudiant et Ă©prouvant en long et en large la parentalitĂ©. La passerelle que j’ai construit entre ces deux mondes, a permis de produire une synergie rendant l’un moins anxiogĂšne et l’autre plus profond. Lorsque mon premier enfant avait 2 ou 3 ans, le sujet de la mort s’est invitĂ© chez nous. Un grand-parent disparu ? Un drame ? Un Ă©vĂ©nement inattendu s’imposant Ă  nous ? Absolument rien de tout ça. Lors d’une conversation quotidienne sur mon boulot, le sujet est venu, naturellement. C’était l’histoire d’un individu dĂ©cĂ©dĂ© de plus, laissant une famille dans le chagrin et des soignants dĂ©sƓuvrĂ©s Ă  ne pas vraiment savoir comment gĂ©rer l’impuissance d’accompagner des mourants Ă  longueur de temps. A ma hauteur de psy, j’ai aidĂ© des adultes, angoissĂ©s face Ă  cette problĂ©matique, Ă  parler de la mort pour leur permettre de travailler leur deuil en de meilleures conditions. A ma hauteur de mĂšre, j’ai ƓuvrĂ© dans la prĂ©vention en Ɠuvrant pour que ce sujet devienne un non-sujet pour mes enfants. Et que pour plus tard, mes futurs petits patients puissent bĂ©nĂ©ficier de cette expĂ©rience. Je n’ai donc jamais menti. Un jour, on meurt, notre corps petit Ă  petit disparait. Est-ce qu’on part ailleurs ? On ne sait pas vraiment, c’est tout Ă  fait possible. Est-ce qu’on se reverra ? Oh ça ! On aimerait beaucoup ! » Ne croyez pas que j’ai abordĂ© ce sujet en une fois, facilement. Ne croyez pas qu’en une soirĂ©e, le sujet Ă©tait expliquĂ©, compris et intĂ©grĂ©. Il faut du temps Ă  l’enfant, il faut du temps Ă  l’adulte, pour poser le dĂ©cor qui se transformera en bulle de confiance et de sĂ©curitĂ© pour parler de choses qui font –atrocement- peur. Il est possible que je fusse maladroite, Ă  certains moments. Mais, le temps faisant, nous avons construit un paysage autour de la mort avec plusieurs plans, oĂč les ĂȘtres continuent d’exister, mĂȘme aprĂšs la mort, mais diffĂ©remment. L’imaginaire pour faire face Ă  la sĂ©paration Les prĂ©misses Lorsque mon enfant a eu environ 2 ans, j’ai instaurĂ© la possibilitĂ© de transformer les blessures et les Ă©motions nĂ©gatives en formes, objets ou couleurs. Il n’était alors pas rare de me voir attraper une perle de larmes sur la joue. La transformer en petite boule de couleur, l’installer dans le creux de ma main en la soufflant vers le ciel, pour la chasser bien loin de notre Ă©tat qu’on prĂ©fĂšre plus serein. J’étais devenue la Lady Gaga de la crĂšche. Je passais mes longues minutes de maman venant chercher son enfant », Ă  souffler tous les bobos des petits camarades de section faisant la queue pour voir l’attraction. Puis l’ñge scolaire est arrivĂ©. L’entrĂ©e Ă  la maternelle a constituĂ© une Ă©preuve pour nos ĂȘtres en besoin de proximitĂ©. Nous avons Ă©tĂ© obligĂ©s de conscientiser la nĂ©cessitĂ© de se sĂ©parer lĂ  oĂč nos corps ne sont pas toujours prĂȘts pour ce moment de sĂ©paration si particulier. Alors, nous avons usĂ© de livres, de cƓurs dessinĂ©s discrĂštement sur le poignet, de doudou protecteur et rassurant
 Ça nous a permis de faire face et ça a posĂ© les bases d’un lien intĂ©rieur pĂ©renne pour, ensuite, comprendre des Ă©vĂ©nements de vie plus complexes. La graine Ă©tait plantĂ©e. Utiliser l’imaginaire pour se sĂ©parer plus sereinement Puis peu Ă  peu, le langage s’est complexifiĂ©, le vocabulaire s’est enrichi et les reprĂ©sentations sont devenues plus colorĂ©es. Puis, un matin de moyenne section, une angoisse de sĂ©paration dĂ©bordante s’est invitĂ©e chez nous, mĂšre en dĂ©tresse n’ayant pas l’option de garder mon enfant avec moi, et hypnothĂ©rapeute tout juste aguerrie, j’ai pris ce que je savais de mon enfant, de ce qu’il aimait, de ce qu’il comprenait, de ce que je ressentais de lui, et ensemble, nous avons construit ceci Moi Regarde, tu le vois ce fil ? Je mime un fil. Je l’accroche Ă  mon cƓur et je l’accroche Ă  ton cƓur, tu vois ils sont attachĂ©s ». L’enfant sourit Moi Regarde comme il est beau, tu veux qu’on le colore, aller, quelles couleurs peut-on utiliser ? » L’enfant De toutes les couleurs !». Moi Oh mais trĂšs bien ! C’est un fil arc-en-ciel. Regarde, on peut mĂȘme le rendre invisible, mais il est toujours lĂ  ! Tu le sens ? » Je mime la prĂ©sence d’un fil. L’enfant fait semblant de toucher le fil Moi Hey t’as vu comme il est solide ? Si j’utilise un couteau, c’est le couteau qui se casse. Si j’utilise un marteau, c’est le marteau qui se casse. Si j’utilise mes dents, oh la la, mes dents vont se casser ! Qu’est-ce qu’on pourrait utiliser d’autres pour essayer de casser le fil ? » L’enfant Des ciseaux ? » Moi mimant des ciseaux Aller tiens, on essaye, oh non ! Tu as vu les ciseaux se sont cassĂ©s ! Ce fil a un pouvoir extraordinaire, il est incassable ! » L’enfant emportĂ© par l’histoire, sourit. Moi continuant Ă  mimer Et puis, regarde ce fil est Ă©lastique
 tu vois comme il s’étend ? Tiens on peut le dĂ©rouler pour en avoir plus. Je mime le geste de dĂ©rouler une pelote de fil. S’il est trop long, on peut l’enrouler. Je mime l’enroulage et suggĂšre Ă  l’enfant de faire de mĂȘme. Et nous finissons par un cĂąlin tel un parent aimant et concernĂ© peut enlacer son enfant. Moi Quand je serai au travail et toi Ă  l’école, nous dĂ©roulerons le fil, et le soir, quand nous nous retrouverons, nous enroulerons le fil, ça te dit ? Dans la journĂ©e, tu pourras y repenser ou l’oublier, c’est comme tu veux. » L’enfant enthousiaste OUI ! » Devant l’école, nous avons dĂ©roulĂ© le fil avec 1000 baisers volants. La graine germait. L’imaginaire au service du parler de la mort » Un jour, LA question est venue Est-ce que tu vas mourir toi maman ? ». L’idĂ©e du fil Ă©tait dĂ©jĂ  bien ancrĂ©e. C’est ainsi que j’ai pu expliquer ceci Aujourd’hui, je vais bien, je n’ai pas de raison de mourir. Mais un jour, je peux mourir. Nous, les humains, sommes tous amenĂ©s Ă  mourir. Je ne serai plus lĂ . Mais ce fil
 Tu sais notre fil arc-en-ciel, invisible, Ă©lastique et incassable ? Il sera toujours attachĂ©. Ce sera diffĂ©rent. Mais, nous serons toujours liĂ©s. Je serai toujours ta maman, tu seras toujours mon enfant, mĂȘme quand je ne serai plus lĂ . Et il suffira que tu tires sur ce fil pour te souvenir de moi et sentir ton petit cƓur se rĂ©chauffer, ce sera mon amour qui te donnera de la force ! ». Et nous avons dĂ©clinĂ© ce fil
 Ă  l’infini. Regarde, il y a un fil entre nous tous ! Papa est liĂ© Ă  nous, Mamie, Papi, Tonton, Tatie
 Et lorsque certains d’entre nous, mourrons, on sera trĂšs triste mais on aura toujours ce lien qui nous uni et il faudra en prendre bien soin. » La plante poussera. Petite anecdote Il y a quelques mois, j’ai resongĂ© Ă  de vieux souvenirs. Moi, enfant, imaginant avec ma mĂšre, le point de rdv que nous nous donnions une fois arrivĂ©es au paradis pour se retrouver. C’était un petit village de nuages. Nous avions une magnifique maison en forme de cƓur, il fallait tourner Ă  droit avant d’arriver sur la place du village. Dans cet espace, j’y ai passĂ© de longs moments lors de rĂȘveries d’enfant ! Cette anecdote, j’y repense avec tendresse et sĂ©curitĂ©. Si les images construites n’apaisent pas la douleur du deuil. Car, perdre un ĂȘtre aimĂ© est un dĂ©chirement. Elles ont la vertu de prĂ©parer le terrain pour mĂ©tamorphoser une relation d’attachement qui n’est plus, en une relation qui continuera Ă  exister
 tout autrement, au plus profond de nous. Et c’est bien lĂ  TOUT l’enjeu du parler de la mort » s’offrir la possibilitĂ© d’un travail de deuil pouvant aboutir dans les meilleures conditions possibles ! C’est offrir le meilleur terreau pour laisser Ɠuvrer la rĂ©silience psychique. Pour rĂ©sumer L’hypnothĂ©rapeute que j’incarne s’est saisie de cette situation personnelle pour Ă©laborer un outil pour mieux vivre les sĂ©parations quotidiennes. Au fil des annĂ©es, ce qui a Ă©tĂ© installĂ©, a permis d’évoquer le sujet de la mort quand il s’est prĂ©sentĂ© Ă  nous. Le fil est une mĂ©taphore du lien qui attache deux ĂȘtres et qui rĂ©siste Ă  toutes les sĂ©parations, y compris les sĂ©parations dĂ©finitives. AidĂ© par le temps et les manipulations mentales, le fil permet d’intĂ©rioriser l’attachement qu’on a avec un ĂȘtre cher. Dans cette situation, trĂšs personnelle, j’ai utilisĂ© l’image d’un fil au vu du matĂ©riel que j’avais ce matin-lĂ , avant le dĂ©part pour l’école. Cette image vous parlera ou peut-ĂȘtre pas. NĂ©anmoins, si elle fait sens, prenez-lĂ , usez-lĂ , dĂ©tournez-lĂ  ! Les dĂ©clinaisons sont infinies. Pour construire une image mĂ©taphorique pour accompagner son enfant Ă  parler de la mort, il faut ĂȘtre attentif A sa capacitĂ© Ă  se reprĂ©senter des mots, des objets, des Ă©motions
Aux intĂ©rĂȘts et aux goĂ»ts de votre enfant dans lesquels vous pourrez y puiser pour trouver des Ă©lĂ©ments qu’il comprend objet, image, odeur, tout au Ă©lĂ©ment
Au canal sensoriel auquel il est le plus sensible visuel, auditif, kinesthĂ©sique, olfactif ou gustatif. Ce canal constituera le vecteur qui vous permettra de passer un si votre enfant est plus visuel, vous attirerez, comme moi, son attention sur un objet Ă  imaginer ici, un fil.Ex. si votre enfant est plus auditif, vous pourrez inventer une histoire en chantant, elle pourra devenir un mantra si votre enfant est plus dans le mouvement, vous pourrez lui demander de mimer un geste discret reprĂ©sentant l’amour ou le lien d’attachement qui vous unie, qu’il pourra reproduire en tout moment nĂ©cessaire ou de plus simplement y l’installation progressive de ce sujet au cours du temps si vous le pouvez. Nous pouvons parler de la mort sans y ĂȘtre confrontĂ©s. Et pour cela, la nature nous offre une multitude de supports une plante qui fane, un animal de compagnie qui meurt, une tomate qui se gĂąte.
 Et surtout
 entraĂźnez-vous l’imagination vient en s’exerçant et
 OSEZ ! Osez, vous transformer en fĂ©e, en magicien, en sorcier, en conteur d’histoires, en clown, en voleur de bisous, en chasseurs de rĂȘve aux pouvoirs rĂ©parateurs
 vos enfants seront vos spectateurs les plus tolĂ©rants, les plus encourageants et les plus gratifiants. Vigilance N’imposez pas le parler de la mort » sans cohĂ©rence avec l’évolution de votre enfant. La violence de la mort ne doit pas s’imposer Ă  l’enfant sans qu’il soit en mesure de comprendre, sans que vous soyez en mesure de lui expliquer. Ex. AprĂšs la lecture de cet article, ne convoquez pas votre enfant pour une rĂ©union au sommet alors qu’il regardait tranquillement son Ă©pisode favori de Pat’Patrouille. Eveillez d’abord votre conscience Ă  ce sujet, si c’est nĂ©cessaire, allez vous-mĂȘme consulter un psychologue sensibilisĂ© au sujet de la mort et du deuil. Et ce afin de vous dĂ©lester de l’angoisse intime que vous attache Ă  ce sujet. Puis, saisissez les opportunitĂ©s qui s’offrent Ă  vous dans le quotidien, sans en faire des tonnes. Ex. Parler de la souris morte trouvĂ©e sur le chemin lors de la balade d’1h quotidienne. Tu vois cette souris ? Elle a terminĂ© sa vie, elle va se transformer en poussiĂšre, nourrir la terre, puis la terre va nourrir et faire pousser des lĂ©gumes, puis les humains vont cueillir les lĂ©gumes et les manger. Merci petite souris et bonne route ! ». N’inventez pas de scĂ©nario rocambolesque pour justifier le dĂ©part en vacances de feu-Maurice-le-poisson-rouge. Ça n’aurait pas de sens ! Ayez conscience que trĂšs souvent, ce sont les adultes qui sont bien plus angoissĂ©s que les enfants lorsqu’il s’agit d’évoquer ces sujets. Les enfants sont et ont toujours Ă©té  de petits philosophes dans l’ñme ! Et arrivĂ©s Ă  l’ñge adulte, nous avons tendance Ă  l’oublier. Si un Ă©vĂ©nement s’impose Ă  vous, sentez-vous libre de vous faire accompagner sur ce sujet. A bons lecteurs ! Psychologiquement vĂŽtre. Ariane Nguyen Quelques vidĂ©os pour alimenter vos rĂ©flexions Ă  ce sujet Une vidĂ©o qui explique la mort Ă  l’attention des enfants et de leurs parents Ă©ditĂ© par le CNR – Centre national de ressources et de rĂ©siliences EDIT ! A la suite de cet article, une consoeur et amie m’a parlĂ© de cet ouvrage pour les petits et leurs parents. Bien sĂ»r, je me suis empressĂ©e de l’acheter et il me semble qu’il illustre parfaitement mon propos et rĂ©pond Ă  des problĂ©matiques de sĂ©paration courantes en Occident. Le Fil Invisible de Patrice Karst illustrĂ© par Joanne Lew-Vriethoff Le Fil Invisible de Patrice Karst Le fil invisible raconte l’histoire d’une maman qui explique Ă  ses jumeaux qu’un lien unique et fort les unit et ce mĂȘme lorsqu’ils sont sĂ©parĂ©s par les obligations de la vie ou par la mort. Tags angoisse de mort, clinique du deuil, Comment parler de la mort Ă  nos enfants, deuil, fin de vie, mort, parler de la mort, processus de deuil, psychologue, psychothĂ©rapie, soins palliatifs, travail de deuil Sic'est « beaucoup », c'est un dialogue ou une citation, alors on met une espace insĂ©cable, si c'est « pas beaucoup », on met une espace fine. J'ai arbitrairement placĂ© la limite entre « beaucoup » et « pas beaucoup » Ă  28 caractĂšres (de quoi utiliser des espaces fines pour « anticonstitutionnellement », mais pas un caractĂšre de TLFi AcadĂ©mie9e Ă©dition AcadĂ©mie8e Ă©dition AcadĂ©mie4e Ă©dition BDLPFrancophonie BHVFattestations DMF1330 - 1500 SÉPARER, verbe1reSection. Empl. trans. Diviser; Ă©loigner; − [Le compl. d'obj. dĂ©signe une globalitĂ©] SĂ©parer − 1. Couper, casser, dĂ©chirer un objet, un matĂ©riau en deux, en plusieurs morceaux. Rumphius, armĂ© d'un ciseau et d'un marteau pour sĂ©parer en deux le cartonnage de la momie Gautier,Rom. momie, 1858, p. 182.Le gĂ©nĂ©ral ... coupa [Ă  ses vieux parents] du pain, qu'ils se mirent aussitĂŽt Ă  sĂ©parer en petites miettes. Ils buvaient souvent, par gouttes, pour ne pas Ă©touffer D'EsparbĂšs,Tumulte, 1905, p. 345.♩ [Le compl. second. est Tout en sĂ©parant le beefsteak, Hussonnet apprit Ă  son compagnon qu'il travaillait dans des journaux de modes Flaub.,Éduc. sent., t. 1, 1869, p. 41.− P. mĂ©taph. [Proust] a eu beau s'acharner Ă  sĂ©parer en parcelles infimes la matiĂšre impalpable qu'il a ramenĂ©e des trĂ©fonds de ses personnages ..., Ă  peine le lecteur referme-t-il son livre que par un irrĂ©sistible mouvement d'attraction toutes ces particules se collent les unes aux autres, s'amalgament en un tout cohĂ©rent... Sarraute,Ère soupçon, 1956, p. 83.2. Partager en deux une masse composĂ©e d'Ă©lĂ©ments libres les uns par rapport aux autres. Au part. passĂ©. D'abondants cheveux noirs, sĂ©parĂ©s en deux sur la tĂȘte, tombaient en tresses indĂ©pendantes sur des Ă©paules marmorĂ©ennes LautrĂ©am.,Chants Maldoror, 1869, p. 170.B. − 1. CHIM., PHYS. Dissocier, dĂ©composer une substance, une particule de matiĂšre en ses constituants. On appelle Ă©nergie de dissociation d'une molĂ©cule l'Ă©nergie nĂ©cessaire Ă  la sĂ©parer en 2 ou plusieurs fragments Daudel,Fond. chim. thĂ©or., 1956, p. 183.♩ [Souvent Ă  la forme passive] Les distillats sont sĂ©parĂ©s en deux fractions huile paraffineuse, qui retourne au dĂ©paraffinage, et paraffine presque dĂ©shuilĂ©e Chartrou,PĂ©troles natur. et artif., 1931, p. 93.Le bois est complĂštement sĂ©parĂ© en ses constituants ou transformĂ© en produits chimiques divers Industr. fr. bois, 1955, p. 14.[Avec compl. prĂ©p. prĂ©cisant le procĂ©dĂ© empl.] Le goudron dĂ©shydratĂ© est ... sĂ©parĂ© par distillation en plusieurs fractions Chartrou,PĂ©troles natur. et artif., 1931, p. 185.− Au fig. [Le suj. dĂ©signe l'instrument de l'action] V. insĂ©parable ex. Diviser un ensemble d'objets, de personnes en sous-ensembles regroupĂ©s, constituĂ©s par catĂ©gories. Le blanchissage proprement dit comprend gĂ©nĂ©ralement 1 le triage, par lequel on sĂ©pare et on distribue le linge par couleur, finesse, degrĂ© de malpropretĂ© Lar. p. 191.3. Au fig. Classer. Il est possible de sĂ©parer les combustibles en combustibles solides et combustibles liquides Chartrou,PĂ©troles natur. et artif., 1931, p. 7.Nous pouvons sĂ©parer les formations intĂ©ressant les jeunes gens appartenant Ă  un mĂȘme cycle en trois groupes, selon qu'elles sont professionnelles, gĂ©nĂ©rales ou mixtes Capelle,Éc. demain, 1966, p. 82.C. − Diviser un espace en plusieurs parties. [Le suj. dĂ©signe l'instrument de l'action] Une voĂ»te ... sĂ©pare le rez-de-chaussĂ©e en deux parties Balzac,Illus. perdues, 1843, p. 731.V. cloison ex. 3.− Au part. passĂ©. Dans un rĂ©cipient sĂ©parĂ© en deux parties par une paroi verticale percĂ©e d'orifices, des oscillations de pression conduites Ă  l'un des compartiments se transmettent Ă  l'autre PiĂ©ron,Sensation, 1945, p. 178.[Le compl. second. est Une tĂȘte superbe ... un front magnifiquement sĂ©parĂ© par ce sillon puissant que les grands projets, les grandes pensĂ©es, les fortes mĂ©ditations inscrivent au front des grands hommes... Balzac,A. Savarus, 1842, p. 22.II. − [Le compl. d'obj. dĂ©signe une ou les diverses parties d'un tout, un ou les divers Ă©lĂ©ments d'un ensemble] SĂ©parer sĂ©parer l'un de l'autre/les uns des autres des choses, des personnes. Mettre une certaine distance entre; faire cesser, empĂȘcher de constituer un − [L'action concerne des Ă©lĂ©m., de mĂȘme nature ou de nature diffĂ©rente, rapprochĂ©s, juxtaposĂ©s, liĂ©s]1. SĂ©parer qqc. de α Écarter, disjoindre ce qui Ă©tait au contact. Quand les trois parties composant la moitiĂ© du billard sont faites, on les ajuste languette dans rainure, mais sans colle, afin de pouvoir les sĂ©parer Ă  volontĂ© ... cette table ... peut se dĂ©monter facilement Nosban,Manuel menuisier, t. 2, 1857, p. 71.Le cuir sec est lĂ©gĂšrement humidifiĂ© puis foulĂ© dans cet Ă©tat au tonneau-foulon de façon Ă  assouplir ses fibres et Ă  les sĂ©parer pour permettre l'admission des matiĂšres grasses BĂ©rard, Gobilliard,Cuirs et peaux, 1947, p. 109.♩ [Avec compl. prĂ©p. dĂ©signant l'instrument de l'action] Elle sĂ©para, de son ongle fin, les fermoirs du mystĂ©rieux bijou le mĂ©daillon s'ouvrit Villiers de l' Contes cruels, 1883, p. 74.♩ [Le suj. dĂ©signe l'instrument de l'action] Sur son visage le soleil qui l'avait contraint Ă  fermer les yeux posait un masque d'or. Un lĂ©ger sourire sĂ©parait ses lĂšvres Green,Autre sommeil, 1931, p. 198.− P. mĂ©taph. V. artificiellement ex. 5.− P. anal. Ne pas sĂ©parer son regard de qqc. Ne pas quitter du regard, ne pas dĂ©tacher son regard de. Il s'en gorgeait les yeux [de son appartement], il ne pouvait plus en sĂ©parer son regard Arnoux,Nuit St-Avertin, 1942, p. 15. ÎČ Ne pas accoler. AprĂšs le IersiĂšcle, l'habitude de sĂ©parer les mots et de marquer cette sĂ©paration par un point se perd sur les papyrus comme sur les inscriptions L'Hist. et ses mĂ©th., 1961, p. 570.Au part. passĂ©. Sur le tapis, des souliers Ă  boucles se tenaient gentiment accouplĂ©s, les talons rĂ©unis et les pointes sĂ©parĂ©es France,RĂŽtisserie, 1893, p. 72.♩ [Avec compl. prĂ©p. prĂ©cisant les modalitĂ©s de l'action] On cloue sur le plateau de la table deux traverses parallĂšles l'une Ă  l'autre, sĂ©parĂ©es de la largeur du tiroir Nosban,Manuel menuisier, t. 2, 1857, p. 79. Îł DĂ©connecter des organes susceptibles de fonctionner ensemble. Dans le cas de la transmission mĂ©canique, celle-ci comprend un embrayage permettant de sĂ©parer ou d'accoupler progressivement le moteur et les essieux, un inverseur de marche, une boĂźte de vitesses Bailleul,MatĂ©r. roulant ch. de fer, 1951, p. 155. ÎŽ SpĂ©cialement− BIOL., Ă  la forme passive. Être rĂ©parti sur des individus distincts. Les fleurs mĂąles du coudrier ... se manifestent sous la forme de chenilles suspendues aux branches, et les fleurs femelles, qui produisent les noisettes, se trouvent sur l'Ă©corce en petits filets d'un pourpre vif. Dans d'autres vĂ©gĂ©taux, les fleurs mĂąles et les femelles sont sĂ©parĂ©es sur des individus diffĂ©rents Bern. de St-P.,Harm. nat., 1814, p. 323.− TYPOGR. Ne pas sĂ©parer. Écrire sur une mĂȘme ligne, ne pas couper d'une ligne Ă  la suivante. Il est des mots qu'on ne sĂ©parera pas [d'une ligne Ă  la suivante] Louis / XV, XIXe/ siĂšcle. Il vaut mieux faire rentrer le second mot ou faire sauter le premier É. Leclerc,Nouv. manuel typogr., 1897, p. 118.b Au fig. α Dissocier ce qui Ă©tait liĂ© ou ce qui devrait l'ĂȘtre. Si la nation française ne doit pas avoir l'impression qu'elle aura, au total, combattu, souffert et remportĂ© la victoire avec ses alliĂ©s anglo-saxons et pour la mĂȘme cause, il est extrĂȘmement probable qu'elle sera portĂ©e Ă  sĂ©parer son destin de leur destin De Gaulle,MĂ©m. guerre, 1954, p. 5241. ... le MRP affirme, Ă  son congrĂšs de 1962, qu' il n'est plus possible,... sous peine de compromettre les chances de la dĂ©mocratie, de sĂ©parer rigoureusement action syndicale, professionnelle ou sociale et action politique » et propose d'Ă©tablir des relations continues entre partis et syndicats... Reynaud,Syndic. en Fr., 1963, p. 250. ÎČ Traiter Ă  part, ne pas mĂ©langer, ne pas faire d'amalgame entre des rĂ©alitĂ©s distinctes. Synon. aux derniers des Haudouin, l'on peut dire qu'ils se dĂ©pensent Ă  leur fantaisie, sĂ©parant dĂ©libĂ©rĂ©ment leur plaisir de leur travail AymĂ©,Jument, 1933, p. 26.[L'expression de dĂ©mocratisation » recouvre et prĂ©tend rĂ©concilier par les vertus du verbe] deux problĂšmes aussi diffĂ©rents que celui de la transformation du recrutement social des facultĂ©s ou de l'Ă©cole et celui de la transformation du rapport pĂ©dagogique, c'est-Ă -dire de la relation, autoritaire ou non-directive », entre le professeur et les Ă©tudiants. SĂ©parons donc les deux questions Antoine, Passeron,RĂ©forme Univ., 1966, p. 197. Îł ConsidĂ©rer quelqu'un comme distinct, sans relation, sans lien de dĂ©pendance avec autre chose. Synon. ne sĂ©parons pas la physiologie de la pathologie. Nous considĂ©rons la maladie comme une dĂ©viation de l'Ă©tat de santĂ© et nous voulons prouver que ce sont les mĂȘmes lois qui rĂ©gissent les phĂ©nomĂšnes de l'organisme Ă  l'Ă©tat physiologique et Ă  l'Ă©tat pathologique Cl. Bernard, Princ. mĂ©d. exp., 1878, p. 286.Dans une organisation qui ... sĂ©pare encore trĂšs nettement les uns des autres les divers ordres d'enseignement, les modalitĂ©s de l'information et du perfectionnement des maĂźtres varient sensiblement selon qu'il s'agit de l'un ou de l'autre des divers ordres d'enseignement Encyclop. Ă©duc., 1960, p. 384.V. essence1ex. 3, insĂ©parable A 1 b ex. de SĂ©parer qqn de qqna α Mettre chacun Ă  part; placer dans des lieux diffĂ©rents. Je n'y suis pour personne ... exceptĂ© ... pour Dubouloy .... Si toutefois il est libre, car ... aussitĂŽt aprĂšs notre arrestation, l'on nous a sĂ©parĂ©s Dumas pĂšre, Demois. de St-Cyr, 1843, ii, 1, p. 120. ÎČ P. anal., en empl. abs. [En l'absence de mouvement; le suj. dĂ©signe l'instrument de l'action] La lumiĂšre unit ou sĂ©pare. Naturelle, elle unit. Artificielle − blanche ou colorĂ©e − elle fait l'un ou l'autre, mais a surtout pour tĂąche d'isoler le public dans la pĂ©nombre et, au contraire, de mettre en Ă©vidence les acteurs Hist. spect., 1965, p. 7.b Éloigner l'un de l'autre; contraindre Ă  vivre Ă©loignĂ©s l'un de l'autre. Le maĂźtre est bon, nos cases sont saines et propres, les fruits de nos jardins sont Ă  nous, et jamais on ne sĂ©pare nos femmes de leurs enfants avant qu'ils aient atteint leur douziĂšme annĂ©e Sue,Atar-Gull, 1831, p. 27.♩ Au part. passĂ© avec adv. prĂ©cisant les modalitĂ©s de l'action. MomentanĂ©ment sĂ©parĂ©e de son cher Armand, la jeune femme, en rentrant chez elle et s'y retrouvant seule, s'Ă©tait sentie toute triste Ponson du Terr.,Rocambole, t. 3, 1859, p. 358.♩ [Le suj. dĂ©signe ce qui est Ă  l'orig. de l'action] Notre sĂ©paration, FĂ©e aux Miettes! Ah! je n'y survivrais pas ! Mais qui pourrait nous sĂ©parer? − la mort, Michel! Nodier,FĂ©e Miettes, 1831, p. 175.Elle sera cruelle et longue, cette absence Qui va nous sĂ©parer MorĂ©as,IphigĂ©nie Ă  Aulis, 1903, p. 1903, p. 187.− [Le suj. dĂ©signe le temps du dĂ©but de l'action] Je veux, comte, avant que l'heure nous sĂ©pare, qu'on voie Ă  nos cĂŽtĂ©s le duc Nayme et les siens, et que nous nous traitions dĂ©jĂ  d'amis anciens Bornier,Fille Rol., 1875, ii, 5, p. 40.c α Distendre, rompre le lien qui unissait des personnes entre elles. Il Ă©tait, comme je l'ai dit, mon aĂźnĂ© d'environ quatorze ans. Peut-ĂȘtre n'avais-je pas eu le temps d'assez le connaĂźtre, d'assez m'attacher Ă  lui, car la vie de jeune homme l'avait pris de bonne heure, le sĂ©parant un peu de nous Loti,Rom. enf., 1890, p. 942. ... la vie sĂ©pare ceux qui s'aiment tout doucement sans faire de bruit et la mer efface sur le sable les pas des amants dĂ©sunis... PrĂ©vert,Soleil de nuit, Les Feuilles mortes, 1980 [1947], p. 58.♩ Absol. J'ai su ... que Mmede NiĂšvres Ă©tait souffrante, et je viens vous voir. Il y a si longtemps... − C'est vrai, reprit M. D'Orsel, il y a longtemps... La vie sĂ©pare; chacun a ses devoirs et ses soucis Fromentin,Dominique, 1863, p. 256.Non seulement il ne rapporte pas les propos qui sĂ©parent, mais il relate, chose inouĂŻe, ceux qui pourraient rapprocher Montesquiou,MĂ©m., t. 3, 1921, p. 175.− En partic. SĂ©parer un homme d'une femme, un mari de sa femme. Écoute, mon Ernest, tu es assez grand, assez raisonnable pour t'apercevoir que ton pĂšre me repousse, ne veut pas de mes soins .... De mĂ©chantes gens ont cherchĂ© Ă  me sĂ©parer de ton pĂšre, dans le but de satisfaire leur aviditĂ© Balzac,Gobseck, 1830, p. 432.Pourquoi ĂȘtes-vous venu vous mettre entre nous, sĂ©parant le mari de la femme, il Ă©tait mon mari tout de mĂȘme, vous savez? Claudel,Échange, 1954, iii, p. 787.♩ [Le suj. dĂ©signe ce qui est Ă  l'orig. de l'action] Jamais des goĂ»ts diffĂ©rents ne les sĂ©paraient, un mĂȘme idĂ©al de bien-ĂȘtre confondait leurs dĂ©sirs ; et ils vivaient ainsi depuis quarante ans, de tendresse et de petits soins rĂ©ciproques Zola,Germinal, 1885, p. 1199.Mais ce qu'elle avait dit les avait pourtant sĂ©parĂ©s. Il n'osait plus la manier brutalement France,Lys rouge, 1894, p. 241. ÎČ [P. allus. Ă  Matth. XIX, 6] Consacrer la rupture entre un mari et sa femme. Vous ne pouvez me suivre sans qu'un prĂȘtre m'ait donnĂ©, au pied de l'autel, le droit de vous protĂ©ger ... demain au plus tard, il ne sera plus au pouvoir des hommes de sĂ©parer ce que Dieu aura rĂ©uni! Dumas pĂšre, Fille du rĂ©gent, 1846, ii, 13, p. 2043. ... ce que Dieu a joint, l'homme ne peut le sĂ©parer. Silence. Ce n'est pas l'amour qui fait le mariage mais le consentement. Ni l'enfant que je n'ai pas eu, ni le bien de la sociĂ©tĂ©, mais le consentement en prĂ©sence de Dieu dans la foi... Claudel,Soulier, 1944, 1repart., 2ejournĂ©e, 2, p. 1000. Îł P. anal., POL. Rompre une alliance, un lien de dĂ©pendance. Le rĂ©gent Mais la Bretagne est rĂ©unie Ă  la France ... depuis le mariage de Louis XII. Gaston Oui; mais elle doit s'en regarder comme sĂ©parĂ©e, du moment que la France n'a pas respectĂ© le droit qu'elle s'Ă©tait rĂ©servĂ© Dumas pĂšre, Fille du rĂ©gent, 1846, iii, 4, p. 215.− [Le suj. dĂ©signe l'instrument de l'action] Le schisme de 1054, qui sĂ©para du pape l'Ă©glise d'Orient, fut la consĂ©cration du schisme politique qui sĂ©parait l'Orient de l'Occident depuis le partage de l'Empire Faure,Hist. art, 1912, p. 247.d P. anal. Éloigner, tenir quelqu'un physiquement ou moralement Ă©loignĂ© de son milieu habituel. Je viens du saint dĂ©sert. La main qui retira Abraham de ChaldĂ©e et Loth de Sodome m'a sĂ©parĂ© du siĂšcle France,ThaĂŻs, 1890, p. 146.Rana [la grenouille] ne percevait plus rien de la vie. Elle Ă©tait sĂ©parĂ©e de son monde, retranchĂ©e de la sociĂ©tĂ© des compagnes, extĂ©riorisĂ©e de son marais qu'elle ne reconnaissait plus, tout entiĂšre sous l'emprise d'une volontĂ© invincible qui la liait Ă  elle [une couleuvre] et cassait ou plutĂŽt rongeait tous les autres liens avec les choses et avec la vie Pergaud,De Goupil, 1910, p. 160.− [Le suj. dĂ©signe l'instrument de l'action] Cette jeune beautĂ© se lĂšve, revĂȘt la bure grossiĂšre des filles du carmel, prononce d'une voix satisfaite le vƓu qui la sĂ©pare Ă  jamais du monde Cottin,Mathilde, t. 2, 1805, p. 355.− [Le compl. dĂ©signe un attribut de la pers. suj.] Que l'homme sĂ©pare son Ăąme de tous les objets qui l'entourent; ils ne seront plus rien pour lui; il ne les goĂ»te que par sa vie, qui seule fait pour lui toute la valeur des choses Saint-Martin,Homme dĂ©sir, 1790, p. 85.3. Vieilli ou littĂ©r. SĂ©parer qqn de dĂ©barrasser quelqu'un de quelque chose. Peut-ĂȘtre n'est-ce plus vrai que l'histoire de M. Duruy fils, sĂ©parĂ© violemment de ses bottes, et mĂȘme d'autres vĂȘtements encore plus nĂ©cessaires, par un officier de marine MĂ©rimĂ©e,Lettres Mmede Beaulaincourt, 1867, p. 43.− P. anal. Et voici que les campanules, cueillies quelques heures auparavant, ferment leurs cloches violettes et s'endorment dans les petites mains qui les ont sĂ©parĂ©es de la vie France,P. NoziĂšre, 1899, p. 57.− Au fig. Synon. de de choses me sont Ă©gales depuis 1940 et plus particuliĂšrement depuis Hiroshima qui nous a tous, tant que nous sommes, sĂ©parĂ©s d'une grande partie de nous-mĂȘmes Green,Journal, 1955, p. 118.B. − [L'action concerne des Ă©lĂ©ments de nature diffĂ©rente mĂ©langĂ©s, combinĂ©s de maniĂšre Ă  constituer un tout]1. a α Mettre de part et d'autre, isoler pour regrouper Ă©ventuellement par catĂ©gories. Faites durcir un quarteron d'Ɠufs, fendez-les en deux, sĂ©parez les jaunes des blancs, pilez les jaunes dans un mortier Gdes heures cuis. fr.,Grimod de La ReyniĂšre, 1838, p. 157.♩ [P. allus. Ă  Gen. I, 6, 7] On ne se dĂ©barrasse pas aussi aisĂ©ment d'un bienfaiteur acharnĂ©, de Celui qui a sĂ©parĂ© les eaux infĂ©rieures des supĂ©rieures, le monde de l'immonde Arnoux,Juif Errant, 1931, p. 164.♩ P. mĂ©taph. Sachez-le, les moyens se confondent toujours avec les rĂ©sultats vous n'arriverez jamais Ă  sĂ©parer l'Ăąme des sens, l'esprit de la matiĂšre Balzac,Gobseck, 1830, p. 398.♩ Loc. fig. SĂ©parer la paille du grain v. ce mot I A ex. de Paulhan; sĂ©parer le bon grain de l'ivraie v. ce mot B. − Au part. passĂ© passif. [Avec compl. prĂ©p. prĂ©cisant les modalitĂ©s de l'action] Que parfois ces montagnards sĂ©parĂ©s entre Espagne et France, mais unis par des intĂ©rĂȘts communs, s'entendissent entre eux, plus qu'avec les gens de la plaine, c'est une accusation souvent rĂ©pĂ©tĂ©e dans les anciens Ă©crits locaux faut-il s'en Ă©tonner? Vidal de La Bl.,Tabl. gĂ©ogr. Fr., 1908, p. 358. ÎČ CHIM., PHYS. Pour sĂ©parer l'uranium 235 de son isotope plus abondant l'uranium 238, il faut ... avoir recours Ă  des procĂ©dĂ©s de fractionnements successifs, qui, lentement, enrichissent le mĂ©lange en isotope rare, et rejettent l'excĂšs d'isotope abondant Goldschmidt,Avent. atom., 1962, p. 42.♩ [Avec compl. prĂ©p. dĂ©signant le procĂ©dĂ© utilisĂ©] Les produits de la rĂ©action peuvent ĂȘtre sĂ©parĂ©s par chromatographie sur papier Privat de Garilhe,Acides nucl., 1963, p. 85.♩ [Le suj. dĂ©signe le procĂ©dĂ© utilisĂ©] L'Ă©vaporation a pour objet ... de sĂ©parer un ou plusieurs liquides des matiĂšres fixes avec lesquelles ils sont mĂ©langĂ©s ou combinĂ©s Ser,Phys. industr., 1890, p. 355.La rĂ©fraction va disperser, c'est-Ă -dire sĂ©parer ces radiations qui ... se distinguent entre elles par leur longueur d'onde Prat,Opt., 1962, p. 36.b P. anal. α Mettre entre des mains diffĂ©rentes, confier Ă  des autoritĂ©s diffĂ©rentes les attributions auparavant rĂ©unies dans les mĂȘmes mains, sous la mĂȘme autoritĂ©. Sur les corps administratifs, l'autoritĂ© du pouvoir central se rĂ©duisait presque Ă  rien. Le roi avait seulement le droit de les suspendre encore l'AssemblĂ©e pouvait-elle les rĂ©tablir. C'Ă©tait une rĂ©forme capitale de sĂ©parer la justice civile et pĂ©nale de l'administration Lefebvre,RĂ©vol. fr., 1963, p. 1754. Ce qui est important dans l'idĂ©e de Montesquieu, c'est que ces pouvoirs ne doivent pas seulement ĂȘtre logiquement distinguĂ©s, mais organiquement sĂ©parĂ©s. Ils doivent ĂȘtre dans des mains diffĂ©rentes et confiĂ©s Ă  des individus ou Ă  des assemblĂ©es distincts et largement indĂ©pendants les uns des autres. C'est Ă  ce prix qu'est la libertĂ©. Vedel,Dr. constit., 1949, p. 19.♩ [Le suj. dĂ©signe l'instrument de l'action] Louis XVIII avait donnĂ© au grand maĂźtre de l'UniversitĂ© un double dĂ©partement l'Instruction publique et les Affaires ecclĂ©siastiques. L'ordonnance du 4 janvier 1828 sĂ©pare les deux administrations Encyclop. Ă©duc., 1960, p. 20.Le 27 septembre 1940 un dĂ©cret sĂ©parait les deux branches de la sociĂ©tĂ© anonyme agence Havas. Seule la branche publicitĂ© » gardait le nom d'Havas la branche information » prenait celui d'office français d'information OFI Agences presse, 1962, p. 8. ÎČ COMPTAB. Mettre sur des postes diffĂ©rents, ventiler. On ne saurait disserter utilement sur le prix de revient sans prĂ©ciser le stade de la production ou de la distribution auquel il se rapporte. Le comptable est ainsi conduit Ă  sĂ©parer les frais de fabrication et les frais de vente Villemer,Organ. industr., 1947, p. 175.c Au fig. Distinguer, diffĂ©rencier les uns des autres des Ă©lĂ©ments appartenant Ă  un mĂȘme domaine ou Ă  des domaines voisins pour en Ă©tablir Ă©ventuellement le classement. La science occidentale ... sent la gĂȘne de ces catĂ©gories dans lesquelles il lui a bien fallu s'enfermer pour sĂ©parer les phĂ©nomĂšnes et les soumettre Ă  l'analyse Bloch,Dest. du S., 1931, p. 308.En 1793, la Convention qui avait fondĂ© le MusĂ©um d'Histoire naturelle le chargea de reclasser les collections d'animaux infĂ©rieurs. Pour sĂ©parer les diverses espĂšces, Lamarck rencontra de grandes difficultĂ©s qui sont probablement Ă  l'origine de sa thĂ©orie Hist. gĂ©n. sc., t. 3, vol. 1, 1961, p. 542.♩ Empl. pronom. passif. Que la libertĂ© et la dĂ©mocratie ne se conçoivent pas sans la moralitĂ© civique qui se sĂ©pare malaisĂ©ment de la moralitĂ© privĂ©e, on l'avait dit bien des fois depuis Aristote Lefebvre,RĂ©vol. fr., 1963, p. 625.− [Le suj. dĂ©signe l'instrument de l'action] Cette classification ... a le grand avantage de mettre en Ă©vidence et de sĂ©parer les formes de conflits d'inspiration essentiellement dissuasive de celles qui rĂ©pondent Ă  des intentions ou Ă  des possibilitĂ©s rĂ©ellement opĂ©rationnelles Beaufre,Dissuasion et strat., 1964, p. 120.− [Le suj. dĂ©signe ce qui justifie l'action, dans un cont. fig.] Il faut montrer tout ce qui sĂ©pare le conflit du jeu, dont on le rapproche parfois Univers Ă©con. et soc., 1960, p. 62-10.V. mĂ©langer I A 3 ex. de Morand5. Il jeta un coup d'Ɠil sur la carte et ne put rĂ©primer un mouvement de surprise − vingt-trois francs! Il regarda la gargotiĂšre et rĂ©pĂ©ta − Vingt-trois francs? Il y avait dans la prononciation de ces deux mots ainsi rĂ©pĂ©tĂ©s l'accent qui sĂ©pare le point d'exclamation du point d'interrogation. Hugo,MisĂ©r., t. 1, 1862, p. 502.♩ [Le compl. dĂ©signe des pers. considĂ©rĂ©es du point de vue de leur statut, de leur activitĂ© ou de leur attitude Ă  l'Ă©gard de celle-ci] Il n'est pas ici question des distinctions qui, chez les anciens, sĂ©paraient les esclaves des hommes libres, et qui, chez les modernes, sĂ©parent les nobles des roturiers Constant,Princ. pol., 1815, p. 53.Tout sĂ©pare en fait Bonnard de Monet, − et d'abord ceci que le tableau n'est jamais pour l'un la fenĂȘtre ouverte sur la nature, la tranche de paysage qu'il Ă©tait pour l'autre, mais un organisme toujours fortement structurĂ© mĂȘme quand il ne paraĂźt pas l'ĂȘtre et souvent agencĂ© selon les lois de l'art dĂ©coratif Dorival,Peintres XXes., 1957, p. 28.2. a α Extraire, isoler un corps, une substance de son milieu d'origine pour le recueillir ou l'Ă©liminer. Les premiĂšres machines ... pour sĂ©parer la crĂšme du lait [datent des annĂ©es 1880] Lesourd, GĂ©rard,Hist. Ă©con., 1966, p. 358.− [Avec compl. prĂ©p. dĂ©signant l'instrument de l'action] Pour faire l'analyse physique des terres arables, on prend de la terre moyenne dans un champ, on en sĂ©pare Ă  la main les pierres et les fragments volumineux, on la met Ă  sĂ©cher au soleil ou au four et on la pĂšse A. PĂ©rĂšs,Pierres et roches, 1896, p. 53. ÎČ CHIM., MÉTALL., MINES. [GĂ©n. sans compl. second.] Les roches ... de mĂȘme que les sols, renferment ... une quantitĂ© plus ou moins importante de matĂ©riaux sensibles Ă  l'action du champ Ă©lectrique .... ConformĂ©ment, pour sĂ©parer, fractionner et Ă©tudier ces matĂ©riaux, certains procĂ©dĂ©s, basĂ©s sur l'Ă©lectrodialyse et l'Ă©lectrophorĂšse, ont Ă©tĂ© utilisĂ©s par divers expĂ©rimentateurs Brajnikov,PĂ©trogr. et rayons X, 1936, p. 16.♩ [Avec compl. prĂ©p. dĂ©signant le procĂ©dĂ© utilisĂ©] SĂ©parer par centrifugation, par fractionnement, par dĂ©cantation et filtration, par voie chimique. Nous avons vu que certaines variĂ©tĂ©s de verre contenaient du bore. AprĂšs attaque pour mise en solution, on sĂ©pare ce bore par distillation avec l'alcool mĂ©thylique, sous forme de borate de mĂ©thyle Cl. Duval, Verre, 1966, p. 15.[Le suj. dĂ©signe le procĂ©dĂ© utilisĂ©] Du premier de ces mĂ©langes, une distillation fractionnĂ©e sĂ©pare une huile moyenne, intermĂ©diaire entre le naphte brut et le fuel-oĂŻl des pĂ©troliers E. Schneider,Charbon, 1945, p. 318.♩ [Avec compl. prĂ©p. prĂ©cisant l'Ă©tat dans lequel la substance apparaĂźt] SĂ©paration du zinc par distillation, d'oĂč plomb riche en argent; fusion oxydante, le plomb passant Ă  l'Ă©tat d'oxyde, l'argent Ă©tant sĂ©parĂ© Ă  l'Ă©tat liquide Guillet,Techn. mĂ©tall., 1944, p. 117.− En partic. Mettre en Ă©vidence, isoler un corps nouveau. [En 1920, Brocker] sĂ©para 5 grammes de chlore de poids atomique 35,51 MmeP. Curie, Isotopie, 1924, p. 190.En utilisant les mĂ©thodes de la radiochimie, Fermi et ses collaborateurs purent sĂ©parer, en quelques mois, un grand nombre de radioĂ©lĂ©ments lĂ©gers et lourds Hist. gĂ©n. sc., t. 3, vol. 2, 1964, p. 349. Îł P. anal., BIOL., vieilli. Chaque partie des corps vivans, extrait ou sĂ©pare, Ă  cet effet [la nutrition], d'un fluide nourricier commun, les matĂ©riaux propres Ă  entrer dans sa composition Cuvier,Anat. comp., t. 5, 1805, pp. 202-203.− Synon. de est encore Ă  dĂ©sirer une analyse comparĂ©e de l'humeur que ces glandes sĂ©parent Cuvier,Anat. comp., t. 3, 1805, p. 205.b MÉD. Mettre les individus sains ou, au contraire, les individus malades Ă  l'Ă©cart du groupe pour prĂ©server ceux-ci ou celui-lĂ  de la contamination au cours d'une Ă©pidĂ©mie. Le traitement est presque impossible chez le porc .... Se contenter de sĂ©parer les animaux sains et dĂ©sinfecter les porcheries. Sacrifier les malades si leur Ă©tat le permet Garcin,Guide vĂ©tĂ©r., 1944, p. 109.− P. anal. EmpĂȘcher un organe malade de contaminer tout un organisme. Empl. pronom. passif. Si la gangrĂšne n'affecte qu'une petite partie, il suffit que l'endroit gangrĂ©nĂ© se sĂ©pare du reste, qui est sain; c'est ce que peut faire la nature avec l'aide de l'art Geoffroy,MĂ©d. prat., 1800, p. 327.c Au fig. α Mettre Ă  part en vertu d'un statut particulier. Famille humaine Ă©levĂ©e Ă  la primogĂ©niture » morale IsraĂ«l est mon fils, mon premier nĂ© ..., elle a Ă©tĂ© distinguĂ©e, choisie entre les nations et sĂ©parĂ©e du reste des nations Weill,JudaĂŻsme, 1931, p. 115.V. artificiellement ex. 6. ÎČ Extraire certains individus d'un groupe afin de les classer dans un autre, dans une taxinomie. Les anthropoĂŻdes sont ... sĂ©parĂ©s des autres singes et rangĂ©s dans le mĂȘme genre que l'homme Hist. sc., 1957, p. 1356.J. C. D. Schreber 1791 avait sĂ©parĂ© les lycopodes des mousses pour les introduire dans les ptĂ©ridophytes Hist. gĂ©n. sc., t. 3, vol. 1, 1961, p. 436. Îł SĂ©parer un facteur de son contexte. ConsidĂ©rer une des donnĂ©es d'un problĂšme indĂ©pendamment de l'ensemble de celles-ci. AprĂšs Descartes, les penseurs ... ont tous pris, comme lui, pour objet de leurs recherches, l'homme sĂ©parĂ© de l'humanitĂ© P. Leroux,HumanitĂ©, 1840, p. 1236. Il est difficile d'accepter la conception ... de la rĂ©gion dĂ©finie par l'unitĂ© des problĂšmes posĂ©s ces problĂšmes concernent un aspect des choses .... Cela ne signifie pas que toute la zone oĂč ils se posent appartienne Ă  la mĂȘme rĂ©gion ou doive ĂȘtre comprise dans le mĂȘme programme d'amĂ©nagement. Ce serait isoler un facteur et le sĂ©parer de son contexte. Colloque gĂ©ogr. appl., 1962, p. 120.♩ [À l'inverse] NĂ©gliger, Ă©liminer l'une des donnĂ©es dans l'examen d'une situation. Je suis tellement identifiĂ© avec nos prodiges, nos monuments, nos institutions, tous nos actes nationaux, qu'on ne saurait plus m'en sĂ©parer sans faire injure Ă  la France sa gloire est Ă  m'avouer! Las Cases,MĂ©mor. Ste-HĂ©lĂšne, t. 1, 1823, p. 245.3. Distinguer l'un de l'autre des objets effectivement distincts mais qui apparemment n'en font qu'un. V. Ă©toile I A ex. de H. PoincarĂ©.− Au fig. Beaucoup de gens ne sĂ©parent pas l'idĂ©e de froideur de celle de classique Delacroix,Journal, 1857, p. 24.C. − En SĂ©parer qqn2par Interposer entre deux espaces contigus un Ă©lĂ©ment matĂ©riel qui en marque les limites. Au fig. L'historien, en Thomas, n'est jamais mort. Il n'a jamais voulu sĂ©parer, par une cloison Ă©tanche, les deux parties de sa vie sa jeunesse d'Ă©tudes et de recherches savantes, sa pleine maturitĂ© d'action et de crĂ©ation L. Febvre,Albert Thomas, historien, [1932] ds Combats, 1953, p. 351.b Interposer entre deux Ă©lĂ©ments d'une mĂȘme sĂ©rie, d'un mĂȘme ensemble, un Ă©lĂ©ment Ă©tranger. Quant Ă  l'harmonie de l'accrochage, il est Ă  la merci des idĂ©es et du goĂ»t du conservateur. On peut faire voisiner des Ɠuvres du mĂȘme artiste ou au contraire les sĂ©parer, marier les mĂȘmes genres, portraits, natures mortes, paysages d'artistes diffĂ©rents L. Benoist,MusĂ©es, 1960, p. 49.c Interposer entre des signes d'Ă©criture ou des Ă©lĂ©ments du discours un signe ou un blanc marquant l'autonomie des uns par rapport aux autres. Il vida la bourse sur sa cheminĂ©e, compta l'or, se tourna vers moi d'un air assez gracieux, et me dit en sĂ©parant chaque phrase par une pause plus ou moins longue et significative ... Balzac,Peau chagr., 1831, p. 87.Rien n'est moins justifiĂ© que ces grands alinĂ©as, ces tirets par lesquels on a coutume de sĂ©parer brutalement le dialogue de ce qui le prĂ©cĂšde Sarraute,Ère soupçon, 1956, p. 105.− P. anal. Dans l'introduction se succĂšdent de lents accords d'orchestre sĂ©parĂ©s par de grands silences Pirro, Bach, 1919, p. 82.2. Qqn3/ qqn1/ qqn2/ placĂ© entre, s'interposer entre, constituer un obstacle franchissable ou non entre des choses, des personnes, entre une personne et le but qu'elle se propose d' [Le suj. dĂ©signe une/des pers.] L'Empereur a dit qu'Ă  la campagne de Waterloo, s'il avait suivi la pensĂ©e de tourner la droite ennemie, il y eĂ»t rĂ©ussi facilement; il avait prĂ©fĂ©rĂ© de percer le centre et sĂ©parer les deux armĂ©es Las Cases,MĂ©mor. Ste-HĂ©lĂšne, t. 1, 1823, p. 238.Toutes ces prĂ©sences qui nous sĂ©paraient, qui diminuaient son pouvoir sur moi me faisaient plus libre de l'observer Bousquet,Trad. du sil., 1936, p. 98.♩ SĂ©parer des adversaires, des combattants. S'interposer pour arrĂȘter, Ă©viter un combat. Tout le monde dĂ©gaina et les parents de la morte eurent grand'peine Ă  sĂ©parer les combattants France,Puits ste Claire, 1895, p. 66.V. interposer B 2 ex. de Beauvoir7. Lamuse interpose sa main pacifique grosse comme une tĂȘte d'enfant et sa face tapissĂ©e de sang, entre ces deux hommes qui s'empoignent du regard et se dĂ©chirent en paroles. − Allons, allons, vous n'allez pas vous abĂźmer. Ce s'rait dommage! Les autres interviennent aussi et on sĂ©pare les adversaires. Barbusse,Feu, 1916, p. [Le suj. dĂ©signe un Ă©lĂ©ment matĂ©riel] α boutique est attirante pour les yeux comme un aquarium. Elle est haute. Une vaste glace la sĂ©pare de la rue Romains,Hommes bonne vol., 1932, p. 33.Un sillon transversal, trĂšs visible sur la face dorsale et parcouru par d'importants vaisseaux nourriciers du cƓur, sĂ©pare les oreillettes des ventricules Camefort, Gama,Sc. nat., 1960, p. 183.V. mur A 1 ex. de part. passĂ©. Le devant du tablier est formĂ© de trois biais trĂšs-larges en velours noir sĂ©parĂ©s par des entredeux MallarmĂ©,Dern. mode, 1874, p. 711.L'appartement n'avait qu'une seule piĂšce, pouvant servir d'atelier, avec une alcĂŽve profonde sĂ©parĂ©e de l'atelier par un rideau Triolet,Prem. accroc, 1945, p. 121.V. prĂ©sent2I A 1 ex. de Proudhon.− P. anal. V. insolite A ex. de Colette. ÎČ qqn1de porte seule vous sĂ©parera de nous, et vous entendrez Dumas pĂšre, AngĂšle, 1834, v, 2, p. 192.Je suivais une femme divine ... cette maudite charrette m'en a sĂ©parĂ© France,Dieux ont soif, 1912, p. 45.− [Dans un cont. fig.] Il est malaisĂ©, Ă  coup sĂ»r, d'indiquer oĂč passe la frontiĂšre qui sĂ©pare l' artiste » du poĂšte, d'autant plus qu'elle est flottante Faure,Espr. formes, 1927, p. 132.V. cloison ex. 2 et 7, isolant ex. 58. [Le Centre d'Ă©tudes supĂ©rieures touristiques] constitue un lieu de rencontre pour tous ceux qui s'intĂ©ressent aux problĂšmes touristiques, sous un angle doctrinal − ... par-dessus cette ... frontiĂšre invisible qui sĂ©pare les milieux universitaires des fonctionnaires spĂ©cialisĂ©s et des professionnels. Jocard,Tour. et action État, 1966, p. 131. Îł qqn1de fig..La vĂ©ritĂ© est lĂ , flambante, Ă©clatante, je la vois, je crois pouvoir la saisir et un Ă©cran fragile, transparent, m'en sĂ©pare peut-ĂȘtre pour toujours AymĂ©,Quatre vĂ©ritĂ©s, 1954, p. 115.c [Le suj. dĂ©signe une fraction de l'espace] α distance de vingt pas sĂ©parait sa chaise de la porte. Elle la franchit doucement, hissĂ©e sur la pointe des pieds, surveillant sa jambe caduque afin de faire le moins de bruit possible GuĂšvremont,Survenant, 1945, p. 244.V. diviser B 1 ex. de Fustel de Coulanges.− [Le compl. d'obj. et le compl. second dĂ©signent des rĂ©alitĂ©s abstr.] L'intervalle qui sĂ©pare deux nombres premiers consĂ©cutifs a fait l'objet de recherches fructueuses Hist. gĂ©n. sc., t. 3, vol. 2, 1964, p. 15.− [Dans un cont. fig.] Il est instructif de marquer exactement la distance qui sĂ©pare leur point de vue du nĂŽtre Langlois, Seignobos,Introd. Ă©t. hist., 1898, p. 26.V. distance I B 1 a ex. de Taine. ÎČ qqn1de parlais d'une voix basse et prĂ©cipitĂ©e. Ta tĂȘte ne reposait plus au creux de mon Ă©paule. DĂ©jĂ  l'espace infime qui sĂ©parait nos corps Ă©tendus, Ă©tait devenu infranchissable Mauriac,NƓud vip., 1932, p. 65.− [Dans un cont. fig.] En ma qualitĂ© de voltigeur, j'avais sans doute appris le maniement des armes, et j'exĂ©cutais avec assez de prĂ©cision les trois ou quatre mouvements principaux de l'exercice Ă  feu. Mais de lĂ  aux devoirs du capitaine, il y a toute la distance qui sĂ©pare l'Ă©lĂšve du maĂźtre Reybaud,J. Paturot, 1842, p. 169.V. oublier I C ex. de Sandeau. Îł qqn1de repartons. Dix kilomĂštres seulement nous sĂ©parent de Bambio. Nous les ferons sans peine Gide,Voy. Congo, 1927, p. 739.Il quitta Valbuisson un peu avant dix heures pour franchir les neuf kilomĂštres qui le sĂ©paraient de Claquebue AymĂ©,Jument, 1933, p. 96.d [Le suj. dĂ©signe une rĂ©alitĂ© qui occupe une fraction de l'espace] α deux chambres Ă©taient sĂ©parĂ©es par un petit salon G. Leroux,Parfum, 1908, p. 42.Des Ă©tendues qui sĂ©paraient le Mississipi de la Californie, on ignorait tout Lefebvre,RĂ©vol. fr., 1963, p. 4.− [Dans un cont. fig.] Que dire de la double spĂ©cialitĂ© qui consiste Ă  prendre en considĂ©ration la musique en soi, si l'on est acousticien, et, si l'on est musicien, Ă  avoir une compĂ©tence objective en acoustique? Double spĂ©cialitĂ© qui permet d'aborder le no man's land qui sĂ©pare l'art et la technique Schaeffer,Rech. mus. concr., 1952, p. 116. ÎČ qqn1de pour JosĂ©phine, voilĂ  l'histoire de ma vie. J'agis pour arriver prĂšs de toi; je me meurs pour t'approcher. InsensĂ©! Je ne m'aperçois pas que je m'en Ă©loigne ... Que de pays, que de contrĂ©es nous sĂ©parent! NapolĂ©on Ier, Lettres JosĂ©ph., 1796, p. 23.J'assistai donc ... Ă  la bataille de Malplaquet; seulement, au lieu de me trouver d'un cĂŽtĂ© du ruisseau qui sĂ©parait les deux armĂ©es, je me trouvais de l'autre Dumas pĂšre, Fille du rĂ©gent, 1846, ii, 11, p. 196.♩ [Le suj. dĂ©signe une disposition concernant une rĂ©alitĂ© de l'espace] On sait, aprĂšs la mauvaise expĂ©rience de l'autoroute du Sud, qu'il convient que les grands moyens de liaison soient suffisamment raccordĂ©s Ă  l'environnement pour unir les hommes proches au lieu de les sĂ©parer irrĂ©mĂ©diablement Belorgey,Gouvern. et admin. Fr., 1967, p. 361.− [Dans un cont. mĂ©taph.] Maud attend, tĂ©lĂ©pathiquement liĂ©e Ă  cette femme muette, qui, sĂ©parĂ©e de son ami par des abĂźmes de musique, s'Ă©loigne encore de lui, peut-ĂȘtre, Ă  chaque sanglot de la valse, avec un clairvoyant dĂ©sespoir... Colette, ƒuvres compl., t. 5, L'Envers du music-hall, 1949 [1913], p. 47.− [Dans un cont. fig.] Dans le cours ordinaire de la nature, dit-il, l'action divine, la cause se dĂ©robe Ă  nos regards. Vous et moi nous en prenons notre parti. » Un tel aveu en dit long sur le fossĂ© qui sĂ©pare nos gĂ©nĂ©rations voilĂ  prĂ©cisĂ©ment la seule chose dont nous ne consentions pas Ă  nous accommoder Massis,Jugements, 1923, p. 231.Il ne dit pas Ă  Polia qu'elle est la femme dont il parle, elle ne dit pas Ă  Franciscus qu'elle l'aime, qu'elle est prĂȘte Ă  braver les obstacles qui les sĂ©parent Durry,Nerval, 1956, p. 115. Îł qqn1de un cont. fig.]Je ne sais pas ce qui m'arrive, toujours est-il que je ne reconnais plus ma chambre, que mes pensĂ©es ne me reconnaissent plus. De tous les Ă©vĂ©nements Ă©voquĂ©s par toutes les conversations que j'entends, je suis sĂ©parĂ© par un abĂźme d'indiffĂ©rence J. Bousquet,Trad. du sil., 1936, p. 168.V. abĂźme ex. 33, 34, [Le suj. dĂ©signe une fraction du temps] α nombre de jours qui sĂ©parent deux dates. Plus que l'architecture, la dĂ©coration intĂ©rieure s'est modifiĂ©e durant les vingt-cinq ans qui sĂ©parent les dĂ©buts de la RĂ©volution et la chute de l'Empire HautecƓur,Art sous RĂ©vol. et Emp., 1954, p. 38.V. prĂ©sent2II A 1 ex. de Marrou9. Je suis devenu amateur en diverses choses, je ne me suis fait ni une spĂ©cialitĂ©, ni une autoritĂ©. Et j'ai ainsi laissĂ© fuir les grandes annĂ©es, celles qui sĂ©parent la trentaine de la quarantaine, sans Ă©lever le moindre monumentum car je n'ai pas d'illusions sur mes volumes de dilettante, sans mĂȘme devenir orateur passable ou estimable professeur. Amiel,Journal, 1866, p. 220.− [Le compl. d'obj. dĂ©signe des rĂ©alitĂ©s considĂ©rĂ©es du point de vue de leur date d'apparition] Le MĂ©decin malgrĂ© lui Ă©tait couplĂ© Ă  Avignon avec la Garde-Malade, d'Henri Monnier. Deux siĂšcles de distance sĂ©paraient les textes qui constituaient pourtant un unique spectacle SerriĂšre, 1959, p. 126.− [Le suj. dĂ©signe un mouvement dĂ©fini par sa durĂ©e] Dans une Ă©poque oĂč l'essentiel de l'action de guerre, c'est-Ă -dire de destruction, passe Ă  la force aĂ©rienne, il serait difficile d'imaginer l'avenir de l'Angleterre, si la France, qui en est sĂ©parĂ©e par quelques minutes de vol, cessait d'ĂȘtre son alliĂ©e De Gaulle,MĂ©m. guerre, 1954, p. 568. ÎČ qqn1de MendĂšs et moi, que sĂ©paraient vingt ans d'Ăąge mais que rapprochait Ă©troitement une Ă©gale passion des lettres, de la bohĂȘme et du cafĂ© Courteline,Boubouroche, 1893, prĂ©f., pp. 7-8. Îł qqn1de prĂ©liminaires furent trĂšs-longs, et je comptais les minutes qui me sĂ©paraient encore du moment de ma dĂ©livrance. Enfin le signal se fit entendre. À titre de laurĂ©at de philosophie, mon nom fut appelĂ© le premier Fromentin,Dominique, 1863, p. 128.La durĂ©e des rengagements ... ne doit pas ĂȘtre supĂ©rieure au temps qui sĂ©pare la candidate de la limite d'Ăąge Lubrano-Lavadera,LĂ©gisl. et admin. milit., 1954, p. 146.f [Le suj. dĂ©signe un phĂ©nomĂšne, un fait considĂ©rĂ© du point de vue de sa situation temporelle dans une sĂ©rie de phĂ©nomĂšnes ou de faits] Une sĂ©rie de systĂšmes nuageux ... sĂ©parĂ©s par des Ă©claircies Maurain,MĂ©tĂ©or., 1950, p. 137.PoussĂ©es rĂ©cidivantes, sĂ©parĂ©es d'accalmies complĂštes Ravault, Vignon,Rhumatol., 1956, p. 542.g Au fig. α [Dans la relation entre pers.]− [Le suj. dĂ©signe une caractĂ©ristique phys.] Beethoven est ... prisonnier ... d'une incurable surditĂ© qui le sĂ©pare des autres hommes tout autant qu'un mur Ă©pais et des barreaux Dumesnil,Hist. théùtre lyr., 1953, p. 114.− [Le suj. dĂ©signe un sentiment ou un fait Ă  l'orig. d'un sentiment] Haine, discorde qui sĂ©pare deux personnes. À ces autoroutes de restructuration et de pĂ©nĂ©tration devrait donc ĂȘtre accordĂ©e la prioritĂ©. Elles doivent permettre de rapprocher des villes voisines que leurs fonctions sĂ©parent, par exemple comme Nancy et Metz AmĂ©n. terr., 1964, p. 17.À dĂ©fendre ensemble les mĂȘmes valeurs, les hommes apprennent Ă  se mieux connaĂźtre et aussi Ă  s'estimer, Ă  devenir conscients de ce qui les unit ou les sĂ©pare. Ceux qui dĂ©tiennent le savoir s'enrichissent au contact de ceux qui ont une expĂ©rience plus dure, plus Ăąpre, plus douloureuse de la vie quotidienne CacĂ©rĂšs,Hist. Ă©duc. pop., 1964, p. 6.[P. mĂ©ton. de l'obj.] L'antipathie fondamentale qui sĂ©pare si profondĂ©ment la philosophie moderne d'avec l'ancienne Comte,Philos. posit., t. 4, 1893 [1839], p. 237. ÎČ [Dans la relation entre un homme et une femme] Cette femme que j'aime, continua don Inigo avec exaltation, cette femme de qui me sĂ©parent les lois et les prĂ©jugĂ©s du monde, j'ai jurĂ© de la conquĂ©rir et de la faire mienne... Ponson du Terr.,Rocambole, t. 3, 1859, p. 362.Lewis a serrĂ© contre lui une femme toute neuve. ... mais je ne savais pas que ça pouvait ĂȘtre si bouleversant de faire l'amour. Le passĂ©, l'avenir, tout ce qui nous sĂ©parait mourait au pied de notre lit rien ne nous sĂ©parait plus Beauvoir,Mandarins, 1954, p. 328. Îł [Dans la relation entre une pers. et elle-mĂȘme] Son acte n'appartenait qu'Ă  elle. C'est moi qui le veux. » C'Ă©tait sa volontĂ© qui Ă©tait en train de s'accomplir, plus rien ne la sĂ©parait d'elle-mĂȘme. Elle avait enfin choisi. Elle s'Ă©tait choisie Beauvoir,InvitĂ©e, 1943, p. 418.2eSection. Empl. − Se sĂ©parer enA. − 1. [Le suj. dĂ©signe un objet, un matĂ©riau] Se couper, se casser, se dĂ©chirer en deux, en plusieurs morceaux. La cire est une substance vĂ©gĂ©tale, sui generis, rĂ©coltĂ©e par les abeilles .... À l'Ă©tat rĂ©cent, elle est tenace et cassante; elle se sĂ©pare en morceaux lorsqu'on la frappe Kapeler, Caventou,Manuel pharm. et drog., t. 1, 1821, p. 198.Chacun tira de son cĂŽtĂ© ... puis ... le manuscrit qui leur servait de trait d'union physique, termina la lutte ... en se sĂ©parant de lui-mĂȘme en deux parties Ă©gales Maupass.,Dr H. Gloss, 1893, p. 153.2. [Le suj. dĂ©signe un objet, une masse composĂ©e d'Ă©lĂ©ments libres les uns par rapport aux autres] Se diviser en deux parties qui s'Ă©cartent l'une de l'autre. Le rideau de la scĂšne se sĂ©pare en deux Laforgue,Moral. lĂ©gend., 1887, p. 61.Dans le silence de la nuit, on n'entendait plus que le bruit de la houle qui se sĂ©parait contre l'Ă©trave Montherl.,Bestiaires, 1926, p. 581.− [P. mĂ©ton.] Constituer deux parties qui s'Ă©cartent l'une de l'autre. Les Ă©lĂ©ments du liquide que rencontre l'avant du corps se sĂ©parent pour glisser sur le solide de part et d'autre PainlevĂ©,RĂ©sist. fluides non visqueux, 1930, p. 52.La nuit cachait les sentiers, mais j'avais fermĂ© mes paupiĂšres et les buissons se sĂ©paraient devant moi J. Bousquet,Trad. du sil., 1935, p. 35.B. − 1. CHIM., PHYS. [Le suj. dĂ©signe une substance, une particule de matiĂšre] Se dissocier, se dĂ©composer en ses constituants. L'huile Ă©mulsionnĂ©e placĂ©e dans un champ Ă©lectrique se sĂ©pare en ses deux constituants Chartrou,PĂ©troles natur. et artif., 1931, p. 76.Le noyau d'uranium se sĂ©parait en deux fragments lĂ©gers aprĂšs la capture d'un neutron Hist. gĂ©n. sc., t. 3, vol. 2, 1964, p. 350.2. [Le suj. dĂ©signe un ensemble d'objets, de pers.] Constituer deux, plusieurs sous-ensembles Ă©ventuellement regroupĂ©s par catĂ©gories. Nous sommes ... maintenant en face d'une vĂ©ritable sociĂ©tĂ© enfantine. Elle fait bloc il est assez rare que le groupe de jeu se sĂ©pare en sous-groupes, cela n'arrive guĂšre d'une maniĂšre notable que chez les filles Jeux et sports, 1967, p. 121.C. − 1. Se subdiviser, se ramifier selon le mode spĂ©cifiĂ© par le compl. prĂ©p.. Ici, la grande rue unique se sĂ©pare en fourche devant la mairie et forme deux autres rues la localitĂ© est un vaste y irrĂ©guliĂšrement ourlĂ© de façades basses Barbusse,Feu, 1916, p. 72.Devant la fenĂȘtre un figuier se sĂ©pare en deux branches tortes Giono,Colline, 1929, p. 138.2. Se diversifier, se diffĂ©rencier. La nature se sĂ©pare, et se ramifie en quelque sorte; elle perfectionne son ouvrage et divise les sexes Laclos,Éduc. femmes, 1803, p. 436.II. − Se sĂ©parer de qqc./de qqn; se sĂ©parer l'un de l'autre, les uns des autres. Mettre une certaine distance entre soi et quelque chose ou quelqu'un; cesser de constituer un tout avec quelque chose ou quelqu' − [Corresp. Ă  supra 1reSection II A]1. Empl. pronom. le plus souvent rĂ©ciproquea [Le suj. dĂ©signe des choses] α S'Ă©carter, se disjoindre l'un de l'autre, les uns des autres. Toutes les voix se mĂȘlaient, se sĂ©paraient, se rejoignaient encore pour dire des paroles trĂšs simples, des paroles qui cĂ©lĂ©braient des idĂ©es trĂšs naĂŻves l'espoir, la confiance, la certitude obstinĂ©e du bonheur en dĂ©pit des tempĂȘtes Duhamel,Suzanne, 1941, p. 104.V. sĂ©paration II A 2 c ÎČ p. mĂ©taph. ex. de Murger.− LittĂ©r. Cette heure trouble oĂč les jours se sĂ©parent de la nuit, oĂč l'ombre se dĂ©pose dans les vallĂ©es de la terre, oĂč le ciel s'Ă©claire, oĂč tout est comme un vase qu'on a longtemps agitĂ© et qui maintenant va avoir son repos et sa clarification Giono,Eau vive, 1943, p. 114. ÎČ Au fig. Diverger. Il m'arrivait, tout seul, Ă  la tombĂ©e du jour, de regarder les voitures suivre l'une et l'autre de ces deux routes. − AprĂšs s'ĂȘtre presque effleurĂ©es, elles se perdaient vers des directions contraires. Ainsi s'Ă©taient sĂ©parĂ©es nos destinĂ©es, et pour toujours Bourget,Disciple, 1889, p. 181.b [Le suj. dĂ©signe des pers.] α Se quitter en prenant congĂ© l'un de l'autre. Se sĂ©parer pour la nuit. La retraite sonnait; on se sĂ©para, bien contents de s'ĂȘtre revus, en se promettant de revenir le lendemain manger la soupe ensemble paysan, t. 2, 1870, p. 211.Mes enfants, ils faut aller dormir. Hubert protesta qu'on ne pouvait se sĂ©parer sans avoir rien dĂ©cidĂ© Mauriac,NƓud vip., 1932, p. 178.[Avec attribut du suj.] Quand je pris congĂ© d'elle, je surpris dans ses yeux une expression de haine et de fureur qui me fit trembler. Nous nous sĂ©parĂąmes ennemis Balzac,Gobseck, 1830, p. 428.− En partic. [Le suj. dĂ©signe un ensemble de pers. rĂ©unies pour une fonction partic.] Interrompre ses travaux, cesser de tenir sĂ©ance, se disperser. Le prĂ©fet, par un arrĂȘtĂ© motivĂ©, dĂ©clare la rĂ©union illĂ©gale, prononce la nullitĂ© des actes, prend toutes les mesures nĂ©cessaires pour que l'assemblĂ©e se sĂ©pare immĂ©diatement Bacquias,Cons. gĂ©n. et cons. arrondiss., 1934, p. 54. ÎČ Se quitter, s'Ă©loigner l'un de l'autre pour une pĂ©riode plus ou moins longue. Lorsqu'on se sĂ©pare, Dieu seul sait combien de temps doit durer l'absence Dumas pĂšre, AngĂšle, 1834, ii, 1, p. 133.V. joindre I B 3 ex. de Laclos. Îł S'installer Ă  l'Ă©cart l'un de l'autre; prendre la dĂ©cision de vivre chacun de son cĂŽtĂ©. Il y a toujours un moment oĂč il faut se sĂ©parer, parce que les vieux et les jeunes ne sont pas faits pour rester ensemble Maupass.,Une Vie, 1883, p. 256.Ces troupes dĂ©vorantes ont besoin de larges disponibilitĂ©s d'espace. ... il faut se sĂ©parer pour vivre; Abraham et Loth vont paĂźtre leurs troupeaux vers les points opposĂ©s de l'horizon Vidal de La Bl., Princ. gĂ©ogr. hum., 1921, p. 36.− En partic. [L'action implique la rupture d'un lien entre un homme et une femme] Cesser de, renoncer Ă  vivre ensemble. Ils rirent pour ne pas pleurer, s'embrassĂšrent, et se sĂ©parĂšrent, les larmes aux yeux. Jamais ils ne s'Ă©taient aimĂ©s autant qu'en se sĂ©parant Rolland, Amies, 1910, p. 1183.Louise, il faut nous sĂ©parer. Je suis obligĂ© de quitter la France et de renoncer Ă  nos projets. Soyez heureuse et pardonnez-moi. Adieu Flers, Caillavet,M. Brotonneau, 1923, ii, 2, p. 12.2. Qqn1se sĂ©pare de qqn2/ de α Quitter, physiquement ou moralement, son milieu habituel; s'en Ă©loigner, rompre avec lui. J'ai, moi aussi, mes caprices, ma tristesse, mon appĂ©tit inĂ©gal, mes heures de retraite rĂȘveuse oĂč je me sĂ©pare du monde Colette,Dialog. bĂȘtes, 1905, p. 10.V. part1II B 3 c ex. de Chateaubriand10. Les garçons du village interviennent dĂšs que le prĂ©tendant obtient l'entrĂ©e de la maison si le fiancĂ© est du pays un festin plus ou moins copieux les rĂ©unit une derniĂšre fois, c'est l'enterrement de la vie de garçon », le dĂźner d'adieu » offert par celui qui se sĂ©pare du groupe d'Ăąge. Menon, LecottĂ©,Vill. Fr., 2, 1954, p. 26.− Se sĂ©parer en pensĂ©e. Bien que le dĂ©mĂ©nagement n'ait pas Ă©tĂ© commencĂ©, je me sĂ©pare en pensĂ©e de cette ville oĂč plus rien ne m'arrivera oĂč il n'est plus temps que l'affreuse peine de vivre recule dĂ©sormais devant moi Bousquet,Trad. du sil., 1936, p. 217. ÎČ P. anal., VÉN. [Le suj. dĂ©signe un cerf] Quitter sa harde d'apr. VĂ©n. 1974. b Quitter son conjoint, son compagnon; cesser de vivre avec lui. Dans les quelques mois qui lui restaient Ă  vivre, il se sĂ©para de sa femme, lui pardonna une infidĂ©litĂ© et se rĂ©concilia avec elle BĂ©guin, Âme romant., 1939, p. 23.Regarde-moi j'ai vieilli, j'ai passĂ© deux ans en taule, je me suis sĂ©parĂ© de Jessica et je mĂšnerai cette drĂŽle de vie perplexe, jusqu'Ă  ce que les copains se chargent de me libĂ©rer Sartre,Mains sales, 1948, 7etabl., p. 248.c P. anal., POL. Rompre une association, une alliance avec un partenaire; reprendre son indĂ©pendance par rapport Ă  lui. Puisque l'État, rompant les liens du Concordat, se sĂ©parait de l'Église, il eĂ»t dĂ», comme consĂ©quence naturelle, lui laisser son indĂ©pendance... Pie x,Encyclique Vehementer, 1906ds Rec. textes hist., p. 100.3. Au fig. Qqn/qqc. se sĂ©pare de qqn/ diffĂ©rencier, se distinguer, se dĂ©marquer α [Le suj. et le compl. dĂ©signent des pers.] Comment ne voyez-vous pas combien vous faites fausse route quand vous voulez instituer la lutte de classe et prĂ©parer la rĂ©volution? C'est sur ce point que je me sĂ©pare nettement de vous... Clemenceau,Discours, 1884ds Fondateurs 3eRĂ©publ., p. 274.Jules Guesde ... se sĂ©pare ouvertement de JaurĂšs dans la grande campagne engagĂ©e devant la France et devant l'Europe pour la justice et pour la vĂ©ritĂ© Clemenceau,Vers rĂ©paration, 1899, p. 35. ÎČ [Le compl. dĂ©signe le fait, l'attitude qui motive l'action] La jeune fille sait par sa conduite se garantir, et par quelques mots bien placĂ©s, par des riens, se sĂ©parer des sottises de sa mĂšre Sainte-Beuve,Nouv. lundis, t. 2, 1862, p. 184.Il cracha dans le cuveau de l'AdĂ©laĂŻde, mais Ă  blanc, simplement pour affirmer qu'il se sĂ©parait des mĂ©thodes de sa femme AymĂ©,Jument, 1933, p. 268.b α [Le suj. et le compl. dĂ©signent des choses] L'opĂ©ration [d'analyse] consiste Ă  dĂ©couvrir ... les traits communs qui appartiennent Ă  toutes les Ɠuvres d'art, en mĂȘme temps que les traits distinctifs par lesquels les Ɠuvres d'art se sĂ©parent des autres produits de l'esprit humain Taine,Philos. art, t. 1, 1865, p. 14.Ces brĂšves formules, en apparence si anodines ... sont en quelque sorte le symbole de l'ancien rĂ©gime, le point oĂč se sĂ©parent avec le plus de nettetĂ© la nouvelle et l'ancienne conception du roman Sarraute,Ère soupçon, 1956, p. 108. ÎČ [Le suj. et le compl. dĂ©signent des Ă©poques envisagĂ©es quant Ă  leur contenu] Aujourd'hui se cherche et tend Ă  se sĂ©parer d'hier, mais sans trouver encore le principe de son identitĂ© Arts et litt., 1936, p. 42-5.4. En partic. Qqn se sĂ©pare de qqn/ [Le compl. dĂ©signe une pers.] Se sĂ©parer d'un collaborateur, d'un subalterne. Cesser de faire appel aux services de quelqu'un, le congĂ©dier. Dans une troupe oĂč un directeur sait provoquer l'esprit de recherche, un contremaĂźtre du plateau sera touchĂ© de voir un jeune comĂ©dien se former aux exigences concrĂštes et rigoureuses de son propre mĂ©tier. Sinon, il faut se sĂ©parer du contremaĂźtre Vilar,Tradition théùtr., 1963, p. 113.b α [Le compl. dĂ©signe une chose] Se dĂ©faire de, ne pas garder quelque chose Ă  quoi l'on tient. Madame de Bonmont se leva et prit le bras du comte Davant. − Vous comprenez, je n'aime pas Ă  me sĂ©parer de mes affaires .... Des objets prĂȘtĂ©s courent des risques France,Bergeret, 1901, p. 359.Le soldat pressait sur son cƓur une barre de savon que lui avait offerte FĂ©licie, et refusait de s'en sĂ©parer Van der Meersch,Invas. 14, 1935, p. 167. ÎČ Ă”ter, enlever ce qui gĂȘne. En attendant [d'aller en Égypte], travaillons Ă  nous sĂ©parer des liens qui entravent l'esprit et dĂ©bilitent la santĂ© Delacroix,Journal, 1824, p. 81.B. − [Corresp. Ă  supra 1reSection II B]1. Empl. pronom. rĂ©ciproque. [Le suj. dĂ©signe les composants d'un mĂ©lange; le compl. prĂ©p. prĂ©cise les modalitĂ©s de l'action] Se mettre de part et d'autre, s'isoler l'un de l'autre/les uns des autres. [L'acide carbonique s'unit] Ă  l'ammoniac pour donner du carbonate et du bicarbonate qui se sĂ©parent en cristaux QuĂ©ret,Industr. gaz, 1923, p. 267.Par fusion, le mĂ©lange paraĂźt se produire, mais les deux espĂšces se sĂ©parent au refroidissement Friedel,Cristallogr., 1926, p. 549.2. Qqc. se sĂ©pare de qqc.[Le suj. dĂ©signe une substance, le compl. d'obj. indir. le milieu dont elle est issue] ApparaĂźtre Ă  partir de, ĂȘtre issu de. Les silicates qui se sont sĂ©parĂ©s du magma sont, pour la plupart, de composition variable Niggli,Loi phases minĂ©r. et pĂ©trogr., t. 2, 1938, p. 50.− [Sans compl. d'obj. indir.; avec compl. prĂ©p. prĂ©cisant l'Ă©tat dans lequel la substance apparaĂźt] DĂšs qu'un Ă©chauffement aura restituĂ© aux atomes de carbone une certaine mobilitĂ©, ils se sĂ©pareront de la ferrite sous forme de carbure Encyclop. 11968, p. 153a, acier.C. − [Corresp. Ă  supra 1reSection II C] Se sĂ©parer de qqn par quelque chose comme barriĂšre entre soi et quelqu'un d'autre. Il y aurait un immense inconvĂ©nient Ă  nous couper ainsi toutes les sources poĂ©tiques du passĂ©, et Ă  nous sĂ©parer par notre langage des simples qui adorent si bien Ă  leur maniĂšre Renan,Avenir sc., 1890, p. 476.REM. SĂ©parant, -ante, part. prĂ©s. en empl. adj.,vieilli. Qui sĂ©pare; qui a pour fonction ou pour effet de sĂ©parer. a [Corresp. Ă  supra 1reSection II B] α Anat. Synon. vieilli de constante uniformitĂ© de la matiĂšre sĂ©parĂ©e [le fluide sĂ©crĂ©tĂ©], la grande diffĂ©rence qu'elle prĂ©sente souvent avec la matiĂšre sĂ©parable [le fluide nourricier gĂ©nĂ©ral], prouve suffisamment que l'organe sĂ©parant doit avoir une structure constante, que les pores Ă  travers lesquels passe la sĂ©crĂ©tion sont toujours les mĂȘmes; en un mot, qu'ils sont organiques Cuvier,Anat. comp., t. 5, 1805, p. 206. ÎČ Au fig. Qui isole, qui met Ă  part. Cet esprit de communautĂ© est Ă  la fois sĂ©parant et unifiant. Il sĂ©pare dans la mesure oĂč il affirme l'originalitĂ©, l'autonomie de la communautĂ©, en face des autres groupements l'Islam contre l'infidĂšle. Il unit dans la mesure oĂč il fait jaillir une flamme de religion pure Philos., Relig., 1957, p. 44-2.b [Corresp. Ă  supra 1reSection II C] Qui s'interpose, qui isole en s'interposant. P. mĂ©taph. Augustin ne savait plus qui devançait, qui Ă©tait devancĂ©, de son cƓur ou de la musique, qui s'exprimait de lui ou d'elle, des grands thĂšmes interprĂ©tants ou de l'interprĂ©tĂ© qui Ă©tait lui-mĂȘme tant la lame de personnalitĂ© sĂ©parante se montrait traversable, tant le jeu de ses propres mouvements passionnĂ©s glissait clair et facile, sur la surface huilĂ©e des sons MalĂšgue,Augustin, t. 2, 1933, p. 190.Prononc. et Orth. [sepaʀe], il sĂ©pare [-paʀ]. Ac. 1694, 1718 se-; dep. 1740 sĂ©-. Étymol. et Hist. A. Trans. 1. a 1314 faire cesser d'ĂȘtre ensemble ou de former un tout » separer les choses conjointes Henri de Mondeville, Chirurgie, Ă©d. A. Bos, n o563; 1655 cynĂ©g. separer les questes Salnove, La Venerie Royale, Paris, A. de Sommaville, p. 33; b 1314 mettre Ă  part les Ă©lĂ©ments diffĂ©rents d'un tout hĂ©tĂ©rogĂšne » ils sont descontinuees et separees Henri de Mondeville, op. cit., n o1636; c 1629 [1rereprĂ©sentation] considĂ©rer Ă  part, distinguer » Mairet, Sophon., III, 1 ds LittrĂ©; d 1674 faire un tri entre des objets prĂ©sentant des caractĂšres diffĂ©rents » du bon or je separe le faulx Boileau, Art poetique, Ă©d. Ch. H. Boudhors, IV, 233; 2. a ca 1330 Ă©loigner de, distinguer de » Guillaume de Digulleville, Pelerinage Vie hum., 5946 ds b 1375-79 mettre Ă  une certaine distance l'un de l'autre dans l'espace » sans oster ne separer d'avec la mere Jean de Brie, Bon Berger, 90, ibid.; c 1549 Ă©tablir une diffĂ©rence entre » ici classer par une opĂ©ration de l'esprit » Est.; 1797 en parlant de pers. les distinguer » SĂ©nac de Meilhan, ÉmigrĂ©, p. 1170 deux personnes que je me plais Ă  ne pas sĂ©parer dans mon affection; d 1552 mettre fin Ă  une bonne entente, Ă  l'union » Est.; e 1559 s'interposer entre deux adversaires » la nuict ... les [adversaires] separa Amyot, Pyrrh., 66 ds LittrĂ©; f 1697 prononcer une sentence d'interdiction » sĂ©parer qqn des sacrements Racine, Hist. Port. Roy., 2epart., ibid.; 3. a 1667 constituer un obstacle moral entre deux personnes, deux choses » Id., Andromaque, II, 5, 663; b 1690 constituer une division, une limite entre deux surfaces » Fur.; c 1799 constituer un obstacle, isoler » la honte ... la sĂ©para du reste du monde Cottin, Cl. d'Albe, p. 195; d 1817 former une barriĂšre protectrice » StaĂ«l, Consid. RĂ©vol. fr., t. 1, p. 381 quelques gardes nationaux la sĂ©paraient seuls de la populace. B. Pronom. 1. a 1398 s'Ă©carter » la taie de dessus se sĂ©pare MĂ©nagier, Ă©d. G. E. Brereton et J. M. Ferrier, p. 272, ligne 7; b 1672 cesser d'ĂȘtre liĂ© Ă  » SĂ©vignĂ©, Corresp., Ă©d. R. DuchĂȘne, t. 1, p. 547; c 1690 se diviser » la Seine se sĂ©pare en deux en cet endroit-lĂ  Fur.; 2. a 1609 aller chacun de son cĂŽtĂ© » Malherbe, PoĂ©sies, XXXII, 18 ds Ɠuvres compl., Ă©d. L. Lalanne, t. 1, p. 135; b 1635 en parlant d'un couple, cesser de vivre ensemble » Monet; c 1691 se disperser en parlant d'une foule, d'une assemblĂ©e, etc. » Racine, Athalie, III, 7, 1102; d 1718 de deux adversaires cesser de se battre » Dancourt, DĂ©route du pharaon, sc. 25 ds LittrĂ©; 3. a 1635 dĂ©cider unilatĂ©ralement de cesser de vivre avec son conjoint » Monet; b 1704 s'Ă©loigner de quelque chose, prendre une certaine distance » sĂ©parons nous du monde Bourdal., Serm. 17edim. aprĂšs la PentecĂŽte, Dominic., t. IV, p. 73 ds LittrĂ©; c 1798 cynĂ©g. Ac.; d 1823 donner congĂ© Ă  un employĂ© » Las Cases, MĂ©mor. Ste-HĂ©lĂšne, t. 2, p. 52 il fallut nous sĂ©parer de huit domestiques anglais. Empr. au lat. mettre Ă  part, distinguer », comp. de se- prĂ©f. marquant la sĂ©paration et de parare prĂ©parer, arranger ». FrĂ©q. abs. littĂ©r. 6 823. FrĂ©q. rel. littĂ©r. xixes. a 12 332, b 8 763; xxes. a 7 852, b 9 073.
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il suffit d un mot pour qu elles se séparent
Lesreligions et la question de la formation des enseignants. 4 thoughts on “ Les religions relient-elles les hommes ou les sĂ©parent-elles ? Antoine SavĂšre 24 fĂ©vrier 2015 Ă  01:21. Il me semble que le problĂšme que pose le stage proposĂ© par l’inspection gĂ©nĂ©rale ne porte pas le moins du monde sur le contenu mais uniquement sur une question de destination.
français arabe allemand anglais espagnol français hébreu italien japonais néerlandais polonais portugais roumain russe suédois turc ukrainien chinois anglais Synonymes arabe allemand anglais espagnol français hébreu italien japonais néerlandais polonais portugais roumain russe suédois turc ukrainien chinois ukrainien Ces exemples peuvent contenir des mots vulgaires liés à votre recherche Ces exemples peuvent contenir des mots familiers liés à votre recherche Il suffit, pour les fins de l'art. Il suffit, pour ce matin. Il suffit, pour s'en convaincre, de regarder l'industrie pharmaceutique. Il suffit, pour cela, de sélectionner les ordinateurs et l'entité destination. It suffices for this, select the computers and the destination entity. La troisiÚme leçon est qu'il suffit, pour changer le monde, d'une poignée d'individus dévoués et animés par un idéal. The third lesson is that even a handful of committed people with vision have the power to change the world. Il suffit, pour s'en convaincre, de regarder les résultats des élections partielles d'hier. We need only look at the results of yesterday's byelections for confirmation of this. Il suffit, pour s'en convaincre, d'examiner les dossiers de transport du grain vers un grand nombre de terminaux pendant la campagne en cours. For further proof we need only to look at the records or the grain shipments to many terminals in this crop year. Il suffit, pour s'en convaincre, de penser aux huit derniers mois de gestion gouvernementale. One only has to look at the last eight months of government for evidence of such. Il suffit, pour s'en convaincre, de se rappeler le jugement initial rendu le 30 août 2000. I need only give the initial judgment of August 30, 2000 to relay my point. Il suffit, pour l'établir, de regarder une carte. Il suffit, pour s'en persuader, d'examiner l'ordre du jour de la session qui nous est présenté. For evidence, just look at the Order of Business for the Session before us. Il suffit, pour mieux comprendre, de se pencher sur quelques événements marquants de ces derniÚres années. A quick look at some salient events of the last few years offers valuable insight. Il suffit, pour cela qu'elle en ait la volonté. Il suffit, pour s'en rendre compte, de consulter Internet. Il suffit, pour comprendre cela, de comparer la nature du Conseil et celle du Parlement. To see this, one just has to compare the nature of the Council, for instance, with that of Parliament. Il suffit, pour s'en convaincre, de penser au systÚme de soins médicaux gratuits mis en vigueur à l'époque. One good example is the free medical care system enforced in wartime. Dans la pratique, il suffit, pour respecter lesdits principes, de choisir les objectifs avec soin et d'une maniÚre réfléchie. In practice, this adherence to the principles boils down to a careful and considerate selection of targets. Il suffit, pour utiliser le filtre, de s'enregistrer sur. Il suffit, pour ce faire, d'apprendre 15 mots par jour. Il suffit, pour ajouter un contact, d'un simple clic. Aucun résultat pour cette recherche. Résultats 176714. Exacts 192. Temps écoulé 2693 ms. Documents Solutions entreprise Conjugaison Synonymes Correcteur Aide & A propos de Reverso Mots fréquents 1-300, 301-600, 601-900Expressions courtes fréquentes 1-400, 401-800, 801-1200Expressions longues fréquentes 1-400, 401-800, 801-1200
Épreuvetant redoutĂ©e, qui lance les Ă©preuves du Bac. Voici les corrigĂ©s de philosophie, premiĂšre Ă©preuve passĂ©e ce jeudi par les candidats des sĂ©ries gĂ©nĂ©rales et technologiques au Bac "Langage" dĂ©signe en toute rigueur la facultĂ© qu'a l'homme d'exprimer ses pensĂ©es Ă  l'aide de signes articulĂ©s. Mais aussi tout systĂšme de signes utilisĂ© Ă  cette fin, voire la maniĂšre d'user d'un tel systĂšme comme dans l'expression "langage ordinaire". Le sujet met en jeu ces deux derniers sens du terme "langage". I - Le langage permet la communication et permet donc le rapprochement entre les hommes. Est-ce vrai ? 1. Le langage, un moyen de communication ? Peu de choses nous sont aussi familiĂšres que le langage. Aussi loin que nous nous souvenons, nous parlons. Ne dĂ©finit-on pas l'homme comme homo loquens ? Nous recourons sans cesse au langage ; mais nous ne lui prĂȘtons pas d'attention pour autant. Car ce n'est pas le langage qui importe mais ce que nous avons Ă  dire. Le langage est comme un outil plus ou moins efficace. Il se rappelle Ă  nous lorsqu'il n'exprime pas correctement notre opinion. En revanche, lorsqu'il l'exprime correctement, nous l'oublions. Le langage est donc un outil de communication. Le langage permet de communiquer. Il permet de transmettre des informations. La chose est Ă©vidente. Et pourtant, conclure que le langage est seulement un moyen de communication est peut-ĂȘtre hĂątif ! N'y a-t-il pas d'autres usages du langage que ceux de la communication ? Qu'en est-il du monologue intĂ©rieur ? Consiste-t-il lui aussi Ă  se communiquer une information ? Il y a lĂ  un usage du langage qui n'implique pas transmission d'information. D'autre part, on peut aussi communiquer sans langage. Qu'est-ce que communiquer ? Communiquer, c'est transmettre une ou des informations. On a alors transfert d'un message et utilisation de ce message. Le champ de la communication est plus vaste que le champ du langage. La cybernĂ©tique Ă©tudie certaines formes de communication sans langage. La cybernĂ©tique est la thĂ©orie qui Ă©tudie les mĂ©canismes d'autorĂ©gulation d'un systĂšme artificiel machine ou vivant systĂšme de rĂ©trocontrĂŽle ou feed-back. Exemple la machine Ă  vapeur ou le thermostat. La transmission de l'information consiste Ă  donner un ordre ! Il s'agit d'in-former changer la forme, agir sur,...et faire rĂ©agir. L'informatique ne procĂšde pas autrement. Quand elle a recours au langage binaire 0 et 1. 1 dĂ©clenche une impulsion Ă©lectrique. 0 ne dĂ©clenche pas d'impulsion Ă©lectrique. 2 Langage et communication ne sont pas identiques Etude du texte de Benveniste "Communication animale et langage humain". 1Ăšre diffĂ©rence Ă©noncĂ©e par Benveniste entre langage et communication La communication peut d'abord ĂȘtre caractĂ©risĂ©e par sa limitation. Le message ne suscite pas une rĂ©ponse mais une conduite. Et cette conduite doit ĂȘtre rigoureusement distinguĂ©e de la rĂ©ponse. Pour l'homme, la conduite tient souvent lieu de rĂ©ponse Ne pas rĂ©pondre, c'est exprimer son mĂ©contentement. Mais il arrive aussi que la conduite soit dĂ©pourvue de toute signification ! C'est le cas lorsque le message donne un ordre ex. l'officier s'adressant au soldat. Dans ce cas, le message n'attend pas de rĂ©ponse mais une action. Il y a donc lieu de dissocier conduite et rĂ©ponse. Par conduite, il faut entendre "rĂ©action comportementale" ; Le message de l'abeille en fait agir une autre. Il n'y a donc pas circularitĂ© ou Ă©change rĂ©ciproque. Le message ne transite jamais que dans un sens. Cette absence de dialogue interdit toute Ă©laboration commune d'une information. Il n'y a pas d'enrichissement de l'information par le destinataire. " Le dialogue ... condition du langage humain " Si la communautĂ© animale se caractĂ©rise par son "unilatĂ©ralitĂ©" l'absence de rĂ©ponse, c'est donc faute d'une telle circularitĂ© qu'il est inapte Ă  revendiquer le statut de langage. La caractĂ©ristique essentielle est cependant ailleurs " Nous parlons Ă  d'autres qui parlent, telle est la rĂ©alitĂ© humaine " Dans le langage humain, il s'agit sans doute moins de faire agir autrui que de s'adresser Ă  lui et de trouver chez lui un certain "rĂ©pondant", "rĂ©sonnance" ou "Ă©cho" un autre Moi. Autant de raisons qui font qu'il ne me viendrait pas Ă  l'esprit de m'adresser Ă  mon ordinateur. DiffĂ©rence suivante limitation du contenu des messages. Le message ne peut concerner qu'un seul type d'objet. Ceci l'oppose aux contenus illimitĂ©s du langage humain. On peut parler de tout et de rien. L'absence de limitation du contenu est la condition de la crĂ©ativitĂ©. En outre, le symbolisme chez l'abeille " consiste en un dĂ©calque de la situation objective. "Autrement dit, le symbole est une reproduction stricto sens de la rĂ©alitĂ©. Le symbole colle Ă  la rĂ©alitĂ©. Ceci explique le caractĂšre limitĂ© du contenu des messages. A l'inverse, dans le langage humain, le symbole ne colle pas Ă  la rĂ©alitĂ© signifiĂ©e. En effet, il suffit de se souvenir que des symboles diffĂ©rents peuvent signifier la mĂȘme chose la ville lumiĂšre, la capitale de la France, la capitale de la mode, Paris. Pas de rapport nĂ©cessaire entre ce que l'on veut dire et la façon de le dire ! Pour dire quelque chose, il n'y a pas qu'une seule maniĂšre de le dire ! Seul le langage humain comporte une indĂ©pendance du symbole par rapport Ă  son rĂ©fĂ©rent du mot par rapport Ă  la chose. On peut supposer que cette indĂ©pendance relative du symbole explique la possibilitĂ© de parler pour parler sans que l'on soit automatiquement renvoyĂ© Ă  la rĂ©alitĂ© concrĂšte d'une chose dĂ©terminĂ©e. Autrement dit, cela explique la possibilitĂ© de discourir sur des gĂ©nĂ©ralitĂ©s et du dialogue compris comme circularitĂ© du langage. " Le message des abeilles ne se laisse pas analyser " On ne peut le dĂ©composer en Ă©lĂ©ments signifiants. C'est l'entitĂ© le message en son entier qui a un sens. Alors que dans le langage humain, les messages sont eux-mĂȘmes composĂ©s d'Ă©lĂ©ments morphĂšmes mots qui ont eux-mĂȘmes une signification. Ces mots peuvent ĂȘtre rĂ©agencĂ©s autrement pour signifier autre chose. On procĂšde ainsi par combinaison. Si le nombre des combinaisons est illimitĂ©, elles obĂ©issent tout de mĂȘme Ă  des rĂšgles. Ce sont les rĂšgles de syntaxe. On ne combine pas n'importe comment les mots entre eux. Ex "couleur vraie rouge" ne constitue pas une phrase. Les morphĂšmes sont eux composĂ©s d'un nombre limitĂ© d'Ă©lĂ©ments les phonĂšmes. D'une langue Ă  l'autre ce ne sont pas les mĂȘmes. Ne pas les respecter c'est s'exposer Ă  ĂȘtre incompris. En français les sons "p" et "b" sont diffĂ©rents. Ce n'est pas le cas en chinois. Ils sont affaire de convention. Conclusion Le langage diffĂšre de la communication en qu'il procĂšde par symbole et non par signaux. L'animal ne comprend n'interprĂšte pas des symboles ; Il dĂ©code des signaux et rĂ©agit par un comportement conforme. Dans un cas, il y a une part d'initiative personnelle, une marge de libertĂ©, d'innovation. Et dans l'autre cas, il y a l'instinct et de l'automatisme. Analyse de " Le chimpanzĂ© peut Ă©mettre certains sons, il pousse des cris de plaisir ou de peine. Mais ces gestes vocaux demeurent chez lui soudĂ©s Ă  l'Ă©motion. Il ne sait pas en faire un usage indĂ©pendant de la situation dans laquelle ils surviennent. " L'animal est capable d'expression. Mais les signes ne sont pas indĂ©pendants de ce qui est exprimĂ©. Les signes sont le "dĂ©calque" de la rĂ©alitĂ©. Benveniste. Gusdorf lui dit qu'ils sont "soudĂ©s". Le signe et son rĂ©fĂ©rent sont indissociables. Donc l'animal peut recourir le signe seulement sous l'impulsion de l'Ă©motion. L'expression doit ĂȘtre provoquĂ©e par l'Ă©motion. L'initiative de l'expression ne dĂ©pend pas de l'animal. Alors que l'homme peut parler librement du monde. D'autre part, si le signe et son rĂ©fĂ©rent sont indissociables et donc dĂ©pendants dĂšs lors, l'animal ne peut pas choisir la maniĂšre de l'exprimer. Telle Ă©motion provoque automatiquement un signal spĂ©cifique. " L'animal ne connaĂźt pas le signe, mais le signal seulement, c'est-Ă -dire la rĂ©action conditionnelle Ă  une situation reconnue dans sa forme globale, mais non analysĂ©e dans son dĂ©tail. Sa conduite vise l'adaptation Ă  une prĂ©sence concrĂšte Ă  laquelle il adhĂšre par ses besoins, ses tendances en Ă©veil, seuls chiffres pour lui, seuls Ă©lĂ©ments d'intelligibilitĂ© offerts par un Ă©vĂ©nement qu'il ne domine pas, mais auquel il participe. Le mot humain intervient comme un abstrait de la situation. Il permet de la dĂ©composer et de la perpĂ©tuer, c'est-Ă -dire d'Ă©chapper Ă  la contrainte de l'actualitĂ© pour prendre position dans la sĂ©curitĂ© de la distance et de l'absence. " L'animal a affaire Ă  un signal. Ex. le cri d'alarme sĂšme automatiquement la panique au sein du groupe et provoque la fuite. De quelle maniĂšre, ce cri rend-il compte de la situation ? Il ne dĂ©crit pas la situation la prĂ©sence d'un prĂ©dateur dissimulĂ©. Ce cri est tout d'abord une rĂ©action instinctive, impensĂ©e. Ensuite, ce cri ne rend pas compte du dĂ©tail de la situation. Il ne dĂ©crit ni la nature du danger qui est le prĂ©dateur, son nombre combien, sa distance, etc. L'animal a un rapport au monde qui est de l'ordre du vĂ©cu, de l'Ă©prouvĂ© ; Ă  ce titre, il le subit. Le cri de surprise est purement rĂ©actif ; il n'exprime rien sur le monde. L'absence de distance entre le signe et le rĂ©fĂ©rent est source de fusion. L'animal vit dans la "fusion avec" les choses confusion. Il lui manque le filtre des mots qui lui permettrait de tenir le monde Ă  distance. Le signe langage permet de dire la chose absente. Et le signe gĂ©nĂ©rique confĂšre une certaine maĂźtrise du monde. A travers les signes, l'homme se donne un doublet du monde. Parler de sa reprĂ©sentation du monde permet ensuite d'y agir. La communication ne donne pas Ă  l'animal la maĂźtrise du monde. Elle ne lui donne pas un substitut, un symbole abstrait du monde. Le langage abstrait arrache Ă  l'immanence du monde. Nous ne sommes pas immergĂ©s dans le monde. Nous ne nous contentons pas de vivre ; nous existons. Exister, c'est "ĂȘtre hors de". Se tenir en dehors des choses. Pour cela, il faut un point de vue qui surplombe, qui domine les choses. Cette position, c'est le langage qui nous le donne. 3 Le langage est plus riche que la communication Le langage diffĂšre de la communication par le libre jeu de la pensĂ©e. La communication animale les symboles est figĂ©e, soudĂ©e Ă  la chose. Alors que, dans le langage, il y a du jeu, de l'indĂ©terminĂ© l’équivocitĂ© du symbole fait qu'il ne dĂ©signe pas 1 seule chose. On peut mĂȘme assigner un nouveau sens Ă  un symbole mĂ©taphore. Le langage offre ainsi des possibilitĂ©s ou virtualitĂ©s de sens. Le sens existe en puissance et la pensĂ©e l'actualise. C’est-Ă -dire qu'il achĂšve cette dĂ©termination. Un sens est alors choisi. A ce titre, toute comprĂ©hension est interprĂ©tation. La condition du langage en acte, c'est la pensĂ©e ! Comment s'exerce le choix de la pensĂ©e ? Parler, c'est ĂȘtre en mesure de comprendre la relation entre le concept et le rĂ©fĂ©rent. Pour avoir un libre usage du langage, il faut la pensĂ©e. La pensĂ©e est la condition du langage. II- Mais les imperfections du langage sĂ©parent les hommes 1 - Dans quelle mesure le langage semble t-il entachĂ© d'imperfections insurmontables ? Il serait aisĂ© d'allĂ©guer quelques exemples d'ambiguĂŻtĂ© qui rendent alĂ©atoire la communication. Mon voisin qui m'entretient du "sens de l'histoire" veut-il dire que l'histoire progresse dans une certaine direction ? Ou qu'elle a une signification ? Le professeur de philosophie qui fait cours sur l'irrĂ©versibilitĂ© du temps dĂ©plore-t-il, ce faisant, la perte de sa jeunesse, ou la stagnation des nuages ? De mĂȘme j'ai souvent l'impression que les "mots de la tribu" MALLARME sont inaptes Ă  rendre accessible Ă  autrui mon expĂ©rience privĂ©e. Comme si je pouvais seul comprendre exactement ce que je veux dire en geignant "j'ai mal aux dents". Inversement, on peut craindre que l'expression d'un contenu de pensĂ©e scientifique soit rendue impossible par le flou et l'absence de rigueur des rĂšgles grammaticales. Un Ă©noncĂ© comme "tous les carrĂ©s ronds ont cinq angles", en dĂ©pit de son caractĂšre d'aberration logique, est grammaticalement correct. 2 - Comment peut-on y remĂ©dier ? Une deuxiĂšme partie pourrait s'interroger sur les moyens de remĂ©dier Ă  ces imperfections. Peut-ĂȘtre en effet ne sont-elles pas absolument inĂ©vitables ! On pourrait ainsi faire allusion aux efforts de FREGE pour "rationaliser la langue en fonction des exigences de la logique". Cependant, SAUSSURE avait dĂ©jĂ  remarquĂ© que la langue est la moins rĂ©formable des institutions sociales "l'inertie de la masse parlante" opposant un obstacle insurmontable aux initiatives rĂ©formatrices. D'oĂč la tentation d'une solution radicale l'invention d'une langue parfaite dans laquelle chaque terme serait dotĂ© d'un sens fixe et univoque. Cependant, bien des annĂ©es avant que LEIBNIZ ne consume une grande partie de sa vie Ă  la tentative infructueuse de construction d'une langue parfaite, DESCARTES avait montrĂ© dans une lettre Ă  MERSENNE que ce projet Ă©tait utopique, et "bon Ă  proposer au pays des romans". 3 - Comment repenser le statut des imperfections du langage ? Il resterait possible, dans une troisiĂšme et derniĂšre partie, de reconsidĂ©rer la valeur Ă  accorder aux imperfections logiques du langage. Peut-ĂȘtre le "laxisme" des rĂšgles grammaticales est-il le revers d'une mĂ©daille dont l'avers, plus sĂ©duisant, serait la souplesse et la plasticitĂ© de langues permettant Ă  tout locuteur d'engendrer une infinitĂ© d'Ă©noncĂ©s. Quant aux ambiguĂŻtĂ©s, il n'est pas exclu qu'elles puissent donner Ă  penser. Aux yeux de HEGEL, par exemple, le double sens du mot histoire l'aventure humaine et la science qui la prend pour objet est un prĂ©cieux indice de l'existence d'un "commun fondement interne" de la capacitĂ© d'un peuple Ă  agir dans le monde et de la conscience rĂ©flexive qu'il en prend. Quant au poĂšte, il fait son miel des libertĂ©s offertes par la syntaxe et de l'entrechoquement des diffĂ©rentes acceptations des vocables. III- Le langage, un point commun, caractĂ©ristique de l'humanitĂ© cf SpĂ©cificitĂ© du langage humain. Cf. R. Ruyer, L'homme, l'animal, la fonction symbolique Toute la diffĂ©rence entre le langage animal et le langage humain se situe dans le passage de l'usage de stimuli-signaux Ă  celui de signes-symboles. Alors qu'un signal fait rĂ©agir, un signe fait penser. Le signal est en effet quelque chose qui dĂ©signe quelque chose d'autre qu'il indique ou demande. C'est un stimulus, cĂ d quelque chose de sensible qui a pour fonction de provoquer une rĂ©action, de faire faire et non de donner Ă  penser. En prĂ©sence d'un feu rouge, l'automobiliste s'arrĂȘte il ne sa met pas Ă  Ă©voquer je ne sais quelle considĂ©ration que lui suggĂ©rerait la rougeur du feu de signalisation routiĂšre! Comme le dit Ruyer, les stimuli-signaux et, avec eux le "langage" animal, sont des "instruments d'action immĂ©diate ", ce qu'avait perçu Descartes, qui Ă©voquait les automates pour en parler. Le signe-symbole est "un instrument de pensĂ©e et non seulement d'action immĂ©diate ". Il permet l'Ă©vocation inactuelle! C'est prĂ©cisĂ©ment le jour oĂč Helen Keller cesse de rĂ©agir aux stimuli-signaux, auxquels sa gouvernante l'a conditionnĂ©e, qu'elle comprend que les mots ont un sens et qu'elle devient capable de "parler"avec le langage tactile des sourds-muets. Ainsi, jusque-lĂ  elle n'avait fait que rĂ©agir au mot eau. A prĂ©sent ce mot Ă©voquait pour elle l'eau elle-mĂȘme, "ce quelque chose de merveilleux qui Ă©tait en train de couler sur sa main.". Le passage du langage animal au langage humain , qui passage de l'usage de signaux Ă  celui de signes, est d'un enjeu considĂ©rable. Avec lui se fait le passage de l'animalitĂ© Ă  l'humanitĂ©! On comprend dĂšs lors que le langage puisse servir de discriminant ontologique fondamental. Comment le passage de l'usage du signal Ă  celui du signe se fait-il ? Ce passage, dit Ruyer, se fait "par un changement fonctionnel d'apparence insignifiante, par une mutation mentale qui n'impliquait pas la moindre mutation organique, ou qui ne demandait aucune animation nouvelle et miraculeuse ". Cette mutation, c'est la distanciation psychique Ă  l'Ă©gard des sollicitations adaptatives immĂ©diates, une sorte d'inhibition fonctionnelle de l'arc rĂ©flexe qui associe mĂ©caniquement un stimulus Ă  une rĂ©ponse. Au lieu de rĂ©agir, le cerveau se met alors Ă  Ă©voquer, Ă  former des reprĂ©sentations, en un mot Ă  penser. Or pour penser, pour Ă©voquer, pour se reprĂ©senter quelque chose, il faut manier cĂ©rĂ©bralement des signes-symboles, reprĂ©sentants mentaux de ce qui est Ă©voquĂ© ! Par oĂč m'on voit l'indissociabilitĂ© de la pensĂ©e et du langage. En temps que bien commun de l'humanitĂ©, le langage se doit donc de rapprocher les hommes. Quelques rĂ©fĂ©rences utiles On pouvait prendre appui, notamment, sur la lettre de DESCARTES Ă  MERSENNE du 20 novembre 1629 Ă  propos de la langue parfaite. Est instructif, Ă©galement, le chapitre consacrĂ© Ă  LEIBNIZ par le livre d'UMBERTO ECO sur "La recherche de la langue parfaite". On se reportera utilement, en outre, Ă  l'Ă©tude de FREGE sur "Sens et dĂ©notation", dans les Ecrits logiques et philosophiques traduit au Seuil par CLAUDE IMBERT. ** Citations Cf. Oracle de Delphes "il ne dit ni ne cache mais il signifie". "Le nom n'est qu'une expression pour soi dĂ©pourvue de sens, qui ne prend signification qu'en qualitĂ© de signe". Hegel, EncyclopĂ©die philosophique, &459 R. ilsuffit de pas grand chose, pour rallumer la flamme, et que les rĂȘves d'osmose, Ă  nouveau nous dĂ©sarment, il suffit d'un retour, pour un nouvel aller, et qu'Ă  nouveau le jour, on recommence Ă  aimer, il suffit d'une audace, pour mettre fin Ă  la peur, de briser quelques glaces, pour un battement de cƓur, il suffit d'un seul rĂȘve, pour
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